Une maman partage des photos d’elle donnant naissance à un enfant mort-né
Une naissance symbolise un renouveau, une nouvelle vie de par l’arrivée d’un nouveau-né mais aussi une nouvelle vie pour les parents. Ce moment tant attendu est imaginé, préparé et infiniment espéré par les parents et en particulier par la mère qui ressent au plus près, le développement et la vie de son enfant jour après jour. Alors comment réagir lorsque des parents apprennent que leur enfant ne survivra pas au-delà du ventre de la mère et donc de la naissance ? Comment gérer et guérir la perte d’un enfant mort-né ?
La mise au monde d’un enfant est l’une des choses les plus importantes que nous ayons à vivre au cours de notre vie. Synonyme de bonheur et de renouveau, elle peut bouleverser nos vies à tous les niveaux et ce, de la plus belle des manières. Pourtant tout peut ne pas se passer comme prévu et une grossesse peut très bien se compliquer et se solder par un enfant mort-né.
Perte tragique d’un enfant mort-né
Sarah Jade aura fait l’amère et douloureuse expérience de l’arrivée d’un enfant mort-né après 33 semaines de grossesse. Cette jeune femme Australienne de
33 ans a vécu en compagnie de son mari Tim, l’une des expériences les plus difficiles que des parents puissent vivre au cours d’une vie. D’ailleurs, Sarah Jade a voulu anticiper sa guérison en immortalisant et en partageant des photos de son travail traumatisant et de la naissance de son fils Aksel Jude.
A 20 semaines de grossesse, les médecins ont découvert qu’il y avait un problème avec le développement du cerveau du futur enfant de Sarah Jade. Une amniosynthèse et une IRM à 30 semaines de grossesse ont révélé et confirmé l’état irréversible de Aksel et le fait qu’il ne survivrait pas au-delà du ventre de sa mère.
Quand un bébé meurt à ce stade-là, la future maman ainsi que le père vivent cette douloureuse expérience d’une façon similaire que s’ils avaient eu un enfant en bonne santé et qu’il venait à mourir.
A titre de thérapie et afin d’honorer la mémoire de leur fils, Sarah Jade et son mari Tim, ont demandé à la photographe Lacey Barratt de réaliser un reportage photographique à compter du moment de la naissance de Aksel jusqu’aux funérailles. Sarah, qui a déjà un fils de trois ans, Arthur, a déclaré à propos de la naissance d’Aksel : « Je voulais une belle naissance, mais quand nous savions quel serait le résultat de celle-ci, je voulais absolument capturer ces moments. »
« Je ne regretterai jamais d’avoir pris ces photos, c’est quelque chose d’inoubliable pour nous », a déclaré Sarah Jade.
La mortinatalité qu’est-ce que c’est ?
La mortinatalité par définition, désigne un enfant né sans vie après 22 semaines de grossesse. En France, pays Européen champion de natalité, les indicateurs de la santé périnatale sont, pour leur part, beaucoup moins bons. La France a ainsi le taux de bébés morts à la naissance le plus élevé d’Europe, et on recense rien qu’en 2010, un taux d’enfants nés sans vie qui atteignait 9,2 pour 1 000 naissances.
Une mortinatalité survient dans la plupart des cas, lorsque la grossesse présente des complications telles qu’un retard gestationnel, une cause infectieuse non détectée, une anomalie vasculo-placentaire ou une anomalie fœtale.
En dehors de l’examen et l’analyse des aspects médicaux de la mortinaissance, il est primordial de prendre en compte les effets psychologiques de celle-ci sur la famille. Une prise en charge psychologique est donc aussitôt mise en place afin d’aider le couple ayant vécu un tel drame, à traverser ce traumatisme qu’est le deuil périnatal.
Une fois les explorations terminées et les résultats de la cause de la mortinaissance obtenus, il est important que les renseignements au sujet de la cause du décès et de la possibilité que celui-ci affecte les futures grossesses soient communiqués à la famille dans les meilleurs délais malgré qu’un quart des cas de mortinatalité demeurent inexpliqué.
Les photographies de Sarah Jade, de Tim et Aksel sont poignantes et chargées d’émotions. « C’est tellement rassurant de revenir les regarder et dire : Je te tenais, tu étais réel », a déclaré la maman.
Ce genre d’épreuve nous démontre à quel point, l’être humain peut ne pas avoir la maitrise sur les évènements du quotidien, mais qu’au-delà de tout, il possède tout le potentiel et les ressources nécessaires pour surmonter toutes sortes d’épreuves, même peut être la pire, celle de la perte d’un enfant. Félicitons Sarah Jade et Tim pour tout ce noble courage.