Un chauffeur de bus fait descendre tous les passagers qui refusaient de faire de la place pour laisser monter un homme en fauteuil roulant
L’histoire se déroule 18 octobre 2018 dans le 17e arrondissement parisien. Un homme attend à un arrêt son bus. Jusque là, rien de bien extraordinaire et pourtant elle est devenue virale, découvrez pourquoi.
L’homme est en fauteuil roulant accompagné par son frère valide. A l’arrivée du bus, le chauffeur déploie la rampe prévue pour monter à bord. Alors que la rampe se déploie, les passagers les plus près des portes, ne bougent pas. Il ne peut accéder au bus par manque d’espace. C’est à ce moment que l’instant devient rare et unique.
Le civisme du chauffeur
Voyant que le passager handicapé ne pouvait monter à bord, le chauffeur prend une décision inhabituelle. Il se lève de son siège et informe les passagers : « Terminus! Tout le monde descend! ». Malgré quelques bougonnements, le chauffeur a attendu que son bus soit vide avant de descendre voir l’homme en fauteuil. « Vous pouvez monter et les autres, vous attendez celui d’après. Il arrive dans 5 minutes. ». Le chauffeur aurait alors expliqué son geste simplement en disant : « Tout le monde pouvait en avoir besoin d’un [ndlr : fauteuil], un jour. ». Il aurait également dit « n’avoir aucun membre de sa famille handicapé, mais qu’il fallait juste avoir un peu de civisme. »
L’accessibilité au cœur des débats
Ce Parisien touché par une sclérose en plaques primaire progressive déplore les problèmes d’accès aux établissements recevant du public. Il dénonce également la « prolifération de fausses cartes de stationnement ». Malgré la loi handicap de 2005 prévoyant que les lieux et transports publics soient accessibles aux personnes souffrant de handicap. L’échéance du 1er janvier 2015 a été repoussée à 2018 pour les transports urbains, 2021 pour les liaisons interurbaines et 2024 pour le trafic ferroviaire. Ce cas n’est pas isolé mais les faits contraires sont également nombreux comme, le 23 juillet dernier, à Saint-Ouen où un homme a dû batailler avec un chauffeur de bus qui ne voulait pas le prendre en charge malgré le refus d’un premier bus. Ou encore Rudy à Marseille qui en mars dernier n’a pas eu accès à la rampe car d’après le conducteur elle faisait « tomber les bus en panne ». Heureusement, d’autres chauffeurs sont plus humains comme celui rencontré par Ludivine qui à attendait le RER B. Le conducteur avait fait lui-même sortir les gens après avoir annoncé qu’il ne ferait pas repartir son train tant de la place n’était pas faite pour le fauteuil roulant.
Une petite aide qui peut apporter beaucoup
Les petits gestes du quotidien ont une valeur inestimable. Que ce soit par :
- L’écoute et l’empathie pour permettre à une personne de se sentir mieux, ne serait-ce qu’un moment
- L’intérêt pour les autres en leur montrant que vous vous intéressez sincèrement à eux par pur désintérêt. D’autant plus lorsque l’autre se sent seul ou qui peu entouré
- Les compliments et encouragements honnêtes qui valorisera une personne d’autant plus quand elle n’a pas l’habitude d’en recevoir ou qu’elle manque de confiance en-elle
Tous ces gestes qui peuvent paraitre anodins sont une source d’enrichissement et de bonheur réciproque. Nous sommes humains et c’est l’échange qui nous caractérise. La reconnaissance, la gratitude et l’altruisme vous rendent meilleur. On parle parfois de karma, ou encore de texte religieux qui disent « donnez et vous recevez ». Cela prend tout son sens lorsque l’on y réfléchit bien. En distillant du bonheur autour de soi, on en reçoit en retour. A mille lieux des cercles vicieux de l’individualisme. On dit également « seul tu vas vite mais ensemble on va loin ». En aidant les autres vous vous aidez vous-même ! Alors handicap ou non, soyez attentifs à ceux qui vous entoure et vivez libres sans empiéter sur la liberté des autres, en étant fraternel et solidaire.
La sclérose en plaque en quelques mots
C’est une maladie du système nerveux qui se visualise sous forme de plaques lors des examens. Elle touche les axones (racine des neurones). Soumis à une réaction inflammatoire, l’influx nerveux ne passe plus par les axones touchés. Lors des crises les plus fortes, l’effet est irréversible d’où une perte de mobilité. Cela peut également toucher les sens ou encore le langage, le contrôle de la vessie ou bien d’autres zones car la maladie reste propre à chaque malade. C’est son système immunitaire qui s’attaque aux axones en réponse à l’inflammation. Les causes de la maladie sont multifactorielles mais on note l’implication de plusieurs gènes, le pays de résidence, la carence en vitamine D,…
Deux types de sclérose en plaques existent :
- Récurrente-rémittente qui va apparaitre par poussées qui laisseront de lourdes traces ou non
- Primaire progressive qui va rendre de plus en plus invalidant le malade.
Elle est généralement diagnostiquée entre 20 et 40 ans.