Coronavirus : Deux enfants ont été testés positifs après la réouverture de leur école primaire

Publié le 8 juin 2020
MAJ le 17 novembre 2024

Parti de la province de Wuhan en Chine, le coronavirus s’est rapidement répandu de part et d’autre de la planète. Avec un bilan actuel dépassant les 387 000 morts à l’échelle mondiale, plusieurs pays vivent dans la panique la plus totale malgré une baisse des cas de contaminations pour la plupart. Des gestes barrières se sont avérés cruciaux pour limiter la propagation du virus, et le retour à une vie presque “normale” n’a pas été de tout repos. Dans la ville de Bradford en Angleterre, une école primaire a averti les parents de deux cas d’infections recensés parmi les élèves. Un témoignage relayé par le média britannique Mirror.

Alors qu’au début de l’épidémie, on entendait dire que les enfants étaient épargnés des complications liées au coronavirus, quelques décès chez les moins de 15 ans ont été enregistrés. En sus, les autorités sanitaires ont mis l’accent sur des cas d’enfants atteints d’un syndrome inflammatoire proche de la maladie de Kawasaki qui peut être liée au coronavirus.

Selon BFMTV, la France compte 179 victimes de cette maladie infantile dont la moitié a été testée positive au virus. Ces informations montrent bien que les enfants ne sont pas à l’abri des formes graves de l’infection virale qui menace le monde.

Deux enfants testés positifs après la réouverture des écoles primaires au Royaume-Uni

C’est à l’école St Paul’s Church of England Primary School que la détection de deux cas de coronavirus a suscité la panique générale. Quelques jours seulement après la réouverture de l’établissement, les responsables ont averti les parents de la nécessité de s’isoler si eux ou leurs enfants ont été en contact avec les deux élèves.

ecole saint paul

Ces derniers, un frère et sa soeur, se seraient rétablis entre temps, a écrit la directrice de l’école, Cath Palmer, dans une lettre adressée aux parents d’élèves. “Lundi 1er juin, nous avons été informés que deux enfants récemment scolarisés, du même ménage, avaient été testés positifs à la Covid-19 pendant le week-end.

Nous sommes heureux de vous informer qu’ils sont maintenant bel et bien rétablis”, peut-on lire sur la lettre. A cet effet, la directrice a demandé aux parents et au personnel de l’établissement qui ont côtoyé ces élèves, de s’isoler en quarantaine sur la base du volontariat pour garantir la sécurité du corps enseignant et des autres étudiants.

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Le retour à l’école comprend-il des risques ?

En France, depuis le 11 mai dernier, la rentrée des classes s’est effectuée d’une manière progressive tout en laissant le choix aux parents de garder leurs enfants à la maison. Toutefois, 70 écoles ont dû être fermées pour cause de soupçons de contamination au Covid-19. Jean-Michel Blanquer a déclaré que ces cas concernaient aussi bien les élèves que les professeurs et le personnel travaillant dans ces établissements.

Par ailleurs, depuis le 2 juin, la plupart des écoles, collèges et lycées, ont ouvert leurs portes aux élèves. Jean-Michel Blanquer a exprimé sa volonté de voir les étudiants reprendre leurs cours et ce, avant les vacances d’été, avec “au moins des rotations pour permettre aux élèves d’être dans une sorte de mi-temps d’école”. Cependant, le retour à l’école n’est pas obligatoire et reste propre à la décision de chaque famille. Les enfants peuvent continuer à poursuivre les cours à domicile, si les parents le souhaitent.

Mais pour Christèle Gras-Le Guen, secrétaire générale de la Société française de pédiatrie, les enfants doivent “aller à l’école “ et reprendre “une vie d’enfant où on joue”. En se référant à une étude menée en Île-de-France, la pédiatre espère “convaincre les parents et les enseignants de préparer cette rentrée en toute sérénité”. L’étude, réalisée par le professeur Robert-Cohen, vice-président de la Société française de pédiatrie, indique que “les enfants semblent moins contaminés et moins contaminants”.

Hypothèse validée par la pédiatre Christèle Gras-Le Guen, qui explique que “l’enfant ne développe que des formes bénignes de cette maladie lorsqu’il est contaminé et il est rarement contaminé”. Pour elle, la reprise d’une vie sociale est nécessaire pour l’enfant. Néanmoins, elle précise que “il faut pouvoir garder les gestes barrières qui sont des gestes utiles pour ce virus qui nous préoccupe aujourd’hui, mais qui seront aussi utiles pour le virus de la bronchiolite ou le virus de la grippe”.