Capricieuse, cette jeune fille jette son cadeau mais sa mère lui donne une bonne leçon

Publié le 21 septembre 2019
MAJ le 19 novembre 2024

Si en tant que parents, vous avez déjà connu plusieurs crises de caprices venant votre enfant, cette leçon donnée par une mère à sa petite fille de 6 ans vous aidera sûrement à lui apprendre la gratitude et l’humilité. Elle a largement été relayée sur les réseaux sociaux mais aussi par certains médias dont le site Metro.

cette jeune fille jette son cadeau mais sa mère lui donne une bonne leçon

Certaines situations sont particulièrement difficiles à gérer pour les parents, lorsque leurs enfants font des caprices. Il peut s’agir d’une opposition au coucher ou d’une obsession pour l’achat de bonbons au supermarché par exemple. Une mère du nom d’Haley Hassel pensait qu’elle avait élevé sa fille Presleigh de 6 ans à toujours se contenter de ce qu’elle avait et de manifester sa reconnaissance. A la première dérive, cette maman n’a pas hésité à la réprimander et à partager son vécu sur Facebook avant que son témoignage ne devienne littéralement viral.

Une bonne leçon

Ce que cette mère a fait est digne d’une bonne leçon pour que sa fille ne reproduise plus ses caprices. Elle savait sa grande admiration pour les trousses à crayon d’une marque très en vogue aux Etats Unis et accessoire “must have” chez les jeunes. Cette mère bienveillante a dû faire le tour des magasins pour la trouver, impatiente de retrouver son enfant pour lui annoncer.

Une réaction inattendue 

Malheureusement, la réaction de Presleigh n’était pas à l’image de tous ces efforts : sans aucune gratitude. La mère témoigne sur Facebook : « Elle l’a regardé fixement, l’a jeté à la poubelle et a claqué la porte de la chambre. Elle a crié : « C’est stupide, tout le monde dans ma classe a ça… Je n’en veux plus! », avant de jeter la trousse à la poubelle.

Cette attitude n’a pas plu à la maman qui se sentait obligée de réagir en lui donnant une leçon de morale sur son manque de reconnaissance totalement inacceptable.

Haley a alors repris la trousse, et a récupéré un sac en plastique qu’elle a remis à sa fille, en lui disant que c’est ce qu’elle utiliserait désormais comme trousseau à l’école. Regrettant sa réaction, la fille revint sur sa décision mais Haley n’était pas du même avis.

cette jeune fille jette son cadeau mais sa mère lui donne une bonne leçon

« Je lui ai expliqué qu’elle n’a droit à rien de spécial et qu’elle tient pour acquise la chance qu’elle a… Je livrerai personnellement la jolie trousse à un enfant qui pourrait en bénéficier », ajoute-t-elle.

cette jeune fille jette son cadeau mais sa mère lui donne une bonne leçon

Elle ne manque pas non plus de commenter son propre geste, qui dénote d’une réelle introspection quant à la sanction qu’elle a souhaité donner : « Peut-être que je surréagis parfois, mais j’aurais fait n’importe quoi pour avoir tout ce qu’elle a quand j’étais petite…avec de la gratitude, vous pouvez faire face à n’importe quelle situation dans la vie. ».

Le caprice, un phénomène psychologique ?

Un concept central en psychanalyse freudienne oppose le principe de plaisir au principe de réalité. Les deux régissent la psyché humaine, mais le premier pousse à satisfaire ses désirs de façon compulsive, et le deuxième à conformer nos désirs à la réalité en tenant compte de celle-ci.

Le principe de plaisir, d’abord introduit par Gustav Frechner et emprunté par Freud dans son ouvrage Au-delà du principe de plaisir, voudrait que l’on soit constamment à la recherche de la satisfaction pulsionnelle. S’y oppose le principe de réalité pour répondre à la réalité existante qu’il n’est pas possible de courir après le plaisir, et qu’il faut modifier les désirs.

Patrick Estrade, psychothérapeute annonce au magazine Psychologies qu’« à la différence de l’adulte, l’enfant ne dispose pas des éléments d’analyse lui permettant d’appréhender la réalité ». L’enfant ne jauge pas encore ses désirs, et se croit être le centre du monde. Ce n’est qu’à un certain âge qu’il comprend que ses proches en ont autant que lui, et le rôle des parents serait de favoriser cet apprentissage, d’autant plus que l’opposition est ce qui permet à l’enfant de s’imposer et de s’affirmer.  « L’enfant a aussi besoin d’éprouver la solidité du parent, de sentir des limites », ajoute le psychothérapeute.