Après 50 ans de mariage, un couple était couché au lit une nuit, quand sa femme sentait que son mari commençait à la masser
Après 50 ans de mariage, la routine s’installe et chacun se connait (presque) par cœur. Mais dans certains couples, la sexualité a gardé une place importante. Beaucoup pensent que les machines sont cassées après 70 ans mais ce n’est pas le cas et même si parfois il faut un peu d’aide, cela marche encore !
Vous avez dû mal à imaginer vos parents ou vos grands-parents faire l’amour ? Vous trouvez qu’aborder le sujet est déplacé ? Ne vous détrompez pas, ils ne sont pas en reste.
La libido des séniors
Les tabous restent nombreux sur le sujet mais une étude aux Etats-Unis sur 3000 personnes. Elle a révélé qu’entre 75 et 85 ans, 26% des répondants avaient toujours une activité sexuelle. Au Royaume-Unis, une autre étude basée sur 7000 séniors. Elle révèle que 54% des hommes et 31% des femmes sont toujours actifs sexuellement. L’orgasme reste identique avec un plaisir partagé. La libido est toujours présente même lorsque le processus de reproduction est terminé. La sexualité évolue dès lors que l’andropause (homme) et la ménopause (femme) arrivent. La libido diminue car le taux d’hormone diminue. Cependant, ce n’est pas la fin complète de la libido. Le taux de testostérone ne change pas. Ainsi que ce soit chez l’homme ou la femme, le désir sexuel reste voire augmente.
La réalité physique et psychologique
En France, 50% des séniors ont un appétit sexuel aussi intense qu’auparavant et 1 sénior sur 3 déclare que sa vie sexuelle s’est améliorée après 60 ans. Mais cela ne cache pas des réalités physiques telles que :
- Les problèmes d’érection,
- l’excitation sexuelle,
- les difficultés à atteindre l’orgasme,
- les problèmes de souplesse,
- la lubrification vaginale ou aussi le syndrome génito-urinaire
Après la ménopause, la muqueuse utérine devient plus fine et se déshydrate. 30% des femmes souffrent au moindre frottement. Un chiffre sous-estimé car les femmes n’osent pas en parler. Des solutions existent telles que les gels, les crèmes, les ovules et les injections d’acide hyaluronique. C’est une molécule naturellement présente dans la peau et les muqueuses. Sa capacité à retenir l’eau peut donc améliorer l’hydratation du vagin. L’effet de l’acide hyaluronique n’est pas immédiat. La patiente doit revoir son médecin six à huit semaines après l’injection afin d’évaluer l’action du traitement.
Dr Franck Jahan, Gérontologue en Vendée a relevé qu’à plus de 20%, les séniors de plus de 80 ans ont encore des relations sexuelles. Le plus important semble être le plaisir de soi, de son apparence et de l’autre. Les notions de performance sont effacées au profit de la tendresse, du toucher essentiel et de la patience pour prendre son temps. L’étude britannique a également montré que de nombreux septagénaire et octogénaires se montraient toujours affectueux envers leurs partenaires. 31% des hommes et 20 % des femmes déclarent qu’ils échangent fréquemment des baisers et des caresses.
La sexualité en maison de retraite
Et comme l’amour n’a pas de frontière, le personnel médical suit désormais des formations pour préserver l’intimité des résidents. Car le phénomène est largement répandu que ce soit au sein des couples mariés ou des populations de célibataires. Cela lève un problème plus vaste que sont les infections sexuellement transmissibles (IST). Ainsi 30% des frottis chez les femmes de plus de 65 ans sont positifs pour une affection au papillomavirus humain. Cette génération est issue de l’ère prè-seconde guerre mondiale où les protections étaient peu répandues. Les IST comme les blennorragies, la syphilis, les hépatites ou du sida, le VIH sont plus répandues au sein des séniors. Le personnel médical doit donc jouer son rôle de prévention en faisant la publicité du port du préservatif. Selon une étude française réalisée dans des centres de dépistage anonyme parisiens, 70% des femmes et 23% des hommes de plus de 65 ans déclarent ne pas utiliser de préservatif. Cela peut être faussement dû aux campagnes de prévention qui appuient sur le caractère contraceptif du préservatif. Mais rappelons-le, les préservatifs protègent de la procréation mais aussi des maladies.
Vous saurez désormais que lorsque papi met la main sous la couette, ce n’est pas toujours pour attraper la télécommande.