8 choses qui se produisent dans votre corps lorsque vous mourrez

Publié le 6 avril 2015
MAJ le 19 novembre 2024

Bien que votre corps soit mort, il subit des changements. Huit d’entre eux sont détaillés ci-dessous.

1- Vos cheveux et vos ongles cessent de croître
Contrairement aux rumeurs, les cheveux et les ongles ne continuent pas de pousser lorsque vous êtes morts. Cette illusion est en fait due au fait que votre peau se dessèche et se rétrécit.

Elle s’éloigne donc de vos cuticules et de vos follicules pileux, ce qui fait paraître vos ongles et vos cheveux plus longs qu’ils ne l’étaient lorsque vous étiez vivant, explique Robert D. Webster, auteur de Does This Mean You’ll See Me Naked ? Field Notes From A Funeral Director.

2- Votre corps devient rigide
« La rigidité cadavérique ou le raidissement des muscles après la mort est dû à l’épuisement de l’adénosine triphosphate (ATP), un composé chimique contenu dans nos muscles, nécessaire pour la relaxation des fibres musculaires après une contraction », mentionne Judy Melinek, MD, médecin légiste et co-auteure de Working Stiff : Two Years, 262 Bodies, And The Making Of A Medical Examiner. « L’ATP est produit métaboliquement par les cellules musculaires et la force des unités contractiles provoquée par les muscles. Lorsque vous cessez de respirer, vos cellules cessent de produire de l’ATP.

Cela fait en sorte que les fibres microscopiques s’enferment et que vos muscles se raidissent », précise-t-elle. Cela peut se voir dans le visage de la personne décédée, deux à quatre heures après sa mort. Les plus grands groupes musculaires sont ensuite touchés dans les six à douze heures suivantes. « C’est beaucoup plus dur qu’une crampe musculaire obtenue après un marathon », dit Jeff Jorgenson, directeur d’une maison funéraire. Un à deux jours après, les muscles commencent à se dégrader et le corps semble plus détendu.

3- Des excréments peuvent être relâchés
A votre mort, tous les muscles de votre corps se détendent, incluant les sphincters en charge de garder votre vessie et vos intestins verrouillés, souligne M. Jorgenson. Autrement dit, si votre corps contenait encore des excréments avant votre décès, ceux-ci pourraient éventuellement être expulsés, ce qui pourrait engendrer une odeur désagréable.

4- Vos rides disparaissent immédiatement
Les muscles ayant perdu toutes tensions après votre mort, les lignes qui se sont créées sur votre front disparaissent, mentionne M. Jorgenson.

5- Vous pouvez émettre des sons
Le fait que vous soyez mort ne signifie pas que vous n’avez plus d’air dans vos poumons. Si une personne appuie sur votre poitrine, par exemple, il se peut qu’un peu d’air se rende jusqu’à la trachée et touche vos cordes vocales, ce qui produira un gémissement, un soupir ou un grincement sonore, indique M. Jorgenson.

6- Certaines parties de votre corps continuent à vivre
« Dès que vous arrêtez de respirer et que votre cœur cesse de battre, vos organes commencent à mourir. Cependant, les cellules ne meurent pas toutes immédiatement. C’est la raison pour laquelle une transplantation d’organes et de tissus sont possibles après le décès d’une personne », souligne Mme Melinek. Le don de tissus tels que les cornées, la peau, la moelle osseuse, les vannes et même le cœur est possible jusqu’à 15 heures après votre dernier souffle.

7- Votre peau est tachée de sang
Le cœur ne fonctionnant plus, le sang s’épaissit dans toutes les parties du corps et descend vers le bas, soit dans les pieds et les chevilles lorsque vous êtes assis, soit dans les fesses lorsque vous êtes couchés sur le dos. Si le sang y reste pendant 12 heures et plus, il décolore la peau.

8- Les bactéries intestinales se promèneront
Les bactéries présentent dans votre intestin aident à la digestion, à maintenir le système immunitaire en pleine forme et à gérer la perte et le gain de poids. Lorsqu’une personne décède, les bactéries de l’intestin et des voies respiratoires supérieures profitent de leur liberté pour utiliser les vaisseaux sanguins en guise de route afin de se rendre dans toutes les parties du corps », explique Melinek.