Le coronavirus pourrait avoir commencé à se propager bien avant décembre 2019, selon des scientifiques
2 400 00 infectés et 165 000 morts à travers le monde, voici aujourd’hui le triste bilan de la pandémie du coronavirus. Le virus qui a émergé en Chine ne cesse de se propager malgré les mesures prises par les différents gouvernements. Alors que les scientifiques s’affairent à étudier le covid-19 pour mieux le comprendre, une équipe de chercheurs britanniques de l’université de Cambridge aurait fait une découverte étonnante. Cnews rapporte que selon leur théorie, le virus aurait commencé à se propager bien avant le mois de décembre et pas à Wuhan.
Depuis le début de cette crise pandémique, on estimait que le berceau du coronavirus était la tragiquement célèbre cité de Wuhan. Un groupe de scientifiques de l’université de Cambridge avance que cela pourrait ne pas être le cas. A en croire leur thèse, le virus aurait commencé à se propager dès septembre 2019.
Coronavirus : Les origines
Alors que la crise pandémique du coronavirus continue à se propager, il semblerait que le débat scientifique autour de l’origine du virus soit relancé. Dès le début, la plupart de la communauté scientifique estimait que Wuhan était le berceau de l’épidémie. Une nouvelle étude réalisée par un groupe de chercheurs britanniques de l’université de Cambridge viendrait remettre en question cette hypothèse.
Cette étude estime une fourchette dans laquelle le virus aurait commencé à se propager : Ce serait entre le 13 Septembre 2019 et le 7 Décembre 2019. Selon les chercheurs, le virus aurait muté avant cette période : « Mais il est resté à l’intérieur d’une chauve-souris ou d’un autre animal ou même d’un humain pendant plusieurs mois sans infecter d’autres personnes » avance Peter Forster, généticien de l’université de Cambridge et cité par Cnews. Ce n’est donc qu’après cette mutation quelque part durant la période du 13 Septembre au 7 Décembre que le virus se serait propagé entre les humains.
Wuhan, le faux berceau ?
Les scientifiques de l’université de Cambridge ont obtenu ces résultats en analysant les souches du virus grâce à ce qu’on appelle un réseau phylogénétique. Cet algorithme mathématique leur aurait permis de cartographier le mouvement du virus grâce aux mutations de celui-ci.
L’un des buts de la recherche de cette équipe scientifique est de retrouver le patient zéro. Peter Forster explique comment son équipe a procédé : « Ce que nous reconstruisons dans le réseau est la première propagation significative parmi les humains ». Les premières analyses ont démontré que les zones dans lesquelles le virus se serait d’abord propagé ne se situerait pas à Wuhan mais bien au sud de l’Empire du Milieu. Cette première analyse était cependant limitée par un facteur important : Celle-ci n’a pu analyser que les 160 couches du virus collectés fin décembre. L’équipe a pu y remédier dans leur nouvelle étude, qui n’a pas été évaluée par les pairs, où 1 001 couches génétiques du virus ont été utilisées, ce qui permettrait de donner à leur analyse une précision plus poussée.
Un virus qui aurait muté
Sars-CoV-2 est un virus qui touche les chauves-souris. Nous savons aujourd’hui que le covid-19 provient du Sars-CoV-2. D’ailleurs ce dernier partage près de 96 % de son génome avec un coronavirus qui a été découvert dans la province du Yunnan et cela en 2013, rapporte Cnews. Ces nouvelles données impliqueraient donc que le virus aurait mis des années à muter chez les animaux ou les humains avant de finalement se muer en une forme qui faciliterait la transmission entre les individus humains. L’épidémie serait donc le résultat d’une mutation qui aurait rendu le virus, qui aurait été jusque-là inoffensif, en une maladie plus virulente. C’est en tout cas la théorie du groupe de chercheurs de l’université de Cambridge.
Ces conclusions sont toutefois à nuancer, alerte Su Bing, chercheur en génétique à l’Institut de zoologie de Kumming dans le Yunnan. « La méthode à ses limite » martèle le scientifique qui en appelle à la prudence. Puis d’ajouter : « Cela ne peut pas être très précis, il y a toujours une marge d’erreur ».