Le sport : un antidépresseur naturel qui prévient les maladies cardiaques

Publié le 7 septembre 2018

L’OMS (Organisation Mondiale pour la Santé) estime que les troubles dépressifs représentent le 1er critère mondial de troubles psychologiques sur le plan mondial et en France on estime, que près d’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie. Lorsque l’on sait que la dépression augmente significativement le risque de développer des maladies cardiaques, l’exercice physique et une bonne hygiène de vie restent les meilleurs traitements de prévention.

La dépression serait un facteur de risque avéré qui contribuerait à favoriser le développement et l’apparition de maladies cardiaques chez les personnes qui n’ont jamais eu de problèmes cardiovasculaires et en particulier chez les personnes à risques n’exerçant aucune activité physique.

Une étude met en évidence le lien entre la dépression et les maladies cardiaques

En effet, une étude publiée dans la revue JAMA Psychiatry, met en évidence le lien de causalité entre la dépression et l’apparition de maladies cardio-vasculaires en mettant en exergue que les hommes et les femmes qui sont d’une manière générale en bonne forme physique à un âge avancé, ont un risque plus faible de dépression et de mortalité cardiovasculaire, suggérant que la forme physique joue un rôle important dans une stratégie préventive primaire.

L’étude en question révèle que l’exercice physique réduit de moitié le risque de mortalité par maladies cardiaques. Les résultats ont porté sur l’analyse de la santé cardio-respiratoire de 18 000 participants âgés de 50 ans et la prévalence de la dépression et des maladies cardiaques plus tard dans la vie et ceux-ci ayant un niveau de forme physique élevé avaient un risque de 56 % de succomber à une maladie cardiaque après avoir reçu un diagnostic de dépression. Il existerait également une corrélation avec d’autres maladies chroniques telles que les maladies rénales, le diabète et l’obésité et l’exercice physique peut être la meilleure méthode pour pallier à ces risques.

Le Docteur Willis, co-auteur de l’étude et Directeur du service épidémiologie au Cooper Institute de Dallas, déclare que le lien entre le bien-être mental et physique sont des facteurs de poids et méritent de ne pas être négligés tant ils ont un rôle prépondérant dans la prévention des risques des maladies cardio-vasculaires.

D’autres études confirment le lien entre la dépression et les maladies cardiaques

Une autre étude publiée dans Medical News Today indique que la dépression et les maladies cardiaques semblent être incontestablement liées et que les personnes souffrant de dépression semblent plus susceptibles de développer des problèmes cardiaques plus tard dans la vie.

Une autre étude porte sur l’évaluation de plusieurs groupes de sujets de moins de 65 ans et ceux de 65 ans et plus, avec ou sans antécédents de dépression et des patients présentant une angiographie. Les résultats de cette étude ont mis en évidence qu’un diagnostic de dépression à n’importe quel moment après un diagnostic de coronaropathie est un puissant facteur prédictif de décès chez les patients et qu’il existe une association significative entre la dépression et les maladies cardiovasculaires en soulignant que le fait de recevoir un diagnostic de dépression à tout moment après avoir reçu un diagnostic de coronaropathie, double le risque de décès prématuré.

Le manque d’exercices physiques également en cause

Une étude parue dans le Journal of American Medical Association, démontre qu’un manque d’activité physique pourrait induire un risque accru de troubles cardiovasculaires chez les patients atteints de coronaropathie et présentant également des symptômes de dépression.

Une activité physique régulière donc, est un facteur de poids qui pourrait significativement diminuer et prévenir les risques de dépression et de développer des maladies cardiovasculaires.

Bienfaits du sport sur la dépression et les maladies cardiovasculaires

Il est bien connu qu’une activité sportive régulière diminue le risque de développer de nombreuses maladies telles que l’obésité, le diabète, le cancer et les pathologies cardiovasculaires entre autres.

Mais les bienfaits qu’apportent des exercices physiques réguliers influent également sur la santé mentale. En effet, ceux-ci conduisent à accroitre les taux d’endomorphines qui réduisent la douleur et provoquent un état euphorique.

La phenylethylamine également, joue un rôle prépondérant dans le niveau de l’humeur sans omettre que la pratique régulière d’une activité physique augmente la synthèse d’enzymes précurseurs de la sérotonine, substance chimique produite par l’organisme humain considérée comme responsable de notre bien-être et de notre moral. D’ailleurs, des taux de sérotonine trop bas peuvent conduire à la dépression.

On ne vous le dira jamais assez, une hygiène de vie saine implique une alimentation qui l’est tout autant couplée à de l’activité physique régulière, qui comme nous avons pu le constater, si elle est en déficit, peut conduire à accentuer le risque de dépression et par la même occasion le risque de développer des maladies cardiovasculaires.