Une infirmière est sanctionnée pour avoir avoir porté de la lingerie sous une blouse transparente
A l’heure où les professionnels de santé sont encore mobilisés pour combattre la pandémie de coronavirus, certains faits d’actualité surprenants nous rappellent que les conditions ne sont pas toujours idéales pour le personnel soignant. Le dernier en date se serait produit en Russie, dans un hôpital au sud de Moscou. Selon nos confrères du Dailymail, une infirmière aurait décidé de travailler en sous-vêtements sous sa blouse transparente. La raison ? Elle avait trop chaud. Une explication loin de satisfaire ses supérieurs.
La photo de l’infirmière dont l’identité n’a pas été révélée est rapidement devenue virale. La femme âgée d’une vingtaine d’années aurait eu “trop chaud” en portant son uniforme d’infirmière sous sa blouse. Pour poursuivre son travail au sein du service pour les patients atteints du nouveau coronavirus, elle décide donc de ne conserver que ses sous-vêtements sous l’équipement de protection. Si les patients masculins n’ont vu aucune objection à sa petite tenue, ses supérieurs hiérarchiques en revanche voient ce comportement d’un autre oeil.
Une violation du code de l’uniforme
Lorsque la jeune femme a choisi de se dévêtir, elle n’aurait pas réalisé que sa blouse était si transparente. C’est en tout cas l’explication fournie à la direction qui considère ce manquement aux règles comme une violation du code de l’uniforme.
Ses supérieurs auraient même déclaré que l’infirmière du département des maladies infectieuses était en “maillot de bain”, ce qui lui vaudra une sanction disciplinaire pour avoir violé la réglementation établie à l’hôpital de Toula. Une action confirmée par le ministère régional de la santé en Russie, bien que la nature de la sanction n’ait pas été révélée.
Si l’infirmière ne s’est pas exprimée au sujet de l’incident, certains patients du service en question ont révélé n’avoir aucune objection à émettre au sujet de sa tenue, bien qu’il y ait eu une certaine gêne.
La réponse des internautes
Sergey Ratnikov, un lecteur du journal local Tula News aurait félicité la jeune femme pour son initiative. Selon nos confrères du Dailymail, ce dernier aurait écrit: “Au moins, quelqu’un a le sens de l’humour dans cette sombre, sombre réalité”. Albert Kuzminov, un autre lecteur, s’interroge : “Pourquoi une sanction ?”
Et les réponses en soutien à la jeune infirmière ne s’arrêtent pas là. Une femme dont l’identité n’a pas été révélée déclare “Tout le monde lui a crié dessus, mais personne n’a prêté attention au fait qu’elle était habillée ainsi à cause de la chaleur (…) Peut-être qu’il faudrait crier sur la direction…parce qu’il n’y a pas de ventilation normale ici”.
Marina Astakhova, une autre internaute a publié “Bien joué, elle a amélioré l’humeur des patients”. Une deuxième femme écrit quant à elle : “Pourquoi punir l’infirmière, il faudrait la récompenser. En voyant cette tenue, personne n’aura envie de mourir”.
Le personnel soignant, en première ligne de défense
Depuis son apparition à Wuhan en Chine, le personnel soignant s’est retrouvé en première ligne de défense contre le nouveau coronavirus. Et selon une nouvelle estimation relayée par nos confrères de Ouest-France, ces derniers paient un lourd tribut dans le contexte de cette crise sanitaire.
En effet, d’après des chiffres extrapolés par le Conseil international des infirmières (CII) qui a recueilli des données dans une trentaine de pays, près de 450 000 infirmiers auraient été contaminés par la maladie depuis le début de la pandémie. Ce Conseil fédère “plus de 130 associations nationales d’infirmières et représente plus de 20 millions de professionnels” indique le quotidien.
Interrogé par Reuters television, Howard Catton, directeur général du CII affirme que “ces chiffres continuent de progresser”. Cette nouvelle estimation révèle par ailleurs que plus de 600 infirmiers dans le monde seraient morts des suites d’une infection au Sars-CoV-2.