Une ado meurt d’un choc toxique provoqué par un tampon hygiénique

Publié le 21 janvier 2020
MAJ le 17 novembre 2024

Ces derniers temps, plusieurs cas de « syndrome de choc toxique » sont recensés par les médias. Principalement liée à la présence de certaines bactéries dans la flore vaginale de certaines femmes, cette maladie peut s’avérer extrêmement dangereuse. En effet, un témoignage relayé par de nombreux médias, dont Le Parisien, révèle l’issue tragique d’une jeune adolescente de 17 ans décédée à la suite d’un choc toxique provoqué par son tampon hygiénique.

Maëlle, originaire de la commune de Somzée en Belgique, était seulement âgée de 17 ans lorsqu’elle a succombé à un choc septique, ce jeudi 9 Janvier. La jeune femme était une grande sportive et avait de grands projets à accomplir. Mais la mort n’épargne personne et peut survenir au moment où on s’y attend le moins.

Un décès improbable qui doit inciter à la prise de conscience

Comme le révèle la mère de Maëlle, l’étudiante était allée comme à son accoutumée, à la salle de sport le lundi. En rentrant, elle était en parfaite santé. Mais quelques heures plus tard, elle commençait à ressentir des symptômes similaires à une gastro-entérite. Ainsi, elle a été admise à l’hôpital le lendemain avec de la fièvre et des vomissements. Mais les médecins ont une fois de suite évoqué une gastro. Son état de santé ne faisait que se dégrader jusqu’à ce que la fille ne soit admise en soins intensifs pour une déshydratation sévère. Ce n’est qu’à ce moment-là que les médecins sont parvenus à diagnostiquer un choc septique. Malheureusement, Maëlle a succombé à la maladie quelques heures plus tard. 

Après le décès de la jeune femme, sa mère a exprimé hommages à travers des publications sur Facebook. « Mon ange, ma fierté est partie vers les étoiles. Toi qui rêvait de voyager à travers le monde, te voilà partie vers un long voyage » 

Une ado meurt d’un choc toxique provoqué par un tampon hygiénique

En outre, elle a décidé de sensibiliser les femmes aux risques liés à l’utilisation des tampons hygiéniques. « Maëlle connaissait le danger et était doublement vigilante. Ça ne l’a pas épargné… Et non … Ça n’arrive pas qu’aux autres », a publié la mère. En réalité, en partageant son histoire sur les réseaux sociaux, elle espère inciter les femmes à la vigilance « pour que le décès de Maëlle puisse en empêcher d’autres ». 

Par ailleurs, la mère a publié sur Facebook un appel au don, pour une fillette qui comptait beaucoup pour Maëlle, et qui se battait contre un cancer. 

Une ado meurt d’un choc toxique provoqué par un tampon hygiénique

Le choc septique : une affection grave 

Le syndrome du choc toxique, aussi appelé choc septique, est une infection bactérienne particulièrement dangereuse. En 2017, on estime que 23 femmes ont été atteintes de cette maladie en France. En réalité, cette infection est associée à la présence du staphylocoque doré, une bactérie présente naturellement dans la flore vaginale des femmes. À priori, cette bactérie ne présente pas de danger sauf si un certain nombre de facteurs se réunissent et engendrent sa multiplication. « Quand le staphylocoque doré atteint une concentration importante, il libère la toxine TSST-1 », explique le docteur Gérard Lina, biologiste au centre national de référence des staphylocoques. Cette toxine peut pénétrer le sang et provoquer de graves lésions associées au choc toxique. Les personnes à risque sont les femmes qui utilisent des tampons et des coupes menstruelles pendant leurs règles. Cependant, certains principes de précautions visent à réduire les risques de choc toxique, comme le révèle une étude sur le sujet :  

–         Se laver les mains au savon avant de manipuler un tampon

–         Bannir l’utilisation des tampons si un diagnostic de choc toxique a déjà été établi auparavant

–         Changer de tampon toutes les 4 heures 

–         Privilégier le port de serviettes hygiéniques, notamment pendant la nuit

–         N’utiliser un tampon que lorsque les règles apparaissent

–         Choisir un tampon avec un pouvoir absorbant minimal