Les règles abondantes de l’adolescente se révèlent être une tumeur cancéreuse du col de l’utérus
La plupart des femmes connaissent des fluctuations psychiques et physiques tout au long de leur cycle menstruel. À partir de la puberté, elles peuvent observer des changements d’humeur brusques et parfois une sensibilité accrue. En réalité, les hormones sécrétées par les ovaires ont leur part de responsabilité dans cette situation. Mais dans un témoignage surprenant relayé par le New York Post, une adolescente aux règles abondantes a fini par être diagnostiquée d’un cancer du col de l’utérus.
Certaines femmes connaissent de vives douleurs durant leurs menstruations et peuvent se montrer irritables et nerveuses. Généralement, la souffrance s’estompe et l’humeur redevient stable après les menstruations. Mais Meghan Burgeen, une jeune femme de 19 ans, s’inquiétait sérieusement de l’état de ses saignements. Toutefois, les médecins considéraient simplement que ses « hormones » lui jouaient des tours, jusqu’à ce qu’ils découvrent qu’une tumeur maligne se loge dans son utérus.
Une souffrance atroce
Meghan Burgeen, originaire du Royaume-Uni, avait des règles très abondantes et ressentait des douleurs abdominales intenses. Ses saignements étaient également irréguliers et devenaient extrêmement handicapants au quotidien. En effet, elle ne parvenait à faire aucune activité lorsqu’elle avait ses menstruations et pouvait avoir du mal à marcher. Pendant plusieurs mois, elle se plaignait de ses symptômes mais les médecins la rassuraient en lui disant que ses hormones pouvaient provoquer des douleurs similaires. Un jour, la jeune fille a remarqué qu’une énorme masse de sang se détachait de son utérus. « C’était presque comme si je lui avais donné naissance, c’était tellement gros », déclare Meghan aux médias. Prise de panique, elle a alors décidé de prendre une photographie de ce morceau de sang et de l’envoyer à son médecin traitant.
Ce dernier était sous le choc et a décidé d’examiner la paroi interne de l’utérus de la jeune fille. « Le médecin a été extrêmement surpris que Meghan soit restée si longtemps sans un examen de la sorte », confie la mère de l’adolescente. Finalement, Meghan avait bien raison de s’inquiéter puisque ses symptômes étaient à l’origine d’un rhabdomyosarcome du col utérin, une forme rare du cancer de l’utérus.
Un combat de longue haleine contre le cancer
Meghan a également appris que la masse de sang qu’elle avait retrouvée se révélait être un morceau de la tumeur qui s’était détaché. Lorsque le diagnostic du cancer est enfin tombé, l’adolescente a dû faire face à cinq cycles de chimiothérapies. Malgré les traitements invasifs et la souffrance physique et psychique qu’elle supportait, Meghan était soulagée d’avoir finalement pu connaître la cause de ses douleurs.
La jeune fille a également perdu ses cheveux et a dû subir une hystérectomie, une interventio
Néanmoins, les médecins ont pu extraire des ovocytes pour que l’adolescente puisse avoir des enfants un jour, si elle en a envie.
« Au début, j’étais bouleversée par le fait que je perdais mes cheveux et que je ne pourrais pas porter d’enfants, mais au final, j’ai fini par regarder les aspects positifs comme le fait que je puisse être en vie », affirme la jeune fille, pleine d’optimisme et de courage.
Le rhabdomyosarcome du col de l’utérus : une maladie rare encore peu connue
Parfois, le cancer du col de l’utérus se développe sournoisement et ne laisse apparaître aucun symptôme, comme le révèle la Société canadienne du cancer. Généralement, ce n’est que lorsque la tumeur atteint un stade plus avancé que le patient connaît certaines complications. Mais certains cancers du col utérin sont extrêmement rares, comme c’est le cas du rhabdomyosarcome du col. Selon une étude, ce dernier représenterait 1% des cancers du col de l ‘utérus et touche principalement les jeunes filles et les femmes actives.
Le rhabdomyosarcome du col s’attaque aux tissus mous du corps utérin et présente des signes d’alerte comprenant des pertes vaginales anormales, des saignements irréguliers, une sensation d’avoir une masse dans le bas-ventre ainsi que des douleurs abdominales. Malheureusement, pour traiter cette maladie grave, il est souvent nécessaire d’avoir recours à une ablation totale ou partielle du col de l’utérus ainsi qu’à une salpingo-ovariectomie. Lorsque la tumeur a atteint un stade avancé, les traitements comprennent également une chimiothérapie et une radiothérapie.