Deux médicaments existants en pharmacie sont prometteurs contre le coronavirus car les patients réagissent bien au traitement
Tout le monde ne parle que de lui, le coronavirus a bousculé le quotidien de millions de personnes à travers le monde suite aux mesures gouvernementales visant à contrôler la propagation du virus. En attendant, les scientifiques sont engagés dans une course contre la montre afin de développer un vaccin viable. En l’absence de médicaments ciblés pour traiter le virus, les traitements sont actuellement focalisés sur les symptômes de la maladie. D’après des informations relayées par le journal Le Monde, les pistes de traitement contre le SARS-CoV-2 incluent la chloroquine, le remdesivir et le Kaletra.
Le coronavirus continue de se propager à travers le monde et le continent européen. Avec plus de 89 000 cas, l’Europe est l’un des continents les plus touchés. La réaction de nombreux pays ne s’est pas faite attendre, confinement total imposé par la plupart des gouvernements. À l’heure où la pandémie poursuit son expansion, les chercheurs ainsi que les scientifiques évaluent de nombreuses pistes.
La chloroquine, une piste pour lutter contre le virus
Trouver un traitement pour le coronavirus est l’une des priorités des scientifiques à travers le monde. Dans ce contexte, c’est la chloroquine, un médicament qui existe déjà sur le marché qui intéresse certains chercheurs. En France, le professeur Didier Raoult a mené une étude clinique à base d’hydroxychloroquine, un analogue de la chloroquine, sur 24 patients. Après 6 jours de traitement, “25 % seulement des patients seraient encore porteurs du virus, la proportion étant de 90 % chez ceux ne recevant pas le traitement” souligne Le Monde.
Commercialisée depuis près de 70 ans et servant à traiter le paludisme, la chloroquine aurait démontré des résultats “prometteurs” selon le gouvernement. Le laboratoire Sanofi serait prêt à offrir des millions de doses afin de traiter les malades dans l’Hexagone, rapporte cette même source. La communauté scientifique quant à elle se montre prudente. L’AFP rapporte leurs réserves en raison d’effets indésirables qui pourraient s’avérer dangereux, notamment en cas de surdosage. Sibeth Ndiaye souligne l’absence de preuves scientifiques concernant l’antipaludéen. Il faudra donc attendre des résultats supplémentaires ainsi que des publications scientifiques pour se prononcer sur son efficacité. Olivier Véran a annoncé “avoir donné l’autorisation pour qu’un essai plus vaste par d’autres équipes puisse être initié dans les plus brefs délais sur un plus grand nombre de patients”, rapporte BFMTV.
Le remdesivir, des résultats attendus au mois d’avril
Autre traitement potentiellement prometteur : le remdesivir. Selon Le Monde et le Parisien, ce serait l’une des principales pistes contre le coronavirus et “le traitement potentiel le plus avancé”. Cet antiviral de l’entreprise californienne Gilead a précédemment été testé sur le virus Ebola mais n’est pas encore commercialisé. Des essais seraient actuellement en cours en Chine et lundi 16 mars, l’Associated Press a annoncé qu’un centre médical aux Etats-Unis avait commencé les tests au remdesivir sur des patients américains.
Le Monde rapporte que des données in vitro ont démontré sa capacité à “diminuer la réplication du virus SARS-CoV-2” mais précise que pour l’instant, il n’y a pas de données cliniques. Des résultats seraient attendus en avril.
Le Kaletra, un médicament anti-VIH
Le Kaletra et ses génériques font également partie des pistes potentielles. Ce médicament anti-VIH d’un laboratoire américain combine le lopinavir et le ritonavir, deux molécules antivirales. Il a également été associé à l’interféron bêta dans le cadre d’un essai clinique sur le coronavirus MERS.
Un essai clinique européen
Dans l’espoir de trouver un traitement contre le coronavirus, un essai clinique portant sur 3200 patients hospitalisés, dont 800 dans l’Hexagone va démarrer en Europe, rapporte LCI. Selon le Pr Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat, les scientifiques se seraient appuyés sur ce que l’OMS considère comme “des traitements prioritaires, ceux pour lesquels on a plus de probabilités de réussir ». Ces derniers incluent selon FranceTV Info, “les soins actuels à base d’oxygène”, le remdésivir , le Kaletra et le Kaletra conjugué à un interféron”. La chloroquine en revanche, ne fait pas partie des traitements sélectionnés. Interrogé par Le Monde, le Pr Yazdanpanah avait invoqué des dangers pour les patients en réanimation, ainsi que des effets secondaires qui poussent à la prudence. Il a également qualifié l’essai « d’adaptatif », signifiant que des traitements pourront être arrêtés s’ils ne marchent pas, tandis que d’autres peuvent être ajoutés s’ils démontrent des preuves de leur efficacité