L’Allemagne vient d’approuver le premier essai du vaccin contre le coronavirus sur l’homme
À ce jour, aucun vaccin contre le coronavirus, n’existe. À l’heure où la maladie continue de se propager faisant des milliers de victimes à travers le monde, cinq projets d’essais cliniques de vaccins sont discutés. En Allemagne, les autorités chargées de certifier les vaccins a donné l’autorisation de mener des expérimentations cliniques sur les humains, selon nos confrères de France 24. C’est le laboratoire BioNTech qui mène l’étude.
Tous les pays sont dans une quête effrénée d’un vaccin qui serait efficace contre le coronavirus. Basée en Allemagne, la société BioNTech a obtenu l’autorisation de conduire des essais cliniques sur l’homme, en lien avec le laboratoire américain Pfizer, selon les Échos. Il s’agit du cinquième projet d’essais sur l’humain. En effet, Pékin avait donné son accord pour mener un essai, par l’Académie des sciences médicales militaires en lien avec la société CanSio Bio, et la société américaine Moderna a également entamé ses expérimentations en partenariat avec les instituts fédéraux de la santé.
“L’expérimentation sur l’homme est une étape importante sur la voie de la mise au point de vaccins sûrs”
Les premiers essais cliniques allemands seront menés sur 200 participants volontaires sains âgés de 18 à 55 ans, selon l’Institut Paul Ehrlich (IPE) dans son communiqué sur le site internet.
D’autres essais seront programmés dans les prochains mois, et l’institut précise que les essais sur l’homme sont indispensables pour endiguer la pandémie : “L’expérimentation sur l’homme est une étape importante sur la voie de la mise au point de vaccins sûrs et efficaces contre le Covid-19 pour la population en Allemagne et au-delà”.
Le but de ces premiers essais serait donc de « déterminer la tolérance générale du vaccin testé et sa capacité à proposer une réponse immunitaire contre l’agent pathogène », en tenant compte de la possibilité d’une mutation de l’ARN de cet agent pathogène.
Des dates encore floues
L’Institut Paul Ehrlich n’a pas encore donné les dates précises du début des tests. Interrogé, le PDG de BioNTech, Ugur Sahin, reste vague et parle de commencer les expérimentations à la fin du mois d’avril. Les premiers résultats selon lui, ne seraient disponibles que “fin juin ou début juillet” selon nos confrères de France 24.
Par ailleurs, les essais de la société Pfizer aux Etats Unis, ne devraient commencer qu’après autorisation des autorités, et plus de 150 projets sont déjà en cours. Pourtant, cela ne garantit pas pour autant que le vaccin sera disponible dans l’immédiat, selon les échos. Il faudrait au moins 13 à 18 mois.
La réponse de l’OMS
Sur son site, l’OMS précise que : “lorsqu’une nouvelle maladie apparaît, un vaccin ne devient disponible qu’à l’issue d’un processus de mise au point des vaccins, qui peut prendre plusieurs années.”.
Dans un communiqué de presse datant du 24 avril, l’organisation appelle tous les chefs d’états à se rassembler et à œuvrer ensemble pour accélérer le développement et la production de nouveaux vaccins, tests et traitements contre la COVID-19 et en garantir l’accès équitable à l’échelle planétaire.
Le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS insiste sur la nécessité d’être solidaire : « Nous n’enrayerons la marche de la COVID-19 que grâce à la solidarité ». Il ajoute que « les pays, les partenaires de la santé, les fabricants et le secteur privé doivent agir de concert pour veiller à ce que chacun puisse profiter des fruits de la science et de la recherche. ».