Voici ce qui arrive lorsque vous ne portez plus de soutien-gorge

Publié le 20 février 2017

En 1889, lors de l’exposition universelle de Paris, Herminie Cadolle, créatrice française d’une maison de lingerie, présenta un corset en deux pièces et fut ainsi à l’origine du premier soutien-gorge, appelé à l’époque corselet-gorge. En 1904, les termes gorgerette et maintien-gorge apparaissent dans le Larousse ; trois ans plus tard le magazine de renom Vogue popularise le mot brassière.

C’est ainsi que le soutien-gorge devint une pièce essentielle de la garde-robe féminine. Initialement porté comme un sous-vêtement considéré comme nécessaire au maintien de la poitrine, il n’a cessé d’évoluer au cours des époques et des modes pour devenir un véritable accessoire de séduction. Il est désormais possible de s’en procurer quels que soient les goûts, le budget et les formes.

Cependant, une étude récente menée par le Professeur Jean-Denis Rouillon du CHU de Besançon en France, a mis en avant les effets controversés de ces dessous fétiches. Il a été interpellé par le fait que les sportives ne portent pas de soutien-gorge et a donc décidé de se pencher sur la question. 

Il décide alors en 1997 de lancer une recherche approfondie en réunissant un groupe de femmes âgées de 18 à 35 ans qui ne portent pas de soutien-gorge. Au fur et à mesure, il s’est avéré que les mamelons de ces femmes remontaient et que leurs seins semblaient plus fermes. Sans soutien-gorge, ces femmes se sentaient plus à l’aise et adoptaient une meilleure posture.

Soutien-gorge et circulation lymphatique

Deux anthropologues ont récemment mené une étude afin de démontrer le lien entre le port du soutien-gorge et le cancer du sein. Ayant un effet de compression sur les ganglions lymphatiques, le soutien-gorge empêche l’élimination naturelle des toxines par le biais du drainage lymphatique. Elles s’accumulent ainsi dans le sein et provoquent l’apparition de masses qui peuvent être cancéreuses.

Lorsque les capillaires lymphatiques (petits vaisseaux qui se trouvent dans les tissus du corps humain) sont comprimés par les soutiens-gorge, cela empêche la circulation de la lymphe dans les vaisseaux et entraîne sa stagnation. Les toxines non éliminées deviennent alors nocives.

De plus, des études thermographiques ont établi que le fait d’envelopper les seins par le tissu du soutien-gorge augmente leur température. Un sein « malade » est plus chaud au toucher qu’un sein non cancéreux.

Sachez que lorsque votre sein est « libre », un massage naturel se met en place lors de vos déplacements, essentiellement pendant la marche. La lymphe circule librement et favorise la neutralisation des déchets, ce qui évite l’apparition des kystes et des tumeurs.

Soutien-gorge et inconfort

Il faut l’admettre, le soutien-gorge n’est vraiment pas l’élément le plus confortable de votre garde-robe, mais de nombreuses femmes y sont habituées et certaines se sentent même mal à l’aise lorsqu’elles n’en portent pas en public. Certes, le fait de porter un soutien-gorge est totalement subjectif et le choix n’appartient qu’à vous mais sachez tout de même qu’il est primordial d’accorder un peu de temps libre à vos seins pour les laisser respirer.
 
Dès que vous en avez l’occasion, retirez-le ! Lorsque vous êtes à la maison ayez le réflexe de l’enlever et surtout ne dormez pas avec. Non seulement vous allez ressentir une gêne, mais la circulation du sang et de la lymphe (comme mentionné ci-dessus) sera bloquée. Même les fabricants de lingerie le confirment, il ne faut pas garder un soutien-gorge plus de sept heures et surtout ne pas dormir avec.

Vous devez également vous assurer que les soutiens-gorge que vous portez sont adaptés à votre morphologie, ils ne doivent pas vous serrer ni laisser de marques après vous être déshabillée.

Soutien- gorge et maintien

Contrairement aux idées reçues, le fait de porter un soutien-gorge sur le long terme ne pourra pas éviter à vos seins de perdre de leur fermeté. Si vous pensez que le port du soutien-gorge va empêcher vos seins de tomber, il n’en est rien ! Bien au contraire, les muscles de vos seins ont besoin d’être sollicités et de travailler pour maintenir leur élasticité or, étant justement remplacés par le soutien-gorge, ils deviennent ainsi paresseux et vont se ramollir avec le temps.

D’autant plus qu’avec l’âge, les vergetures, la cellulite, le vieillissement de la peau deviennent des incontournables, tout comme les fameux seins « en gant de toilette ». Quoique vous fassiez, votre peau est destinée à perdre de son élasticité et vos seins à tomber. Le port du soutien-gorge peut ralentir ce phénomène mais ne peut pas le rendre inévitable.