C’est maintenant prouvé ! Les végétariens sont plus intelligents que les carnivores

Publié le 6 décembre 2018

Le végétarisme est une tendance alimentaire qui a vu le jour il y a quelques dizaines d’années et qui a gagné de plus en plus d’adeptes ces dernières années pour les bienfaits que cela apporte à la santé entre autres. Et selon cette étude relayée par nos confrères de Psychology Today, les plus intelligents ont plus de chances d’adopter ce mode de vie.

Un changement évolutionnel 

Satoshi Kanazawa, psychologue et auteur britannique spécialisé dans l’évolution, définit le végétarisme comme un concept novateur au niveau de l’évolution humaine car le fait d’être végétarien n’est absolument pas naturel pour un humain.

Il explique ceci par le fait que nous sommes naturellement omnivores, ce qui signifie que nous sommes conçus de manière à consommer de la viande et des plantes. En l’occurrence, tout individu, parmi nos premiers ancêtres, qui aurait évité de consommer des protéines animales en faveur des plantes présentes dans l’environnement de l’époque, dans un contexte de pénurie permanente de nourriture et d’approvisionnement précaire, n’aurait pas eu la chance de vivre suffisamment longtemps pour être en bonne santé et avoir une abondante descendance.

En revanche, ceux qui ont choisi de consommer des protéines et des graisses animales dans cet environnement ancestral ont eu nettement plus de chances de vivre plus longtemps tout en étant en bonne santé. Cette deuxième catégorie est donc celle des humains qui sont devenus très probablement nos ancêtres.

En conclusion de ceci, le végétarisme serait une valeur et un mode de vie nouveau dans le processus évolutionnel, il serait aussi question d’un luxe issu directement de l’abondance. Mais est-ce que cela veut dire que les uns sont plus intelligents que les autres ?

Une confirmation de cette théorie ?

D’après une étude basée sur les données obtenues au centre britannique pour études longitudinales National Child Development Study, les personnes qui sont végétariennes à l’âge de 42 ans avaient une intelligence générale de l’enfance nettement plus élevée que ceux qui ne le sont pas. Sachant que ce critère avait été mis en place sur une base de 11 tests cognitifs. Ainsi, les végétariens avaient un QI d’enfance moyen de 109,1 tandis que celui des « mangeurs de viande » s’élevait à seulement 100,9. Ce qui représente un écart significatif statistiquement parlant.

Cette étude a également permis d’effectuer une comparaison entre les hommes et les femmes en ce qui concerne le rapport entre le quotient intellectuel et les habitudes alimentaires. Il a pu être constaté que les femmes végétariennes avaient un QI d’enfance moyen de 108,0 alors que les autres n’en avaient que 100,7. Du côté des hommes, les végétariens avaient un QI d’enfance moyen de 111,0 pour 101,1 seulement chez les mangeurs de viande.

D’après le Dr. Kanazawa, le fait que l’écart en termes de QI d’enfance entre les végétariens et les mangeurs de viande soit plus creusé chez les hommes que chez les femmes est logique étant donné la division des tâches qui existait entre les deux sexes. Autrement dit, les hommes avaient pour mission de chasser les animaux pour obtenir de la viande, pendant que les femmes étaient chargées de cueillir des plantes. Du coup, il semble logique que le fait d’éviter complètement de consommer de la viande soit plus novateur sur le plan évolutionnel pour les hommes que pour les femmes. D’ailleurs, les femmes ont 60% plus de chances de devenir végétariennes (3,33%) que les hommes (2,07%).

En fin de compte, le niveau d’intelligence semble avoir un impact significatif sur l’évolution vers le végétarisme, et ce, en dépit du fait que divers facteurs démographiques, sociaux, économiques, socio-professionnels et culturels ne soient pas pris en compte dans l’étude. Il faut néanmoins noter que l’observation a été effectuée sur des britanniques, ce qui veut dire que ces résultats ne sont pas représentatifs d’autres parties du monde. Sachant que la même observation a pu être faite aux Etats-Unis et que l’écart entre les QI d’enfance ont été nettement plus réduits.