« C’est un espoir » Des scientifiques viennent de mettre au point un test de dépistage révolutionnaire contre le coronavirus

Publié le 28 mars 2020

A l’heure où le coronavirus est devenue une pandémie, plusieurs pays ont adopté le confinement et le dépistage de masse. Ces décisions de santé publique se verraient beaucoup plus efficaces si la durée des dépistages pouvait être réduite. Dans une véritable courses des laboratoires pour augmenter la performance des tests, Reuters évoque l’existence d’un test qui pourrait changer la donne.

Jusqu’à présent, les tests de dépistage du coronavirus pratiqués sont ce qu’on appelle des tests PCR (Réaction en chaîne par polymérase). Ils consistent à effectuer un prélèvement nasal profond et à rechercher l’existence de l’agent pathogène c’est à dire l’ARN du SARS-CoV-2, une sorte d’ADN qui permet de reconnaître l’infection spécifique. Malheureusement, les résultats ne sont disponibles que trois à cinq heures plus tard, ce qui réduit les capacités à dépister.

Cependant, une nouvelle annonce faite par l’université d’Oxford évoque la mise au point d’un test de dépistage qui réagit rapidement aux prélèvements nasaux.

“Nous avons un message simple à tous les pays : testez, testez, testez!”

Relayée par nos confrères du Parisien, cette phrase de Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), est un appel au dépistage massif pour répondre de manière efficiente à la pandémie causée par la propagation rapide du coronavirus. Il y ajoute le 16 mars : “Vous ne pouvez pas combattre un incendie les yeux bandés.”

En dépistant, il devient alors possible d’adopter une politique de prévention en mettant en quarantaine les personnes qui sont touchées par la maladie. Le but du dépistage massif est de briser la chaîne de transmission.  

La nécessité de tests rapides

Si le prélèvement nasal des tests PCR ne prend que quelques secondes, la suite des travaux réalisés en laboratoire peut s’avérer extrêmement longue, surtout si l’échantillon doit être envoyé à un laboratoire loin de l’endroit où le dépistage est fait. De plus, les laboratoires, et les hôpitaux habilités à faire ces tests sont saturés depuis la forte demande causée par la pandémie actuelle, ce qui peut retarder les résultats de plusieurs heures.

Pour endiguer ce phénomène, les laboratoires canalisent leurs efforts afin de trouver des alternatives plus automatisées, à l’heure où chaque minute est précieuse compte tenu de la propagation rapide du coronavirus.

Un test plus rapide

Ce sont des scientifiques de l’université d’Oxford qui auraient mis en place un test de dépistage du coronavirus «beaucoup plus rapide qui ne nécessite pas d’instrument compliqué» selon un communiqué de l’Université.

En une demi-heure seulement, il serait possible, selon les chercheurs, de savoir si on est positif au Covid-19, rapporte Libération. Pour cela, 3 flacons doivent contenir le prélèvement nasal réparti. Le troisième servant de témoin, si la couleur des deux autres flacons passe du rose au jaune, cela signifie que le test est positif, et que le prélèvement contient l’ARN du Sars-CoV-2. Les scientifiques précisent que ce test contient un contrôle intégré pour éviter les faux positifs.

Vers des boîtiers de dépistage

Selon BFM TV, la société française BioMérieux travaillerait également sur un test automatisé de dépistage in vitro du coronavirus en plus des 22 autres virus et bactéries à l’origine de maladies respiratoires que les boîtiers BioMérieux sauraient, selon le laboratoire, déjà détecter : « Il s’agit du deuxième test lancé sur les trois qui constituent la stratégie de bioMérieux pour répondre à la pandémie de Covid-19 » a déclaré le groupe.

Son utilisation serait facile et les résultats de ces tests pourraient être donnés au bout de 45 minutes. Néanmoins, nous rappelons que tous ces tests en cours d’homologation et n’ont pas encore d’accréditation.