À 103 Ans, Ginny Oliver continue de pêcher le Homard et de vivre sa passion
L’histoire de cette femme exceptionnelle réinvente la notion de retraite. Voici Virginia "Ginny" Oliver, véritable légende du homard, qui a passé les 90 dernières années à bord des percheurs.
Née en 1920 sur Claredon Street dans le Maine aux États-Unis, Ginny vit toujours dans cette rue, bien que ce ne soit plus la maison de sa naissance. Avec son défunt mari, elle a acheté une maison dans la même rue, où elle a élevé ses quatre enfants. Ses petits-enfants adorent venir la visiter.
Ginny commence son aventure dans le monde du homard à 8 ans. Aux côtés de son père et de son frère, elle affronte les vagues, transportant homards et sardines pour les vendre aux usines locales, tout en gardant une partie de leurs prises pour eux. Aujourd’hui encore, Ginny savoure le plaisir simple d’un rouleau de homard du Maine, avec un petit pain grillé et une touche de mayonnaise.
Les talents de Ginny ne se limitent pas à la mer. Elle est aussi célèbre pour ses talents de pâtissière. Ses beignets, gâteaux et brownies sont légendaires.
Chaque semaine, sa famille se réunit pour profiter de la tradition du dimanche soir. Son fils Max, âgé de 75 ans, est récemment rentré chez lui pour soutenir sa mère, même s’il est clair que Ginny se débrouille très bien seule.
À plus de 100 ans, Ginny sait que ses jours sont comptés, mais elle adhère fermement à sa devise : « Tu ne vivras pas éternellement, alors pourquoi te laisser déranger ? » C’est une âme résiliente et pleine d’entrain, surnommée affectueusement « The Boss », titre qu’elle défend fièrement. En plus de sa détermination, Ginny possède un sens de l’humour contagieux. Quand son médecin lui a demandé pourquoi elle continue à faire du homard à 103 ans, sa réponse est claire et empreinte de son esprit : « Parce que je le veux. »
Malgré une carrière de plus de 90 ans, Ginny n’a subi que peu de blessures.
Ginny s’inquiète profondément de l’avenir de la population de homards du Maine. Chaque homardier a un nombre précis de casiers à transporter et doit faire preuve de prudence en ne gardant que des homards matures.
Quand on lui demande ses projets de retraite, Ginny répond : cela ne viendra que « quand je mourrai. » Espérons que ce jour soit loin dans le futur, car Ginny, surnommée « la dame du homard », possède une vitalité qui ferait honte aux gens de la moitié de son âge.
Après tout, elle a même un bateau qui porte son nom ; un hommage bien mérité à une femme vraiment extraordinaire.