Cirrhose du foie: facteurs de risque, symptômes et prévention
Votre foie est l’un des organes vitaux de votre corps. Si vous n’en prenez pas soin ou négligez les signaux qu’il vous envoie, vous risquez d’être désagréablement surpris. Certaines maladies du foie – comme la cirrhose – ne sont perceptibles qu’à un stade avancé. Voici les signes auxquels vous devriez faire attention et comment préserver votre fonction hépatique.
Principales fonctions du foie
Les fonctions essentielles du foie sont :
– La purification de l’organisme
– La production de la bile, qui régule les taux de graisse et de glucose
– La facilitation de l’assimilation des nutriments
– La stimulation de la production de protéines pour la coagulation du sang
Lorsque ses activités sont affectées, le foie est sujet aux risques de manifestation de pathologies plus ou moins sévères, dont la cirrhose.
Les facteurs de risque
Les causes de la cirrhose, outre divers autres facteurs déclencheurs, sont comme suit :
– La consommation excessive d’alcool (50 à 75% des cas) qui détruit progressivement les cellules du foie ;
– Les effets secondaires des prises de médicaments affectant la fonction hépatique, car le processus de purification est altéré ;
– Une infection chronique de l’hépatite B ou C (20 à 25% des cas) qui affaiblit le système immunitaire ;
– L’excès de poids, qui occasionne une accumulation de graisses au niveau des cellules du foie. Dans ce cas particulier, il est essentiel de prendre l’avis d’un spécialiste afin d’adopter un mode de vie sain qui minimisera les risques.
Ces affects forment des amas de protéines autour du foie et l’isolent. Ce phénomène provoque alors une mauvaise irrigation, le rend rigide et désorganise toute sa structure. Ce dysfonctionnement devient manifeste généralement après une longue période – au minimum une dizaine d’années – c’est la raison pour laquelle la cirrhose est pratiquement incurable, car le foie se trouve déjà grandement endommagé.
La maladie se développe en diverses étapes plus ou moins graves et présente les symptômes suivants :
Symptômes de la cirrhose en fonction du stade de développement
La cirrhose est une maladie pratiquement asymptomatique et les premiers signes se révèlent très souvent quand le foie est endommagé à 80%.
La première étape de la cirrhose est le foie gras. Elle se caractérise par une accumulation de graisses au niveau des tissus hépatiques. Le foie n’arrive alors plus à éliminer correctement les toxines et le cholestérol du sang.
Les symptômes apparents à ce stade sont :
– La fatigue
– Le manque d’appétit
– De fréquentes nausées et diarrhées
– La perte de poids
Le foie gras se traite facilement, avec un bon suivi médical.
Le second stade de développement est l’hépatite. Chez les consommateurs d’alcool, elle est appelée hépatite alcoolique. Cette étape se caractérise par une inflammation du foie. Les signes cliniques de la manifestation hépatique sont :
– Le jaunissement de la peau et des yeux
– Des douleurs à l’estomac et aux articulations
Il arrive que les symptômes disparaissent naturellement chez certaines personnes, en adoptant un comportement sain.
La phase ultime est la cirrhose à proprement parler. Dans ce cas, pratiquement tous les tissus du foie sont affectés et l’organe n’est plus en mesure de remplir sa fonction. Les symptômes sont plus graves, car le patient présente :
– Une hémorragie interne
– Des vomissements colorés de sang
– Un gonflement des jambes et de l’abdomen
– Des pertes fréquentes de mémoire
– Des insomnies
– Une chute de cheveux
Même si des traitements peuvent apporter un soulagement, la cirrhose est irréversible, car le foie est irréparable.
Prévention diététique
- Il est conseillé d’éviter les aliments sucrés, à haute teneur en fructose, et les repas gras, car ils contribuent à renforcer la graisse.
- La pratique d’une activité sportive régulière est aussi obligatoire, pour stimuler le métabolisme et brûler la graisse. Il est démontré que les exercices physiques régulent la résistance à l’insuline.
- Il est primordial de bannir la consommation d’alcool et du tabac.
- L’automédication est à proscrire. Il est recommandé de toujours consulter votre médecin ou un spécialiste, avant toute prise de médicaments, surtout dont vous ignorez les effets.
L’apport du curcuma
La consommation régulière de curcuma est bénéfique car cette épice contribue au traitement efficace des maladies du foie, d’une part en tant qu’alicament, et, d’autre part, en renforçant l’effet des médicaments.
Le principe actif du curcuma est la curcumine. C’est un puissant antioxydant et anti-inflammatoire. Elle a également des vertus dépuratives du sang et cicatrisantes des intestins. Ces propriétés font de cette épice un excellent hépatoprotecteur, permettant de préserver le foie et la bile, de stimuler la sécrétion biliaire et de lutter contre les anomalies et dégénérescences cellulaires.
Son action anti-inflammatoire permet de lutter contre la destruction des tissus hépatiques. L’effet antioxydant inhibe les radicaux libres qui détruisent les cellules et concourt ainsi à mieux protéger le foie, l’estomac et les organes digestifs.
Des scientifiques autrichiens et texans de l’Université de Graz dirigés par le professeur Michael Trauner ont tenté de vérifier les vertus inflammatoires du curcuma sur des souris ayant le foie malade. Ils ont, pour ce faire, donné du curcuma pendant 4 à 8 semaines à un groupe, tandis que l’autre était soumis à un régime normal.
Ils ont constaté que le curcuma a permis de réduire de façon significative les dommages au foie et de désengorger le canal biliaire, en agissant sur les cholangiocytes (les cellules qui recouvrent les parois de la bile).
Précautions particulières
Pour des usages spécifiques, la consommation à forte dose de curcuma est déconseillée aux personnes qui ont des troubles de la vésicule biliaire. Il doit également être pris avec précaution en association avec certains médicaments, car il pourrait influencer leurs effets.
Le curcuma est aussi un puissant fluidifiant sanguin ; il est donc déconseillé aux femmes enceintes et est à éviter en cas d’opération ou de traitement avec des substances anticoagulantes.
Il a, en outre, des propriétés très réchauffantes, donc il est préférable de ne pas en consommer si vous êtes sujet aux bouffées de chaleur.
Prenez toujours l’avis de votre médecin ou d’un spécialiste, en cas de doute.