Mauvaise nouvelle pour ceux qui ont des poils dans les oreilles. Partagez l’information autour de vous !

Publié le 8 février 2018

Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde, elles constituent un ensemble de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. Des études ont prouvé que plusieurs signes peuvent annoncer la présence de ces maladies entre autres, la présence de poils dans l’oreille.

A partir d’un certain âge, la plupart des hommes voient des poils pousser dans certaines zones de leur corps. Ces zones ne sont jamais imberbes, elles sont plutôt recouvertes de poils très fins qui vont se transformer en poils noirs et épais à cause d’une forte production de testostérone. Aussi étrange que cela puisse paraitre, la présence de ces poils dans le canal auditif peut être un signe d’une maladie cardiaque selon la science.

Plus de détails sur l’étude

Les scientifiques ont récemment découvert un lien entre les poils du conduit auditif et les crises cardiaques. Les origines de cette étude remontent à 1973, elle a été publiée dans le New England Journal of Medicine au nom du Dr Sanders T. Frank et de son équipe. Le Dr Frank a été en mesure d’identifier un pli diagonal du lobe d’oreille (une marque cutanée sous forme de ride profonde et permanente sur l’oreille), actuellement nommé «Signe de Frank» en son honneur, qui peut indiquer une maladie coronarienne.

L’étude de 1973 était le point de départ des scientifiques. Puis, en 1984, un groupe de médecins new-yorkais a publié un article dans le New England Journal of Medicine où il exposait la même théorie, les poils du conduit auditif sont fortement liés à la maladie coronarienne. Une étude qui a impliqué 43 hommes et 20 femmes, 90 % des participants qui avaient à la fois un pli diagonal du lobe de l’oreille et des poils du conduit auditif ont connu une insuffisance cardiaque.

Selon le scientifique Richard F. Wagner de l’Université de Boston Medical School, c’est l’exposition à long terme aux androgènes, l’hormone masculine la plus importante après la testostérone, qui a conduit à la formation de caillots dans les artères en raison d’une production excessive de globules rouges.

5 ans plus tard en 1989, l’Indian Heart Journal publiait un article résumant les résultats d’une étude sur le lien entre les plis du lobe de l’oreille, les poils des oreilles et la coronaropathie. L’étude portait sur 215 patients indiens, selon les auteurs, une différence significative a également été observée entre les hommes atteints ou non de maladie coronarienne en présence de poils du canal de l’oreille avec un groupe d’âge similaire. 

En juin 2006, Edston E. a publié son étude dans l’American Journal of Forensic Medical Pathology. Le but de sa recherche était d’examiner 520 autopsies en termes d’indice de masse corporelle, de poids de la rate, de poils d’oreille, de plis du lobe de l’oreille, de la cause du décès, de la calvitie, de l’épaisseur de la graisse abdominale et d’un certain nombre d’autres caractéristiques. Il a été constaté que le pli du globe de l’oreille était fortement corrélé avec la maladie coronarienne chez les hommes et les femmes mais avec une crise cardiaque soudaine uniquement chez les hommes.

Alors que certains blâment les suppléments de testostérone comme la cause principale pour les poils du conduit auditif et les crises cardiaques, d’autres pensent que c’est une caractéristique typique du processus de vieillissement et les gens meurent d’une crise cardiaque en raison de l’âge ou l’obésité, pas parce qu’ils ont des poils dans leur conduit auditif.

D’autres signes de vieillissement sont liés au risque de maladies cardiovasculaires

La perte de cheveux, la calvitie, le pli du globe de l’oreille et les poches de graisse au niveau des paupières, auraient également un lien avec un plus grand risque de maladies cardiaques selon une étude.

Lors de la conférence annuelle de l’American Heart Association, le Dr Anne Tybjaerg-Hansen, professeur de biochimie clinique à l’Université de Copenhague au Danemark a présenté son étude qui démontrait un lien entre les signes de vieillissement cités ci-dessus et le risque d’une crise cardiaque.

Cette étude a été effectuée sur près de 11.000 participants de 40 ans et plus, dont 45% de femmes, elle a donc montré que les participants qui avaient trois signes de vieillissement sur quatre avaient un accroissement de 57% du risque de crise cardiaque et de 39% de développer une maladie cardiaque.

Cette chercheuse rappelle l’importance de déceler ces signes par les médecins pendant leurs examens de routine, afin de pouvoir traiter à temps !