La Chine déclare que son premier vaccin contre le coronavirus pourrait être prêt d’ici septembre
Avec des cas de contamination qui se rapprochent de plus en plus de la barre des trois millions, le nouveau coronavirus poursuit sa propagation dans le monde et enregistre à ce jour plus de 200 000 décès. L’épidémie qui a démarré dans l’empire du Milieu touche désormais plus de 190 pays et territoires. A cet effet, de nombreux gouvernements ont établi des mesures de confinement et de distanciation sociale, rappelant également la nécessité d’appliquer les gestes barrières pour se protéger du virus. Pendant ce temps, les scientifiques redoublent d’efforts pour trouver un traitement ou un vaccin contre le Covid-19. En Chine, le Dr Gao Fu, directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies déclare qu’il serait peut-être possible d’avoir un vaccin expérimental à utiliser en cas “d’urgence” sur le personnel médical et ce, dès le mois de septembre selon nos confrères du New York Post.
En s’adressant au China Global Television Network, le Dr Fu révèle que la Chine pourrait avoir un vaccin prêt pour la population générale au début de l’année prochaine, et un vaccin pour les “situations d’urgence” en septembre. Des estimations porteuses d’espoir mais que seuls le temps et des résultats concluants pourront valider.
Des vaccins toujours en phases d’essais cliniques
En faisant référence à un potentiel vaccin prêt à être utilisé en automne, le directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies explique que “Ces nouveaux vaccins qui sont toujours en phase 2 ou 3 d’essais cliniques, pourraient être utilisés pour certains groupes particuliers, par exemple, les professionnels de santé”, rapporte le South China Morning Post. Le média souligne également que pour qu’un vaccin soit disponible pour le grand public, le directeur insiste sur le fait que cela dépendra “de leur avancée”. Toujours selon cette même source, ce serait la première fois qu’un responsable officiel chinois établit un délai de développement d’un vaccin potentiel contre le coronavirus.
18 mois pour la mise au point d’un vaccin contre le Covid-19
C’est l’estimation et l’espoir des chercheurs face à la pandémie du nouveau coronavirus, révèlent nos confrères du Monde. Et ce délai qui pourrait sembler long pour les populations confinées aurait en réalité été raccourci, puisqu’en temps normal, la création d’un vaccin peut prendre plusieurs années, souligne le quotidien.
Ainsi, les scientifiques s’accordent à dire que le développement d’un vaccin pourrait prendre plusieurs mois, avec un délai de 12 à 18 mois minimum, rapporte BFM TV. Un avis partagé par le Pr William Dab, épidémiologiste et ancien directeur général de la Santé qui rappelle également le défi de produire rapidement un vaccin à des milliards de doses.
Vaccin contre le Covid-19: Un premier essai sur l’homme en Europe
Depuis le début de la pandémie, les scientifiques du monde entier ont mobilisé leurs ressources pour tenter d’enrayer la propagation du Covid-19. Pour l’heure, il n’existe encore aucun vaccin ou médicament spécifique au Covid-19, comme le souligne l’OMS, mais les recherches se poursuivent. En Europe, l’une d’entre elles serait d’ailleurs déjà passée aux essais sur l’homme, comme le révèle Libération.
Cet essai inédit sera réalisé par des chercheurs de l’université d’Oxford en Angleterre. Bien que les résultats nécessitent “plusieurs semaines, voire plusieurs mois” avant d’être jugés concluants, le journal souligne que “la mise au point d’un premier vaccin en un temps record est, en soi, un petit miracle”. En effet, le vaccin qui porte le nom de ChAdOx1 nCoV-19 aurait été développé en trois mois seulement par une équipe de chercheurs conduite par Sarah Gilbert, professeur de vaccinologie à l’Institut Jenner, rattaché à l’université d’Oxford. Selon la spécialiste, la prudence est de mise mais elle admet avoir “un haut degré de confiance dans ce vaccin”. Le Pr Gilbert souligne également qu’il faudra démontrer que ce dernier marche réellement en prévenant l’infection de la population avant de passer à son utilisation à grande échelle.
Si son efficacité est prouvée, cela pourrait potentiellement signifier la fin de l’épidémie, mais cela nécessitera de longues semaines, voire plusieurs mois pour en juger, sans oublier sa fabrication en masse qui pourra s’étaler sur une durée tout aussi longue. Pour le directeur du Oxford Vaccine Group, le professeur Andrew Pollard, en charge de l’essai, “Nous nous lançons à la fin de la vague d’épidémie actuelle. Si nous ne l’attrapons pas, nous ne pourrons pas déterminer si le vaccin marche avant plusieurs mois”.