Le syndrome des ovaires polykystiques: un trouble méconnu des femmes
Les femmes passent par plusieurs changements au cours de leur vie. Ils sont physiques (poids, morphologie, au niveau des organes génitaux dont les ovaires, etc.) mais aussi émotionnels, et ont lieu de la puberté à la ménopause. Voici un trouble ovarien que vous devez savoir détecter.
Il est tout à fait normal que le corps subisse ces évolutions, et parmi les facteurs qui y contribuent : l’âge, la procréation et les hormones. Chaque femme est unique, et les changements qu’elle subit seront complètement différents de ceux vécus par une autre.
Le syndrome des ovaires polykystiques
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), ou syndrome de Stein-Leventhal, se définit par un trouble hormonal qui touche 6% à 10% des femmes, selon le Réseau canadien pour la santé des femmes. Les symptômes commencent souvent dès les premières menstruations mais, parfois, ils n’apparaissent qu’à partir de la vingtaine ou la trentaine.
Le SOPK se manifeste par une augmentation inhabituelle de la production des hormones mâles, les androgènes, dans les ovaires. Cela perturbe la synthétisation des ovules qui ne sont pas produits au moment de l’ovulation et se transforment alors en kystes (petites poches gorgées de liquide). Ces kystes s’accumulent dans les ovaires et augmentent parfois de volume.
Qu’est-ce qui favorise l’apparition de ce trouble ?
Le syndrome des ovaires polykystiques concerne surtout les femmes âgées de 18 à 44 ans, donc tout le long des années pendant lesquelles elles sont fertiles. On ne connaît pas les causes exactes du SOPK, mais on retrouve le facteur génétique ou environnemental.
Certains chercheurs ont révélé qu’un taux élevé d’insuline dans l’organisme pouvait aussi être à l’origine de ce syndrome. L’insuline est l’hormone qui sert à réguler le taux de sucre dans le sang, mais si elle est produite en trop grande quantité, l’organisme libère des hormones mâles supplémentaires. Il est important de savoir qu’une glycémie élevée a des effets néfastes sur la santé en général : maladies cardiovasculaires, diabète, apnée du sommeil, hypertension, certains cancers, etc.
Quels en sont les symptômes ?
Il est difficile pour les médecins de diagnostiquer le syndrome des ovaires polykystiques car il se manifeste par de nombreux symptômes très différents. Parmi eux, l’oligoménorrhée (règles peu fréquentes ou irrégulières), l’aménorrhée (absence totale de règles), la polyménorrhée (menstruations fort abondantes), une augmentation du volume des ovaires, l’apparition de petites excroissances de peau semblables à des raisins secs au niveau des aisselles ou du cou, un brunissement et épaississement de la peau du cou, de l’aine, des aisselles et des replis cutanés, une perte de cheveux, de l’acné, une pilosité excessive, une prise de poids, etc.
Comment guérir du syndrome des ovaires polykystiques ?
On ne peut malheureusement pas en guérir. On dispose toutefois de traitements qui aideront à rétablir l’équilibre hormonal ou à venir à bout des symptômes comme l’acné (crèmes, soins, alimentation) et la prise de poids (sport, suivi chez un diététicien). Il faut donc que les femmes concernées surveillent de près leur santé.
Il est conseillé de faire de l’exercice, d’adopter un régime alimentaire plus sain, de consommer beaucoup de magnésium (de préférence dans des aliments naturels tels que les amandes, les lentilles, les légumes verts, etc.). Et surtout, veillez à consulter un spécialiste pour un suivi médical régulier.