Si la musique vous donne la chair de poule c’est qu’il est possible que votre cerveau soit spécial
Les gens autour de nous entretiennent divers types de rapports avec la musique, sachant que le rôle que cette dernière peut jouer dans le quotidien peut changer d’une personne à l’autre. L’effet qu’elle peut avoir sur chacun n’est pas non plus le même et dépend de tout un tas de paramètres liés à la personnalité, à l’environnement social mais aussi, à des caractéristiques propres à la structure cérébrale.
Comment la musique peut-elle augmenter notre bonheur ?
Selon une expérience effectuée par le docteur Valorie Salimpoor, neuroscientifique de l’université canadienne de McGill, le fait d’écouter de la musique amène notre corps à produire des quantités considérables de dopamine, ce qui donne lieu à une sensation de bien-être, d’excitation, de bonheur et de joie.
La musique serait aussi utile contre la dépression
Une autre étude, cette fois-ci effectuée par le docteur Hans Joachim Trappe en Allemagne, a pu mettre la lumière sur le fait que la musique avait un impact bénéfique potentiel sur les personnes souffrant de dépression. Il s’est avéré néanmoins que les effets variaient en fonction du type de musique écouté, raison pour laquelle les patients éprouvaient une amélioration de l’humeur en écoutant de la musique classique ou méditative, tandis qu’en écoutant du « heavy metal » ou de la « techno », c’était plutôt l’inverse qui se produisait.
La musique serait même capable de réduire l’appétit
La Georgia Tech University a fait une étude qui a permis de déduire que le fait de manger dans une ambiance où il y a un éclairage tamisé et une musique douce avait pour effet de réduire l’appétit, ce qui fait que l’on ingère moins de calories et qu’on profite mieux de chaque repas.
Ce que notre façon de réagir à la musique peut nous révéler sur nous-mêmes
Mattew Sachs, un étudiant en premier cycle de l’université d’Harvard a effectué une expérience afin de comprendre ce qui fait que certaines personnes réagissent à la musique différemment des autres et comment le corps manifeste certaines sensations à l’écoute de certaines musiques spécifiques. Dans le cadre de cette étude, Sachs a tâché d’examiner 20 étudiants, dont dix affirment avoir eu des frissons en écoutant de la musique, tandis que les autres disent ne pas avoir eu de sensation particulière.
Il a ainsi découvert quelque chose d’impressionnant : il s’est avéré que les personnes qui étaient attachées à la fois émotionnellement et physiquement à la musique avaient une structure des cellules cérébrales divergente par rapport à ceux qui n’avaient pas vraiment réagi pendant la séance d’écoute. Ceci s’expliquerait par le fait que les fibres présentes dans les cellules cérébrales du premier groupe étaient plus abondantes que celles des autres étudiants, une caractéristique qui permet aux cellules de mieux communiquer entre elles.
Ces fibres servent en effet de liaison entre les parties du cerveau, qui sont responsables des émotions et le cortex auditif, d’où la sensibilité émotionnelle plus accrue de ces personnes. Le jeune étudiant dit que le fait d’avoir plus de fibres cérébrales permettait de jouir d’une plus grande efficacité dans le traitement des informations entre les différentes zones du cerveau. Ce qui veut dire également que ceux qui ont eu des frissons en écoutant de la musique ont tendance à être plus sensibles mais aussi plus réceptifs. Sans oublier que ces sensations proviennent de souvenirs ayant un rapport avec une chanson spécifique.
Malgré le fait que l’étude soit faite à très petite échelle, elle met cependant en évidence la différence des structures cérébrales que les gens peuvent avoir, qui affectent directement leur réaction à certaines choses autour d’eux. Aujourd’hui, Mattew Sachs poursuit ses efforts afin d’en savoir plus sur cette activité neurologique ainsi que sur les potentiels traitements susceptibles de mettre fin aux troubles psychologiques et mentaux.