Voici pourquoi le Japon a interdit l’utilisation du vaccin ROR

Publié le 9 juillet 2015
MAJ le 19 novembre 2024

Le vaccin ROR est un vaccin combiné contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, habituellement administré durant l’enfance. Il a été conçu vers la fin des années 1960.

Il est encore administré partout dans le monde car c’est le meilleur moyen de protéger les enfants et de les prévenir de ces maladies et de leurs complications sévères.
Or, le Japon est une exception ; il est le seul pays qui a interdit son utilisation depuis 1993.

En effet, le ministre de la Santé japonais avait pris cette décision suite à une expérience de quatre ans dont le coût humain et économique étaient désastreux. Car durant les 30 années d’utilisation du vaccin, seulement un quart des 4000 demandes de remboursement médical a été effectué. Désormais, le pays offre trois injections séparées pour la rougeole, les oreillons et la rubéole.

Le ministère de la Santé japonais a révélé que 6 ans après l’introduction du vaccin, plus de 100 personnes sont mortes de rougeole. D’autre part, durant les 30 ans d’utilisation du vaccin, 1,8 million d’enfants se sont fait injectés deux types de vaccin ROR et ont développé des effets indésirables ou des méningites virales (inflammation des méninges).

Par conséquent, le ministère a conclu que trois enfants sont morts et huit enfants sont devenus handicapés de façon permanente. Les maladies causées par ce vaccin sont des déficiences auditives et une perte de contrôle de certains membres du corps.

En 1999, le gouvernement japonais avait décidé de réutiliser le vaccin mais a finalement opté pour trois injections différentes pour des raisons de sécurité.

Selon le ministère de la Santé britannique, le Japon aurait utilisé un vaccin ROR qui contiendrait une souche problématique de vaccin contre les oreillons. Cette dernière a été la raison pour laquelle le Royaume Uni avait arrêté d’utiliser ce type de vaccin.

D’un autre côté, le Japon n’a pris conscience du problème que quelque temps après son introduction en avril 1989. Or, la vaccination dans le pays n’était pas une option ; chaque enfant avait reçu une injection.

Après une période d’essai de trois mois, une analyse avait montré qu’un enfant sur 900 avait un problème de santé. Ceci implique un taux de réaction au vaccin plus élevé que prévu.
Suite à cela, le ministère avait décidé de changer de type de vaccin ROR en octobre 1991. Cette fois, près de 2000 enfants ont développé des réactions.

D’autre part, les scientifiques chinois avaient décidé d’effectuer des tests sur le liquide cérébro-spinal (liquide du cerveau) de 125 enfants qui ont développé des réactions au vaccin pour s’assurer si le vaccin affectait le système nerveux. Les scientifiques ont trouvé seulement un seul cas qui confirmait leur théorie.

En 1993, après une manifestation générale des Japonais et une inquiétude au sujet du vaccin contre la grippe, le gouvernement a interdit le vaccin ROR et rendu l’injection du vaccin en général facultative.

En outre, le directeur japonais de la Division des Maladies Infectieuses, Dr. Hiroki Nakatani a révélé que même si remplacer un vaccin combiné par trois vaccins différents coûtait plus cher au gouvernement, cela en valait la peine.