Un garçon autiste de 17 ans filme une vidéo d’adieu avant de se suicider lorsqu’on lui a refusé un emploi
L’adolescence est une période très sensible dans la vie des jeunes car leur corps subit énormément de changements synonymes de passage de l’enfance à l’âge adulte. Cette transformation se traduit dans de rares cas par un sentiment de souffrance psychologique qui pousse l’adolescent à tenter de mettre fin à sa vie. Le suicide est malheureusement la première cause de mortalité chez cette population. L’histoire de ce jeune adolescent intimidé et qui s’est suicidée est relayée par le magazine THE SUN.
La situation est encore plus difficile dans le cas des autistes. En effet, en plus d’une espérance de vie inférieure à 17 ans par rapport à la moyenne, les autistes sont le plus souvent sujets à des maladies graves comme l’épilepsie et les attaques cardiaques. Mais leur spécificité psychologique les rend surtout très exposés au suicide : jusqu’à 9 fois supérieure à la moyenne ! Et c’est le cas de ce jeune homme de Buckinghamshire en Angleterre.
Âgé de 17 ans, Joel Langford est un autiste surdoué qui a énormément souffert des moqueries de ses camarades qui le considérait comme anormal et « attardé ». Cependant, le jeune homme n’était pas complètement renfermé sur lui-même : il faisait partie d’un groupe d’explorateur locaux et a même réussi à décrocher un job.
Comme tout adolescent, le jeune Langford connaissait quelques difficultés personnelles : il était déçu de ses résultats du bac qui ne correspondaient pas à ses attentes. En effet, malgré qu’il souffrait d’une dyslexie grave depuis son plus jeune âge, il était considéré comme surdoué notamment en mathématiques et en sciences et il a réussi à avoir une très bonne moyenne au baccalauréat.
Joel était aussi très exigeant, pas seulement dans ses études, mais aussi dans sa vie personnelle : il insistait sur la propreté de ses affaires jusqu’à en devenir obsédé. Il refusait par exemple de dormir sur son lit car pas suffisamment propre à son goût ou encore de mettre certains vêtements par peur de les salir. L’adolescent se sentait aussi seul car il ne pouvait pas se faire de nouveaux amis à cause des nombreux changements de villes et déménagement de sa famille.
Le point de bascule de sa vie est survenu lorsque la société où il effectuait un stage a mis fin à son contrat alors qu’il espérait être recruté. Cette expérience avec ses notes qu’il considérait insuffisantes, l’ont poussé à penser que son avenir est devenu incertain et ainsi ne plus avoir d’espoir.
Un saut de désespoir
Le matin du 18 mars, Joel part comme à son habitude de chez lui mais avec un détail dérangeant : il a mis un tee-shirt qu’il refusait généralement de mettre par peur de le salir, ce qui avait laissé penser à ses parents qu’il allait mieux. Il a ensuite appelé une amie vers 8h25 pour lui dire qu’il n’en pouvait plus de sa vie et qu’il lui souhaitait une vie heureuse. Il a ensuite enregistré un message de 5 minutes à l’adresse de ses parents pour leur expliquer les raisons de son acte. Vers 9h10, le jeune homme s’est jeté devant un train et sa mort a été instantanée. Après avoir mené son investigation et consulté tous les éléments, la police a confirmé le suicide.
Un cas qui n’est pas unique
En France par exemple, un enfant sur 100 naît avec un trouble du spectre de l’autisme : Ils sont 650 000 aujourd’hui dont 250 000 enfants. Cependant, la prise en charge de ce trouble est insuffisante et n’est pas à la hauteur de ce qui se fait dans d’autres pays comme les USA et le Royaume Uni. Pour preuve, au niveau de la scolarisation, 80 % des enfants autistes ne vont pas à l’école faute de prise en charge adéquate. S’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, il serait opportun de commencer par la sensibilisation de la société tout en mettant en lumière ce trouble et les obstacles que doivent affronter ces personnes au quotidien. Chacun de nous pourra commencer par comprendre ces personnes et expliquer à ses enfants qu’il ne faut pas s’en prendre à d’autres enfants uniquement parce qu’ils sont différents.