Après la disparition de sa femme pendant l’accouchement, ce papa élève seul ses 3 enfants
La grossesse est une période compliquée et pourtant merveilleuse pour les parents. Entre stress, anxiété, impatience et anticipation, ces derniers sont pris au piège d’un tourbillon d’émotions qu’il faut réussir à canaliser au moment de l’accouchement. Malheureusement, celui-ci ne se déroule pas toujours comme prévu, l’histoire de ce papa désormais en deuil en est la preuve. Voici le récit de cette histoire tragique relayée par nos confrères du journal The Sun.
Brett et Becky Parry ont tous deux 32 ans et sont mari et femme. Ils vivent à Northampton en Angleterre et sont les parents d’Ashton, 9 ans ainsi que de Dolcie-Belle, 5 ans. Becky attend néanmoins l’arrivée d’un 3ème enfant. Cette heureuse famille ne sait pas encore la tragédie qui les attend.
Un moment de bonheur qui vire au drame
C’est au Northampton General Hospital que Becky est venue accoucher de son 3ème enfant. C’est aussi l’endroit où Becky travaille depuis ses 17 ans. L’accouchement s’est déroulé sans complications et bébé Hudson est né, un petit garçon de 3,2 kilos. Brett qui prend son fils dans ses bras pour la première est à ce moment un homme comblé. Un sentiment qui sera malheureusement éphémère.
Il revient sur ce moment : « Elle était tellement heureuse d’avoir eu un autre petit garçon. C’était un moment tellement joyeux – mais cela a rapidement changé ».
En effet, Becky aurait rapidement avoué qu’elle avait du mal à respirer. Les médecins ont commencé à s’affairer autour d’elle et le père a dû sortir du bloc opératoire, son fils encore dans les bras.
3 jours de combat
Les médecins sont parvenus à redémarrer le cœur de Becky. Malheureusement la privation d’oxygène prolongée aurait causé des dégâts irréversibles à son cerveau. Brett peine à croire ce qui vient d’arriver : « Becky était heureuse, en bonne santé et elle aimait nos enfants. Un moment nous étions euphoriques à l’idée d’avoir un nouveau bébé et le moment d’après elle n’était plus là ».
« Même si elle en survivait, elle aurait été dans un état végétatif. » déclare alors le père résigné.
Après 3 longs jours aux soins intensifs, des tests ont montré que Becky était en état de mort cérébrale. Brett prend alors la décision de laisser sa femme partir.
Mort d’un conjoint, comment se reconstruire?
Selon le psychiatre Christophe Fauré, la mort d’un conjoint serait d’autant plus difficile car au-delà de la perte de l’autre, c’est aussi la perte d’une entité qu’il nomme le “nous”. Ainsi, ce moment difficile symbolise également la fin du couple et de la paire qu’une personne pouvait former avec son/sa partenaire.
Pour s’en remettre, l’expert ne manque pas de souligner qu’il s’agit d’un processus de cicatrisation lent et d’un traumatisme pouvant durer dans le temps. En effet, il faut désormais assumer de nouvelles responsabilités et marquer son rôle en tant que pilier principal de la famille si le couple a des enfants. L’essentiel étant de s’organiser aussitôt que possible pour mettre de l’ordre dans les tâches du quotidien et ne pas se laisser submerger par de nouvelles obligations.
Christophe Fauré insiste également sur un point essentiel, et c’est la patience envers soi-même. Celle-ci est cruciale, en plus de la compassion, pour avancer à un rythme adéquat qui facilitera peu à peu le processus du deuil. En effet, la tolérance et la compréhension sont des sentiments clés pour avancer vers une nouvelle direction, marquée par l’amour du défunt(e) mais aussi par de nouvelles perspectives d’avenir.
La mortalité maternelle
Si la naissance d’un enfant est synonyme de joie et d’accomplissement pour les parents, c’est sans compter les nombreuses complications qui peuvent s’en suivre et entraîner le décès tragique d’une maman.
Selon des données de l’OMS, ce seraient 830 femmes qui mourraient chaque jour dans le monde en raison de complications liées à l’accouchement ou à la grossesse. L’organisation cite les nombreux facteurs médicaux pouvant impacter leur santé, notamment les hémorragies, les infections, ou encore l’hypertension. En outre, l’OMS tient à préciser que ces conséquences seraient encore plus terribles dans les pays en développement, où la précarité et l’instabilité ne fournissent pas un accès suffisant aux systèmes de santé.