Le professeur Raoult remercie le ministre de la santé après avoir autorisé l’utilisation de la chloroquine contre le coronavirus

Publié le 30 mars 2020
MAJ le 17 novembre 2024

Depuis le début de la pandémie, de nombreux pays du monde s’engagent dans une course effrénée pour découvrir un traitement efficace contre le coronavirus. Alors que le dernier bilan de l’épidémie de Covid-19 s’élève à 1696 décès en milieu hospitalier, la France mène une guerre sanitaire sans précédent. Le professeur Didier Raoult, infectiologue avait affirmé que la chloroquine pouvait soigner les patients atteints d’une infection au Covid-19. Jeudi, après la publication d’un décret autorisant la prescription de ce traitement, le professeur Didier Raoult a tenu à remercier Olivier Véran, révèle BFM TV.

Après avoir administré de la chloroquine à 26 patients souffrant de l’infection due au Covid-19, le 26 février, le professeur Didier Raoult a déclaré dans une vidéo que ce traitement était “le moins cher et le plus simple pour traiter le Covid-19”. Depuis cette annonce, de nombreux débats ont fait surface. Il y avait ceux qui reprochaient au professeur de vanter un “remède miracle” sans preuves scientifiques suffisantes, et ceux qui considéraient que dans l’urgence, il fallait agir sans attendre d’effectuer plus d’essais cliniques. Le 23 mars, le premier ministre Edouard Philippe a rappelé que l’étude menée par le Pr Raoult était réalisée sur un effectif modeste, ne permettant pas d’affirmer que l’hydroxychloroquine pouvait réellement soigner le Covid-19. Mais après avoir pris l’avis du Haut Conseil de santé publique, le premier ministre a décidé que ce traitement pouvait être prescrit en milieu hospitalier, uniquement dans des cas sévères. Après la publication d’un décret autorisant la prescription d’hydroxychloroquine” pour prendre en charge les patients atteints du Covid-19 à l’hôpital, le Pr Raoult a publié un message sur Twitter pour remercier le ministre de la santé, Olivier Véran.

Le professeur Raoult

La chloroquine autorisée pour le traitement du Covid-19

C’est une victoire pour le professeur Didier Raoult qui n’a cessé de défendre l’usage de l’hydroxychloroquine depuis le début de l’épidémie. La chloroquine, qui est à l’origine un médicament couramment utilisé pour traiter ou prévenir le paludisme, a désormais été autorisé en France sous certaines conditions. Interrogé par RTL le 22 mars, le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué que des études seraient entamées pour valider l’efficacité de la chloroquine et en mesurer les effets secondaires éventuels. “Nous aurons des études solides qui nous diront si oui ou non c’est un bon traitement. D’ici à quinze jours, nous devrions avoir des données consolidées”, a annoncé Olivier Véran. Seulement, l’épidémie due au Covid-19 progresse à une vitesse fulgurante et fait de plus en plus de morts dans l’Hexagone. C’est ainsi que le ministre de la santé s’est entretenu avec le Haut Conseil de la Santé Publique avant de publier un décret en faveur de l’usage de la chloroquine. Ce dernier indique que “par dérogation à l’article L. 5121-8 du code de la santé publique, l’hydroxychloroquine et l’association lopinavir/ritonavir peuvent être prescrits, dispensés et administrés sous la responsabilité d’un médecin aux patients atteints par le Covid-19, dans les établissements de santé qui les prennent en charge, ainsi que, pour la poursuite de leur traitement si leur état le permet et sur autorisation du prescripteur initial, à domicile”.

Le professeur Raoult

Un essai clinique toujours en cours pour évaluer l’efficacité de la chloroquine

Selon un communiqué publié par l’Inserm ce dimanche 22 mars, l’Europe mène actuellement un essai clinique nommé Discovery pour proposer un traitement adéquat aux patients atteints du Covid-19. Le but de cette expérience est d’évaluer “l’efficacité et la tolérance des options thérapeutiques pour les patients dans un temps limité”. Le communiqué indique que 3200 patients européens dont 800 français participeront à cet essai. Les molécules qui seront testées sont le remdesivir, la combinaison lopinavir/ritonavir, l’association lopinavir/ritonavir et interféron bêta ainsi que l’hydroxychloroquine.