Victime de harcèlement, un petit garçon de 9 ans reçoit des soutiens sur les réseaux sociaux
“Je veux mourir maintenant”. Les mots poignants de Quaden Bayles, âgé de 9 ans à peine, résonnent depuis peu dans le coeur de millions d’internautes. Victime de harcèlement à cause de son nanisme, ce petit garçon australien a ébranlé la toile avec un message poignant où il exprime son mal-être et son désir de mettre fin à sa vie. Partagée par sa mère Yarraka Bayles sur Facebook, cette vidéo a été reprise par de nombreux médias dont LCI et BBC News. Suite à ces propos chocs, des vagues de soutien se sont manifestées de toute part sur les réseaux sociaux.
Publiée le mardi 18 février, la vidéo de six minutes lève le voile sur une réalité glaçante: l’impact du harcèlement scolaire. Si celui-ci peut passer inaperçu dans de nombreux cas, Quaden ne manquera pas de réveiller les consciences en témoignant de son désespoir. Avec des mots déchirants et difficiles à entendre, il exprime son souhait de mettre fin à ses jours. Retour sur ce message bouleversant.
Une scène douloureuse
C’est à la sortie de l’école que Yarraka Bayles découvre avec effroi son fils en pleurs. Victime de harcèlement en raison de son nanisme, Quaden s’effondre suite aux insultes auxquelles il n’arrive plus à échapper. Sa mère décide alors de le filmer dans l’espoir de sensibiliser les internautes quant à sa condition et sa souffrance. Pendant six minutes, le jeune garçon tiendra des propos bouleversants, suppliant à maintes reprises sa maman “de lui donner un couteau pour se mettre un coup en plein coeur”. Dévastée par la douleur, Yarraka Bayles lance un appel déchirant à la compassion pour éviter que des scènes pareilles ne se reproduisent dans d’autres familles. « Je veux que les gens sachent. Voilà ce que produit le harcèlement scolaire. Pouvez-vous éduquer vos enfants, votre famille, vos amis ? Après vous vous demandez pourquoi les enfants se suicident ? » clame-t-elle avant d’ajouter éplorée, “Je dois le surveiller en permanence parce qu’il tente de se suicider ».
#WeStandWithQuaden, le soutien des célébrités
Après sa publication, cette vidéo a suscité de nombreux messages et les réactions de millions d’internautes dans le monde, avec le hashtag #WeStandWithQuaden, en français “on soutient Quaden”. De Hugh Jackman à Eric trump, en passant par le joueur de rugby des Indigenous All Stars Latrell Michel, les messages de soutien de la part des célébrités se sont également multipliés sur la toile pour redonner le sourire à Quaden Bayles. En s’adressant au petit garçon sur Twitter, l’acteur australien a déclaré, “Tu es plus fort que ce que tu ne crois, peu importe ce qu’il se passe, je suis ton ami. Soyons bons les uns envers les autres, le harcèlement est inacceptable”.
Dans un autre Tweet, Latrell Michel a écrit: “Je veux te souhaiter ce qu’il y a de meilleur mon frère. On sait que tu traverses un moment difficile mais les gars sont là, on est là pour toi. On est là pour te soutenir”. L’équipe de rugby australienne a d’ailleurs invité Quaden à diriger l’un de ses matchs ce weekend.
Le harcèlement scolaire, un véritable fléau
Selon Jacky Pamart, le directeur du Campus des médiateurs, une association de lutte contre les violences scolaires, cette vidéo aurait pu être filmée en France car le pays est loin d’être épargné par ce problème. Dans un entretien avec LCI, il souligne le manque de formations adéquates pour les enseignants qui ne sont pas conscients des dangers et de “l’immensité du fléau”. A ses yeux, le plus important est d’encourager les émotions bienveillantes dans le cadre du système scolaire, “on encourage les apprentissages sociaux-émotionnels pour développer l’empathie”, explique-t-il en parlant du travail réalisé au sein du Campus des médiateurs. Une initiative plus que salutaire car comme il le rappelle au média français, certains professeurs ne savent même pas qu’il existe une journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire.
Si vous êtes témoin ou victime de violences dans le cadre scolaire, contactez le 3020, un numéro vert pour dénoncer le harcèlement.