« Plandemic » : une vidéo virale sur les réseaux sociaux est remplie de fausses informations sur le coronavirus

Publié le 11 mai 2020
MAJ le 27 novembre 2024

Alors que les cas infectés par le coronavirus ne cessent d’augmenter à travers le monde, une pléthore de canulars et de désinformations remplit la toile. Parmi les derniers mensonges publiés sur les réseaux sociaux, figure une vidéo intitulée « Plandemic » qui avait pour but de propager des informations erronées au sujet du virus Covid-19. Un fait relayé par USA TODAY.

Les médias sociaux ainsi que de nombreuses plates-forme vidéo telles que Facebook, Youtube ou encore Twitter ont tenté de supprimer une vidéo virale relatant une interview du docteur Judy Mikovits sur la pandémie du nouveau coronavirus.

« Plandemic » ou théorie du complot

Ce n’est pas la première fois que le Docteur Judy Mikovits a été accusée de fausses allégations puisqu’elle a été discréditée depuis longtemps, notamment à propos de ses recherches sur une maladie appelé syndrome de fatigue chronique.

Intitulée « Plandemic », cette vidéo d’une durée de 20 minutes a été visionnée par des millions d’internautes. Elle est présentée comme un documentaire destiné à mettre la lumière sur certaines vérités à propos du coronavirus. Toutefois, cette vidéo est destinée en fait à diffuser de la désinformation. En effet, elle est remplie d’informations médicales erronées sur l’origine du coronavirus et sa transmission.

Parmi les affirmations diffusées dans « Plandemic », nous citons, entre autres, le fait que le virus a été libéré d’un laboratoire et qu’il n’est pas d’origine naturelle ; que l’utilisation des masques peut rendre les gens encore plus malades ou encore que les vaccins peuvent être dangereux. Aucune de ces allégations n’a été à ce jour appuyée par les scientifiques.

Des sites de vérification à l’affût des fausses informations

De son côté, Politifact, un site Web de vérification des faits, géré par l’Institut à but non lucratif, Poynter for Media Studies, affirme que ce documentaire est plein de fausses théories du complot sur le coronavirus. Cette vidéo a été produite par Elevate, une société de production californienne, dirigée par Mikki Willis qui compte plus de 30 000 abonnés sur YouTube. Selon Politifact, ce documentaire a été retiré de YouTube et Facebook pour manque de respect des directives de la communauté sur les plateformes, même s’il a été visionné par des millions de personnes. Ainsi, plusieurs affirmations trompeuses ont été formulées par le docteur Judy Mikovits dans la vidéo parmi lesquelles figure celle du port du masque et du vaccin. Cette dernière déclare : « le port du masque active littéralement votre propre virus ». A ce jour, aucun appui scientifique n’a pu démontrer cette allégation. Le CDC exhorte la population à porter le masque, puisqu’une personne infectée a une période d’incubation de 14 jours. Le but étant d’éviter la propagation involontaire du coronavirus par la toux ou l’éternuement.

Par ailleurs, elle rajoute « Les vaccins contre la grippe augmentent les chances de 36% de contracter le virus Covid-19 ». Cette affirmation est à son tour démentie par la communauté scientifique. Factcheck stipule à cet effet, qu’aucune preuve ne permettrait d’étayer que le vaccin contre la grippe pourrait augmenter le risque de Covid-19. Dans une étude sur laquelle il avait travaillé, Edward Belongia, épidémiologiste des maladies infectieuses au Marshfield Clinic Research Institute, a révélé que  « la vaccination contre la grippe n’était pas associée à la détection de virus respiratoires non grippaux ».

La désinformation : de plus en plus fréquente de nos jours

Selon Marianna Spring, une journaliste spécialiste de la désinformation, les gens qui se font passer pour des experts dans des vidéos propagent de fausses allégations qui peuvent être dangereuses. D’autant plus que ces dernières semblent assez crédibles du fait qu’elles comportent un mélange de vérité associé à des affirmations médicales trompeuses. Leur but est de discréditer les informations provenant d’organismes de santé et d’autorités de confiance.