En phase terminale d’un cancer, elle découvre qu’elle n’a jamais eu de maladie
Selon Santé Publique France, le cancer du foie aurait provoqué près de 9000 décès en 2018. Un chiffre glaçant qui reflète ce mal parfois asymptomatique. Généralement, celui-ci se manifeste suite à une maladie chronique du foie et se développe très rapidement dans l’organisme. Cependant, certaines pathologies peuvent être confondues et donner lieu à de mauvais diagnostics. C’est le cas de cette femme, qui a reçu plusieurs chimiothérapies pour traiter un cancer du foie inexistant, comme le révèle le média britannique The Mirror.
En 2008, Ann Milne, une femme de 56 ans, a reçu un diagnostic des plus douloureux : un cancer du foie en phase terminale. Par la suite, elle a dû subir une panoplie de traitements contre cette maladie pernicieuse, avant de découvrir qu’elle n’en souffrait pas.
Un diagnostic erroné
Cinq ans après avoir avoir subi une mastectomie pour combattre son cancer du sein, Ann Milne est diagnostiquée avec un cancer du foie en phase terminale.
Dévastée, la femme était prête à suivre un traitement invasif pourvu qu’il lui permette de passer plus de temps avec ses enfants et petits-enfants.
C’est ainsi qu’elle a suivi plusieurs séances de chimiothérapie pendant près de six mois en faisant face aux conséquences de ce traitement. En effet, la grand-mère était constamment fatiguée, perdait ses cheveux et vomissait fréquemment.
Une nouvelle qui ne produit pas l’effet escompté
En 2009, la femme se rend à l’hôpital et reçoit une nouvelle censée la réjouir : elle ne souffre pas d’un cancer du foie. Pourtant, malgré le soulagement que cette révélation impliquait, elle a réalisé qu’elle avait fait les frais d’une erreur de diagnostic. En effet, lorsque les médecins ont remarqué que la chimiothérapie n’avait pas amélioré son état, ils ont réalisé qu’elle ne souffrait pas réellement d’un cancer. En réalité, elle souffrait de lésions hépatiques non cancéreuses
Ainsi, les traitements suivis étaient non seulement inadaptés à sa condition, mais lui aussi ont causé des troubles physiques et psychiques irréversibles. « Cela a ruiné ma vie, j’avais tellement d’énergie et j’aimais faire de longues promenades avec ma famille, mais maintenant, j’ai du mal à marcher quelques mètres sans me fatiguer », a-t-elle déclaré.
En outre, les médecins responsables du diagnostic des tumeurs cancéreuses avaient également établi que son pronostic vital était engagé. Selon eux, seule la chimiothérapie pouvait prolonger sa durée de vie mais il n’y avait aucun moyen de guérir. « Toute cette épreuve m’a fait vieillir de 20 ans. Je suis dégoûtée d’avoir subi une chimiothérapie pour une maladie que je n’avais même pas, cela aurait pu me tuer », dit-elle avant d’ajouter « J’ai été effectivement condamnée à mort ».
Un traitement lourd qui n’était pas nécessaire
Ann Milne a suivi six séances de chimiothérapie pour pouvoir profiter de sa famille quelques années de plus. Mais elle a subi de nombreux effets négatifs suite au traitement. En effet, un mois après sa première chimiothérapie, la grand-mère a souffert de douleurs cardiaques. Elle confie avoir également été victime d’une fatigue considérable la contraignant à ne plus jouer avec ses petits-enfants. Par ailleurs, elle perdait ses cheveux, n’avait plus d’appétit et subissait des troubles musculaires. « Le problème est que si je contracte à nouveau un cancer, mon corps ne pourra plus supporter un troisième cycle de chimiothérapie », rappelle la femme.
Les conséquences de la chimiothérapie
La chimiothérapie consiste à utiliser des médicaments pour détruire les cellules cancéreuses ou du moins atténuer leur développement dans le corps. Néanmoins, comme le rappelle la Société Canadienne du Cancer, les personnes qui reçoivent une chimiothérapie sont souvent confrontées à des effets secondaires :
Baisse du nombre de cellules sanguines
Après une chimiothérapie, le nombre de globules blancs, de plaquettes et de globules rouges baisse. Cela peut exposer à des risques d’infection, d’ecchymoses ou encore de fatigue et d’étourdissements.
Fatigue
Ce symptôme peut être la conséquence de la réduction des globules rouges dans le corps (anémie) ou encore des médicaments utilisés pour la chimiothérapie.
Nausées et vomissements
Certains agents utilisés en chimiothérapie peuvent causer des nausées et des vomissements. Ces effets peuvent se manifester quelques heures après l’administration des médicaments ou même avant la procédure, en raison de “nausées d’anticipation”.
Perte d’appétit
Parfois, les médicaments utilisés peuvent engendrer des modification du goût et de l’odorat. En outre, les nausées, les vomissements et la fatigue sont autant de facteurs qui peuvent impacter l’appétit.
Perte de cheveux
La plupart des agents chimiothérapeutiques endommagent les follicules pileux. A savoir que cette perte peut affecter la tête mais aussi d’autres parties du corps.
Par ailleurs, la chimiothérapie peut entraîner d’autres conséquences telles que les troubles digestifs (diarrhée / constipation), une inflammation des muqueuses, des changements cutanés, ou des troubles sexuels et cognitifs.