Cinq raisons pour lesquelles vos règles perturbent vos selles

Publié le 29 mai 2015
MAJ le 19 novembre 2024

Comme si les sautes d’humeur, les crampes et les fringales ne suffisaient pas à en faire votre pire moment du mois, il y a des chances pour que vos règles perturbent aussi le rythme de vos selles. Voici pourquoi et comment y remédier.

Vous allez plus souvent à la selle
Pendant les premiers jours de vos règles, votre corps libère de la prostaglandine, une hormone dont l’un des rôles est de contracter l’utérus. Une partie fuit jusqu’à vos intestins, les incitant à se contracter, explique le docteur Jennifer Gunter, gynécologue-obstétricienne à San Francisco.

Vous allez moins souvent à la selle
« Cependant, toutes les femmes ne sont pas sujettes à ce phénomène, explique le Dr Gunter. Si vous avez tendance à aller moins souvent à la selle, cela peut-être parce que votre corps produit moins de prostaglandine que la moyenne. »

Vous êtes sujette aux diarrhées
Une fois encore, la prostaglandine peut provoquer un peu de diarrhée pendant les premiers jours de vos règles. Cela peut être le signe que vous avez une quantité particulièrement élevée de cette molécule dans votre corps.

La modification de vos habitudes alimentaires
“De nombreuses femmes changent d’alimentation avant et pendant leurs règles, déclare le Dr Gunter. Donc, si vous évincez vos fruits et légumes riches en fibres au profit de glucides et de sucre, vous modifierez les habitudes de vos intestins, ce qui aura pour conséquence de vous faire aller à la selle moins souvent. »

Le stress et l’anxiété ont aussi un impact
Ironiquement, le fait de stresser de savoir si vous irez à la selle sans avoir recours à un traitement aggrave la situation, affirme Jennifer Gunter. « Il y a plus de neurones dans votre système gastro-intestinal que dans votre cerveau et votre moelle épinière, dit-elle. Quand vous êtes nerveuse, cela détraque vos intestins. »

Heureusement, certaines choses peuvent vous aider à réduire l’impact de vos règles sur le rythme de vos règles :
Prenez un cachet d’ibuprofène 24 heures avant le début de vos règles

Cela prévient la libération de prostaglandine, en limitant la quantité présente dans votre corps pendant les premiers jours de votre cycle. « La clé est de commencer à prendre de l’ibuprofène avant le début de vos règles », recommande le Dr Gunter.

Surveillez votre alimentation
Vous cherchez à vous motiver pour vous tenir à l’écart de vos envies de chocolat, de pain et de tout ce qui est frit pendant votre syndrome prémenstruel ? Gardez à l’esprit que ce sont les aliments qui provoquent les ennuis digestifs qui peuvent rendre la période de vos règles encore plus pénible. Autre conseil : évitez les stimulants gastro-intestinaux comme le café, les prunes ou de boire trop d’eau. En clair, faites l’inverse de ce que vous faites quand vous risquez d’être constipée.

Envisagez de prendre la pilule, si ça se passe vraiment mal
Les femmes libèrent plus de prostaglandine quand elles ovulent avec leur cycle. Etant donné que la pilule contraceptive empêche l’ovulation, vos règles seront accompagnées de beaucoup moins de prostaglandine si vous la prenez. Toutefois, le Dr Gunter indique que la pilule doit être le dernier recours, si vos troubles sont importants et durent plus d’un jour ou deux.

Prenez le temps de juger ce qui est normal pour vous
Nous comprenons : vos selles ne figurent pas parmi vos sujets de discussion préférés. Mais si vos intestins sont généralement détraqués – et le deviennent plus encore quand vous avez vos règles – le problème peut être plus important, affirme le Dr Gunter. Environ 12% de la population souffre du syndrome de l’intestin irritable, qui provoque une alternance de diarrhées et de constipation. Ces symptômes peuvent empirer au moment des règles. » Si vous pensez souffrir du syndrome de l’intestin irritable, parlez-en à votre médecin ou votre gynécologue, qui vous aidera à le soulager pendant le mois tout entier.