Coronavirus : beaucoup de médecins réclament le traitement du professeur Raoult pour soigner leurs patients
La France comme tous les pays d’Europe, mène une guerre sanitaire contre le nouveau Coronavirus. Le traitement contre le paludisme à base de chloroquine proposé par le professeur Didier Raoult et autorisé dernièrement par le gouvernement, semble être une lueur d’espoir pour traiter le Covid-19. Toutefois, de nombreux généralistes réclament le pouvoir de prescription de ce traitement pour les patients atteints du virus comme relayé par France3.
Le nouveau coronavirus ne cesse de se répandre dans l’Hexagone et le pic est attendu au courant de cette semaine. Des efforts ont été entrepris pour mettre fin à cette pandémie et le médicament Plaquenil, semble être le traitement attendu qui d’ailleurs a été autorisé par le gouvernement.
Plaquenil, le médicament réclamé par tous les médecins
Ce médicament dérivé de la chloroquine est aujourd’hui autorisé par un décret qui décrit les mesures nécessaires pour affronter le coronavirus. Ainsi, la chloroquine associée au lopinavir / ritonavir sera prescrite aux patients atteints du Covid-19, sous la responsabilité d’un médecin dans les établissements de santé qui les prennent en charge.
A cet effet et pour pallier la rupture de stock du médicament déjà utilisé pour traiter des maladies comme la polyarthrite rhumatoïde ou encore les lupus, le décret précise à ce sujet : « La spécialité pharmaceutique Plaquenil et les préparations à base d’hydroxychloroquine ne peuvent être dispensées par les pharmacies d’officine que dans le cadre d’une prescription initiale émanant exclusivement de spécialistes en rhumatologie, médecine interne, dermatologie, néphrologie, neurologie ou pédiatrie ou dans le cadre d’un renouvellement de prescription émanant de tout médecin » et non pour le traitement du coronavirus. Ceci afin de protéger les patients qui en ont besoin.
Par ailleurs, L’AFP rapporte également la précision de l’agence du médicament ANSM au sujet de l’utilisation du Plaquenil, sur le fait qu’il ne sera pas utilisable dans la prise en charge du Covid-19 en médecine de ville.
A cet effet, les médecins généralistes, confrontés au Covid-19, réclament aujourd’hui la permission de prescrire ce médicament à leurs patients. Pour ce faire, le Syndicat des Médecins d’Aix et de région (SMAER) a déposé dans ce sens, un recours auprès du Conseil d’Etat.
Le Docteur Daniel Latil d’Albertas, président du SMAER explique : « Nous souhaitons que ce recours fasse l’effet d’un électrochoc pour nos dirigeants, et mène à une prise de conscience. Car nous ne sommes pas entendus. Une bonne partie des soignants prend encore d’énormes risques en pratiquant ». « Nous réclamons des masques, un dépistage généralisé et l’application du traitement préconisé par le professeur Raoult aux malades du Covid-19 ».
Ainsi, le Docteur Daniel Latil poursuit en expliquant que ce traitement serait à même de faire baisser le portage viral, et la contagion pourra passer de 20 à 6 jours. Il a rajouté par ailleurs que le pays est en pleine crise sanitaire et l’attente des résultats d’autres études n’est plus envisageable.
Les essais cliniques concernant des molécules contre le nouveau coronavirus dont la chloroquine, n’auront de résultats que dans plusieurs semaines. Et dans les établissements de santé, les patients traités sont déjà dans un état grave. Raison pour laquelle, le Professeur Raoult préconise ce traitement au début des symptômes avant qu’ils ne s’aggravent.
Un appel lancé également par l’ancien ministre de la santé
De son côté, l’ancien ministre de la santé et membre de la fondation de l’IHU de Marseille, Philippe Douste-Blazy, lance également un appel afin de permettre aux médecins français de prescrire ce traitement aux malades atteints de Covid-19. Et pour cause, il estime que le médicament sera plus efficace en début des symptômes que dans les formes sévères ou les cas de détresse respiratoire aigüe car souvent c’est beaucoup trop tard. Toutefois, il réclame de bannir l’automédication et propose un électrocardiogramme avant la prescription du traitement en prévention d’éventuels effets secondaires.
Par ailleurs, et dans le cadre de la stratégie du gouvernement sur les tests, Philippe Douste-Blazy préconise le dépistage général à la fin du confinement afin d’empêcher un éventuel rebond de l’épidémie