Cet homme « mort et incinéré » d’après sa famille rentre chez lui 7 mois plus tard
A l’heure du 2.0, les progrès en termes de communication sont flagrants et il est désormais facile de réaliser des inscriptions ou des demandes diverses via internet. Cependant, cela ne nous exempte pas d’une faute quelconque car bien que l’ère moderne permette de réaliser certaines démarches administratives en ligne et de faciliter les échanges, nous voyons encore bon nombre d’erreurs dont celles faites par l’administration elle-même.
C’est d’ailleurs ce qu’a subi cet homme lorsqu’il a été déclaré mort alors qu’il était toujours vivant, voici son histoire…
L’histoire de cet homme « mort » qui rentre chez lui
Un homme, âgé d’une quarantaine d’années et originaire de Thaïlande, s’est vu déclarer mort par les services de police après la découverte d’un cadavre, dans une chambre à Bangkok.
Les policiers ont annoncé à la famille de Sakorn Sachiwa qu’il était décédé des suites d’une maladie digestive et que son corps avait été retrouvé inerte. Cependant, 7 mois après cette annonce, l’homme en question est rentré chez lui, dans le district de Non Khun.
Sa famille a d’abord cru qu’il s’agissait d’un fantôme et ils l’ont touché plusieurs fois avant de réaliser que Sakorn était bien en vie. Son demi-frère a raconté à quel point la famille était stupéfaite de le revoir parmi les vivants mais il a aussi expliqué qu’avant l’incinération, le cousin de Sakorn avait remarqué que les dents de devant n’étaient pas les mêmes que celles de Sakorn, étant donné qu’il n’en avait plus. Faisant part de son inquiétude au fonctionnaire de police, on lui a simplement demandé de prendre le corps dans tous les cas.
La famille a alors effectué des rituels religieux pendant près de trois jours avant l’incinération de corps. Les cendres ont été placées dans un stupa, c’est-à-dire un monticule funéraire bouddhiste. Ainsi, on comprend davantage toute la stupeur qu’a ressentie la famille de Sakorn quand ce dernier est revenu. Il a expliqué qu’il travaillait sur un bateau de pêche dans le sud de la Thaïlande depuis janvier et que sa carte d’identité avait été volée par un travailleur birman.
À l’heure actuelle, l’identité de la personne incinérée reste un mystère et toute cette histoire prouve à quel point l’erreur de déclaration d’un décès impacte la victime et sa famille. En effet, c’est un réel bouleversement psychologique et financier, c’est pourquoi ce type d’erreur ne devrait pas arriver, surtout avec les technologies dont nous bénéficions aujourd’hui.
Les erreurs administratives
Malheureusement, Sakorn Sachiwa n’est pas un cas isolé et de multiples personnes sont déclarées mortes par tel ou tel organisme en France. Ce fut le cas de Jean-Marie Chouleur, 79 ans à Saint-Ambroix, Antoine Garica, 69 ans de Brive, Roger Rolland, 67 ans à Argenteuil, Jean-Claude Constantin, 64 ans de Cholet ou encore Louis Palacios, 74 ans de Albi. Ils ont tous été déclarés morts par la banque, la police, l’hôpital, l’assurance maladie ou encore leur caisse de retraite et l’ont appris de manière inopinée.
Mais cette « mort administrative » engendre de nombreux désagréments pour la personne déclarée morte. En effet, elle doit prouver son existence à l’aide d’un certificat de vie ou encore déclarer sur l’honneur qu’elle est toujours en vie afin que les autres organismes ayant été prévenus du décès ne bloquent pas les virements et prélèvements des aides sociales dont elle bénéficie. Cependant, si le certificat de vie ne suffit pas, dans le cas où un acte de décès a été fait, une procédure auprès du Tribunal de Grande Instance doit être intentée.
Généralement, il s’agit d’une erreur humaine, c’est-à-dire une erreur entre deux dossiers, dans l’orthographe du nom de la personne ou encore une confusion entre les époux car l’un est décédé. Toutefois, cette erreur administrative pénalise fortement la victime qui doit se battre pour prouver son existence.