“Le virus a tendance à disparaître de lui-même. Le retour à la vie normale n’est pas si loin” déclare un immunologue

Publié le 26 avril 2020

À l’heure où le coronavirus frappe à plein fouet plusieurs pays du monde, l’anxiété est à son apogée. Depuis l’apparition du covid-19 en Décembre en Chine, la maladie a rapidement ravagé la planète. Actuellement, le nombre de cas de contaminations recensés s’élève à 2,6 millions et plus de 183 000 personnes sont décédées. Confinement obligatoire, fermeture des frontières, télétravail sont autant de mesures qui ont été envisagées par la plupart des pays pour enrayer la transmission du virus. Mais alors que la date de fin de l’épidémie reste soumise à des scénarios hypothétiques, le Huffingtonpost rapporte que Francesco Le Foche, responsable des maladies immuno-infectieuses à l’hôpital Policlinico Umberto I à Rome, déclare que “le virus a tendance à disparaître de lui-même”. Une affirmation qui ne fait pourtant pas consensus dans la communauté scientifique.

En Europe, plusieurs pays ont adopté des mesures drastiques depuis près d’un mois pour endiguer l’épidémie. Aujourd’hui, la question du déconfinement est abordée avec précaution pour éviter de subir une deuxième vague épidémique. En France, Emmanuel Macron a annoncé lors de son derniers discours une levée progressive du confinement à partir du 11 mai. Alors que le gouvernement misait sur une immunité de groupe pour sortir de cette crise, ce scénario a aujourd’hui été écarté. Mais Francesco Le Foche, un professeur italien de renom, considère que le retour à la vie normale pourrait être proche.

Le virus disparaîtra-t-il de lui-même ?

Interrogé par la chaine italienne Rai Radio 2, Francesco Le Foche, immunologue, considère que la fin de cette crise sanitaire est proche. Pour lui, nous devons attendre les deux premières semaines du mois de mai pour retrouver une vie sociale normale. Le professeur explique que si les choses évoluent de la bonne manière, il serait possible de “sortir et réorganiser notre société”.

Francesco Le Foche ajoute :  “je ne pense pas que nous devrions restreindre considérablement notre liberté et notre autonomie sociale.” Il a également suggéré que les voyages d’été au sein du pays pouvaient être maintenus. “Je ne crois pas aux vacances d’été en dehors de l’Italie, mais je crois qu’en Italie, on peut partir en vacances”. Par ailleurs, le professeur a rappelé que pour être certain que le virus ne menacera plus la santé publique, un vaccin reste nécessaire. Néanmoins, en se basant sur l’historique des autres virus similaires, l’immunologue a déclaré que le Sars-CoV-2 pourrait disparaitre naturellement. “ Je suis optimiste et mon optimisme est basé sur la science”, annonce l’expert. “Ce virus, comme tous les coronavirus que nous avons déjà connus par le passé, a tendance à disparaître de lui-même”, affirme-t-il. Pour le professeur, le confinement aurait permis de limiter la propagation du virus et d’accélérer sa disparition.

En France, le Pr Raoult partage également cet avis. Pour lui, le virus pourrait disparaitre au printemps. Pour cause, la diminution significative des cas détectés. Une affirmation toutefois contestée par ses confrères, peut-on lire sur BFM TV. Pour de nombreux médecins, il est impossible d’affirmer avec certitude la date de fin de l’épidémie. En réaction à cette hypothèse, Gilles Pialoux a indiqué au micro de Jean Jacques Bourdin que nous sommes loin d’être sortis d’affaire. Et à l’infectiologue d’ajouter : « On va vivre avec le coronavirus jusqu’à la fin de l’année ».

Un virus qui reviendrait chaque hiver ?

Selon Anthony Fauci, immunologiste américain, le coronavirus pourrait revenir chaque hiver en l’absence d’un vaccin. Plusieurs chercheurs partagent cet avis, considérant que ce nouveau virus serait susceptible de devenir permanent tout comme le virus grippal. En hiver, le système immunitaire d’une personne tente de lutter contre le froid et devient alors moins fort. Ainsi, les virus peuvent s’installer plus facilement dans l’organisme. En outre, dans un climat hivernal, les gouttelettes expulsées par les personnes infectées pourraient subsister plus longtemps à l’air libre, considère le Dr Fauci. Si l’hypothèse selon laquelle le Sars-CoV-2 serait un virus saisonnier est avérée, seuls un vaccin ou un traitement pourront protéger la population. Cependant, en l’absence de preuves, certains se basent sur l’historique de virus similaires. Mais en raison de la nouveauté de ce nouveau virus, de nombreuses questions demeurent toujours sans réponse. Les scientifiques continuent d’exploiter des pistes pour mieux connaitre les caractéristiques du Sars-CoV-2.