Devant ses enfants en larmes, une mère se fait violer chaque semaine

Publié le 28 septembre 2019
MAJ le 19 novembre 2024

Le désir sexuel n’est pas égal dans un couple d’époux, et les rapports entre maris et femmes ne sont plus considérés aujourd’hui comme un devoir conjugal. Bien que la loi ait longtemps ignoré l’existence du viol conjugal, cette conception obsolète de présomption de consentement n’est plus d’actualité, et de nombreux médias se font l’écho de plusieurs histoires dont celle de Jane Hanmore, relayée par le Dailymail.

Mère de 5 enfants, Jane Hanmore a accusé son mari, Brian Hanmore, de plusieurs viols pendant 10 ans de vie commune, parfois devant les yeux de leurs enfants. En véritable monstre, le mari rabaissait sa femme, et l’agressait aussi bien verbalement que physiquement.

Devant ses enfants en larmes

10 ans de maltraitance

Quelque mois seulement après l’avoir connu en 2001, le mari de Jane commençait déjà à la maltraiter. Insultes, agressions physiques, menaces etc. Brian prenait plaisir à bafouer sa compagne au quotidien. 

Devant ses enfants en larmes

A l’arrivée de leur première enfant, c’était déjà le cauchemar : 5 mois après son accouchement, Jane se faisait déjà violer par son mari parce qu’elle refusait d’avoir des rapports sexuels avec lui. Cette agression était le début d’une longue série de viols qui n’ont que trop duré : 

“Je ne pouvais jamais m’échapper. Un jour, les enfants sont entrés dans la cuisine alors que Brian me violait. Ils m’ont demandé pourquoi je pleurais, j’ai menti et dit que je m’étais coupée le doigt.” Confie-t-elle au tabloïde The Sun. Elle raconte également que son mari la menaçait pour que personne ne l’apprenne. 

Devant ses enfants en larmes

La fin d’un long calvaire 

11 ans après leur première rencontre, Jane a enfin eu le courage de lui demander de partir, mais la séparation ne l’a pas empêché de continuer son harcèlement et sa torture.

“Un jour, Brian est rentré chez moi et a refusé de partir. Il m’a jeté par terre, m’a étranglé, puis m’a traîné dans le salon par les cheveux. Heureusement, deux de mes fils âgés de 12 et 14 ans ont entendu mes cris et se sont précipités à ma rescousse.”. La famille contacte alors la police pour l’aider. 

Devant ses enfants en larmes

Le bourreau a été arrêté et reconnu coupable, sans que cela ne l’arrête. C’est alors que la victime décide de tout raconter à la police sur les 10 années terribles qu’elle a vécu avec son mari, lui valant d’écoper d’une peine 10 ans d’emprisonnement. 

Libérée de ce calvaire, la mère de famille livre un témoignage touchant aux médias où elle invite les victimes de violence à exposer ces nombreux crimes de “monstres” à travers le monde. 

Viol conjugal et conséquences psychologiques

De fait, le viol est un crime pouvant affecter la vie et la psychologie des victimes, mais lorsque cela est commis par l’époux ou un membre de la famille, les conséquences peuvent être encore plus désastreuses, compte tenu de la remise en question que cela génère, et du sentiment de culpabilité que peuvent avoir certaines personnes l’ayant subi. A l’origine de ces états d’âme se trouvent également les difficultés à parler, à exposer le crime et surtout à le prouver.

Il convient alors de sensibiliser à ne pas garder le silence et à se reconstruire, comme c’est le cas pour cette mère de famille qui s’est tue pendant plus de 10 ans. Les psychologues affirment que le soutien social et familial est primordial pour se débarrasser du sentiment de honte. 

Sonia Pino, psychologue de l’association Elle’s imagine’nt, voit beaucoup de patientes victimes de viol conjugal, et affirme qu’il est très difficile pour elles de l’admettre : « c’est rarement le motif de consultation. Le mot ‘viol‘ est parfois même trop fort.” Pour les encourager à en parler et leur faire prendre conscience qu’il s’agit littéralement d’un viol, elle les interroge d’abord sur les relations “contraintes” afin qu’elles puissent se libérer.