Le médecin qui dirige la lutte contre le coronavirus à Wuhan met en garde contre une nouvelle vague de contaminations
Apparu dans un marché de fruits de mer dans la ville de Wuhan en Chine, le coronavirus s’est propagé dans plusieurs pays et territoires du monde. Dès lors, une pandémie sans précédent s’est installée, suscitant la panique de tous. Avec plus de 36 000 morts dans le monde dont 26 000 sur le continent européen, le Covid-19 engendre inévitablement un climat social des plus anxiogènes. La Chine, pays d’origine de l’épidémie, voit son bilan de stabiliser depuis quelques temps. Seulement, un médecin et expert du Covid-19 à Pékin craint une nouvelle vague de contaminations en Chine, révèle le Daily Mail.
Lorsque l’épidémie s’est étendue vers plusieurs pays du monde, la plupart ont décidé de fermer leurs frontières aériennes avec la Chine, considérée comme foyer principal de l’épidémie. Aujourd’hui, alors que la situation sanitaire semble s’être stabilisée en Chine tout en prenant de plus en plus d’ampleur dans d’autres pays, les autorités chinoises ont décidé de faire de même. Ainsi, la Chine s’est barricadée dès le 28 mars, afin d’éviter une nouvelle vague de contaminations sur son sol national. En réalité, les chiffres officiels montrent une baisse des cas de contaminations dans le pays, mais une flambée de cas importés de l’étranger. C’est ainsi que le professeur Li Lanjuan, membre de l’équipe d’experts de Pékin, s’est dite “très inquiète que les cas importés puissent déclencher une autre épidémie à grande échelle” en Chine.
Un avertissement qui fait froid dans le dos
Le professeur Li Lanjuan, 73 ans, a affirmé au média local China News que la surveillance des cas importés constituait une tâche “complexe” pour les professionnels de la santé. “Cela nous oblige à continuer à intensifier nos efforts et à travailler sans relâche pour empêcher l’épidémie de pneumonie à coronavirus de se propager dans d’autres villes”, a déclaré l’experte.
Depuis plus de cinquante jours, la femme dirige une équipe de médecins dans le but de combattre le virus à Wuhan, berceau de l’épidémie. Bien que la situation sanitaire se soit stabilisée depuis le début de la crise, le professeur Li considère qu’il y’a encore plusieurs patients dans un état critique. “La situation actuelle dans notre pays est très difficile”, a-t-elle affirmé. Le médecin s’est déclarée “inquiète que les cas importés puissent déclencher une autre épidémie à grande échelle” dans le pays. Ainsi, elle a considéré qu’il était nécessaire de protéger le pays de toute nouvelle vague de contaminations.
Dans ce sens, elle a demandé aux autorités chinoises de participer à la détection des cas potentiellement porteurs du virus afin de lutter contre une flambée d’infections. En sus, un patient atteint du Covid-19 a été diagnostiqué par des médecins dans la province de Guangdong, en Chine.
Le malade aurait contracté l’infection après avoir été en contact étroit avec une personne qui revenait de Turquie. Le 17 mars, l’homme, âgé de 54 ans, a ressenti des douleurs musculaires et une baisse d’énergie. Il a été hospitalisé trois jours plus tard, avec une fièvre modérée, avant d’être testé positif le lendemain. Les investigations ont permis de savoir que le patient a eu des interactions avec une femme âgée de 34 ans, revenue d’Istanbul le 9 mars. Cette dernière ne présentait aucun symptôme et n’a appris qu’elle souffrait de l’infection qu’après avoir été soumise à un test le 21 mars. Il semblerait que les contacts étroits avec des cas importés de l’étranger soient particulièrement risqués.
Ainsi, il est recommandé d’inciter les personnes en provenance de l’étranger de se confiner chez eux pendant au moins deux semaines, même s’ils ne présentent pas de symptôme, afin d’éviter une nouvelle flambée de cas en Chine.
“Restez chez vous” : quand le confinement s’impose
Plusieurs pays du monde entier ont adopté cette mesure exceptionnelle qui consiste à inciter les gens à se confiner chez eux. Le mot d’ordre, “restez chez vous”, s’avère essentiel face à cette épidémie de coronavirus. Aujourd’hui, on considère que plus d’un tiers de la population mondiale est appelé à rester chez soi en vue de limiter la contagion à grande échelle. En Italie, le bilan de l’épidémie s’élève à plus de 11 500 morts, incitant le premier ministre Giuseppe Conte à limiter les déplacements de la population au strict minimum. Par crainte de reproduire un scénario similaire, la France a également adopté des mesures drastiques pour endiguer l’épidémie. Après avoir annoncé un confinement de deux semaines, le premier ministre Edouard Philippe a annoncé le vendredi 27 mars une prolongation de cette mesure jusqu’au 15 avril. Par ailleurs, l’Asie, qui avait connu une baisse des cas de Covid-19, craint d’être frappée par une deuxième vague de contaminations. Appel au civisme et au patriotisme et mobilisation des forces de l’ordre sont mis en œuvre pour inciter le monde à se confiner.