La position que vous prenez pour que votre coiffeur vous lave les cheveux peut engendrer un AVC

Publié le 20 juin 2016
MAJ le 19 novembre 2024

Se rendre dans un salon de beauté pour prendre soin de ses cheveux fait partie de la routine hebdomadaire d’un grand nombre de femmes. C’est un moment de relaxation et de remise en beauté parfois indispensable à leur bien-être. Cependant, il existe un élément qui doit susciter leur inquiétude, mis à part le prix des prestations du coiffeur. Explications.

Comment cela peut-il arriver ?

Après l’application d’un bain d’huile ou d’une coloration, l’étape du shampoing est primordiale. Or la position de la tête et du cou sur le siège est souvent inconfortable.

En effet, la position de la tête qui est trop penchée vers l’arrière pendant plusieurs minutes. La pression exercée par le bord du lavabo sur le cou, en plus des mouvements de va-et-vient du shampoing, peuvent causer la compression des artères cervicales. Il est également possible que les vaisseaux sanguins au niveau du cou éclatent. La circulation du sang est entravée. Une mauvaise irrigation du cerveau intervient engendrant ainsi un AVC. C’est ce qu’on appelle communément « le syndrome du salon de beauté ». 

Étudions le cas d’une jeune femme qui, une semaine après son passage au salon, a remarqué une faiblesse soudaine de la partie gauche de son corps. Une semaine plus tard, elle fut transportée en urgence à l’hôpital. Elle souffrait de nausées, de vomissements en jets et sa tête était chaude au toucher. Les médecins ont confirmé qu’elle souffrait d’un AVC.

Qu’est-ce qu’un AVC ?

Le manque d’oxygène dans le cerveau cause l’accident vasculaire cérébral. Un vaisseau sanguin obstrué ou endommagé conduit à un trouble de la circulation sanguine, à la formation d’un caillot de sang ou à une hémorragie cérébrale. Ce flux de sang insuffisant, s’il dure assez longtemps, conduit à la mort des cellules nerveuses et à des troubles du fonctionnement des membres dépendant de la zone du cerveau touchée.

Selon deux études publiées par la revue médicale « The Lancet », les AVC touchent de plus en plus de personnes âgées de moins de 65 ans à travers le monde. D’après les statistiques réalisées en 2010, le nombre de personnes touchées par les accidents vasculaires cérébraux s’élève à 16.9 millions.

Quels sont les symptômes d’un AVC ?

Les symptômes de l’AVC dépendent de la zone touchée du cerveau.

Atteinte de l’hémisphère gauche : le fonctionnement de la partie droite du corps est troublé. Cela se voit notamment avec l’apparition de troubles du langage et de la parole. Si c’est l’hémisphère droit qui est endommagé, c’est la partie gauche du corps qui sera impactée avec la survenue de troubles ou de perte de la vision.

Autres symptômes de l’AVC

  • Un affaissement facial
  • Maux de tête chroniques
  • Essoufflement
  • Somnolence
  • Perte d’équilibre

Comment prévenir un AVC ?

Au salon de beauté

Pour éviter de causer des traumatismes à votre cou et endommager vos vaisseaux sanguins, préférez les salons qui disposent d’un siège adaptable, que vous pouvez ajuster à votre taille. Il est également recommandé de reposer votre cou sur une ou deux serviettes épaisses, afin de limiter la pression exercée par le bord du lavabo.

À la maison

La cause la plus courante des AVC est l’hypertension artérielle. C’est pourquoi il faut la contrôler régulièrement et éviter tout ce qui pourrait la faire augmenter, comme la consommation d’aliments transformés, riches en gras trans, en cholestérol et en sodium.

Privilégiez donc les aliments sains, riches en fibres, et réduisez votre apport journalier en sel et en sucre.

Nous vous recommandons également de pratiquer une activité physique régulière. Celle-ci permet de réguler votre taux de glycémie et de cholestérol. Elle réduira aussi vos risques de souffrir de surpoids, de maladies cardiaques et d’hypertension.

Faites attention à vos proches

Si vous (ou quelqu’un de votre entourage) commencez à ressentir les signes précurseurs d’un AVC, alertez immédiatement les services médicaux les plus proches. La rapidité d’action augmente ainsi les chances de survie. De plus, cela limite au maximum les séquelles qui pourraient en découler.