Les infirmiers font une haie d’honneur au papa dont les organes ont sauvé 50 vies
Le don d’organes est un sujet aussi sensible que vitale, notamment pour les personnes qui en bénéficient. Le don d’organes permet de remplacer des organes vitaux défaillants de patients malades via une transplantation. En fonction de l'état des organes, il est possible de prélever les reins, le cœur, le foie, les poumons, certaines parties de l'intestin mais aussi des tissus.
Cadeau de ses organes à des patients en attente de greffes
La vie est imprévisible et souvent la mort qui y est associée ne prévient pas, comme ce fut le cas avec ce père de famille, Cletus Schnieders, décédé et donneur d’organes. Le personnel soignant de l’hôpital de Mercy West à Seattle, se souviendra assurément de lui.
Après un accident domestique, Cletus fut transporté aux urgences, où le corps médical a constaté la mort cérébrale de celui-ci, laissant sa famille et ses proches bouleversés suite à sa disparition soudaine.
Cletus était donneur d’organes et sa femme Carrie a souhaité mettre en pratique son souhait et en faire bénéficier 50 patients hospitalisés et en attente de greffes.
Ce sont plus de 100 personnes incluant le personnel soignant et les proches de Cletus, qui se sont regroupés et qui ont exécuté une haie d’honneur pour saluer la générosité humaine de celui dont le corps allait entrer au bloc pour procéder au prélèvement des organes dont il avait voulu faire le don.
A cet effet, sa femme Carrie a immortalisé cet instant et l’a mis en ligne sur le web, provoquant ainsi l’admiration et l’engouement non sans une pointe d’émotion, de la toile.
Quelle est l’implication du don d’organes ?
Sous le contrôle vigilant de l’Agence de la Biomédecine Française, le don d’organes est le prélèvement d’organes et de tissus d’un corps humain appelé donneur pour traiter et en particulier, sauver la vie de patients que l’on nomme les receveurs, dont les organes vitaux sont gravement atteints notamment pas des maladies. La greffe d’organes est un acte médical de la dernière chance ; un seul donneur permet souvent de greffer plusieurs malades et chaque acte au profit de la transplantation d’organes constitue donc une démarche de conscience, de solidarité et de générosité pouvant sauver la vie à de nombreuses personnes. En France, environ 71.000 personnes ont reçu un organe greffé entre 2000 et 2015.
Ainsi, chaque année, des milliers de malades à travers le monde, attendent l’organe qui leur permettra de rester en vie et d’ailleurs, des centaines de malades meurent chaque année faute d’avoir obtenu la greffe qu’ils espéraient. Tous ceux qui portent en eux les organes d’un autre, tels qu’un cœur, un poumon ou même un foie savent à quel point, ils doivent la vie à leur donneur.
Aussi, dans la majorité des cas, le prélèvement d’organes s’effectue sur des personnes en état de mort cérébrale et ayant clairement fait le vœu auprès de ses proches de vouloir faire don de ses organes. En France, il est même possible de faire la demande d’une carte de donneur en remplissant un formulaire sur le site de la Fédération des associations pour le don d’organes et des tissus humains (France ADOT).
Cependant, toute personne en état de mort cérébrale peut être considérée comme un donneur potentiel et les médecins doivent procéder à certains examens et à des recherches sur les antécédents médicaux avant de pouvoir envisager des prélèvements d’organes non sans en avoir fait la demande au préalable à la famille qui peut s’octroyer le droit de refuser si tel était le vœu du défunt.
Par ailleurs, Certains prélèvements d’organes peuvent également se faire sur des personnes de leur vivant et ce, dans la majorité des cas, pour venir en aide à un membre de sa famille ou à un ami ou toute personne compatible. Parmi les organes qui peuvent être prélevés, on retrouve la peau, la moelle osseuse, le rein, les fragments osseux et à titre exceptionnel une partie du poumon ou du foie.
Controverse sur le don d’organes
Le don d’organes peut soulever des débats, notamment d’un point d’une vue scientifique, spirituelle et philosophique.
En voici l’exemple avec Jacqueline Kelen, écrivain française, qui affirme via un article, que la médecine occidentale moderne oblige l’être humain à léguer ses organes, tissus et cellules, mais qu’il est en réalité question d’une propagande pour un certain type de recherche et de pratiques médicales. Aussi, elle indique que sur un sujet qui concerne chaque individu et qui l’atteint dans son identité, dans ses croyances ou principes, il n’y eut ni référendum, ni véritable information du public. Pas plus que pour les manipulations génétiques, animales, végétales et humaines, qui touchent à la vie même.
Aussi, cette question du don d’organes, interpelle profondément quiconque sur sa conception de la vie, de la mort et de sa propre existence mais on ne peut s’empêcher de penser et de constater, que cet acte sauve et sauvera encore des milliers de vies.