Le coronavirus tue cet ambulancier Italien de 46 ans « en bonne santé » après qu’il ait affirmé à sa femme qu’il se sentait bien

Publié le 21 mai 2020
MAJ le 17 novembre 2024

Aujourd’hui, l’Italie livre un combat dur et acharné contre la pandémie du coronavirus, en réorganisant les hôpitaux débordés et en mobilisant tout le personnel médical et paramédical. Selon Le Parisien, le pays compte à ce jour 26. 062 cas et 2 503 morts. Si ce pays devenu aujourd’hui un véritable laboratoire d’affrontement face au coronavirus, et que les italiens donnent l’exemple d’une population solidaire, il n’en est pas moins que les pertes se multiplient, notamment en ce qui concerne le corps médical. Récit du décès tragique d’un ambulancier de 46 ans, d’abord rapporté par le journal italien Corriere della Serra, avant d’être relayé par The Sun et Mirror.

Diego Bianco

Diego Bianco est un ambulancier, âgé de 46 ans, enregistré parmi les victimes les plus jeunes du coronavirus en Italie. Il était en forme et en bonne santé, mais cela ne lui a malheureusement pas permis de résister à cette maladie qui lui a été fatale. Le décès de ce père de famille a surpris son épouse et son fils de 8 ans, très loin d’imaginer qu’il ne se réveillerait jamais alors qu’il avait simplement émis le souhait de “se reposer”. Détails sur cette histoire d’un véritable héros du quotidien.

Un décès inattendu

Le jeune ambulancier était engagé à aider les victimes du coronavirus dans la région de Lombardie, très durement touchée par la pandémie. Il travaillait pour un centre d’opérations d’urgence à Bergame, une ville qui se situe à quelques kilomètres de la capitale. De retour à son foyer à Montello, il aurait dit à sa femme d’aller dormir, et qu’il essayait de trouver une position confortable pour mieux se reposer.

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Surprise, sa femme lui demande s’il pense qu’il va mourir alors que rien ne laissait croire qu’il allait y succomber. Il répond par la négation à ses interrogations et ses craintes, alors qu’il n’aurait pu échapper à ce destin tragique faisant de lui une perte considérable d’un pays qui a grandement besoin de professionnels de santé en temps de crise.

En forme et en bonne santé

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Avant sa mort, Diego Bianco était supposé être en bonne condition physique, et ne souffrait d’aucune autre pathologie, selon ses collègues car de par son métier, sa santé était constamment surveillée. Ainsi, l’inquiétude des professionnels du même centre gagne du terrain et David Brescancin en appelle maintenant à protéger les ambulanciers : « Ce qui nous inquiète le plus, c’est la négligence avec laquelle les secouristes sont abandonnés à leur destin.” accuse-t-il, même en envisageant que son collègue décédé aurait pu contracter le virus ailleurs que sur son lieu de travail.

Du côté du syndicat de la santé, son porte-paroles,  Riccardo Germani, déclare selon les médias locaux que « Diego était un travailleur qualifié, un sauveteur qui a toujours utilisé un équipement de protection individuelle, n’était pas âgé et n’avait pas d’autres maladies.

“Les ambulanciers en première ligne”

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Un reportage signé BFM TV évoque le vécu des ambulanciers en situation d’urgence due à la propagation du coronavirus. Travaillant dans l’ombre des médecins et des spécialistes, ils font également partie des professionnels les plus exposés, les plus sollicités et les plus souffrants. Un ambulancier de Saint-Dié-des-Vosges confie à France Info les difficultés auxquelles ils doivent faire face.  Par exemple, lorsque les hôpitaux provinciaux ne disposent pas de services de réanimations, l’évacuation assurée par eux-mêmes se fait en direction du centre hospitalier le plus proche, en respectant les règles d’hygiène et les procédures.

En effet, toujours accompagnée d’un médecin d’urgence, l’ensemble de l’équipe se doit de se vêtir d’une tenue spéciale, ce qui n’aide pas spécialement le patient auquel on rend visite à se sentir rassuré.

A l’issue de chaque transfert, les ambulanciers assurent le nettoyage et la désinfection des véhicules.