Une maman attaque un hôpital en justice car son fils est atteint de trisomie
La trisomie 21 fait partie des anomalies chromosomiques les plus courantes, entraînant un retard mental. En règle générale, s’occuper d’un enfant atteint par ce syndrome demande beaucoup d’attention et de patience de la part des parents qui, informés des risques d’accoucher d’un enfant malade, peuvent opter pour l’avortement lorsqu’ils ne sont pas prêts à assumer autant de responsabilité. Comme le rapporte nos confrères du Daily Mail, une jeune femme de 33 ans dont l’enfant est atteint de trisomie 21 a lancé récemment une poursuite judiciaire contre l’hôpital, déclarant qu’elle aurait avorté, si elle avait été informée de l’état de santé de son enfant pendant la grossesse. Voici les faits !
De manière courante, un enfant atteint de trisomie 21, présente non seulement un retard de développement cognitif, mais aussi d’autres caractéristiques physiques le distinguant des autres enfants comme un visage plat, des yeux inclinés vers le haut et une faiblesse musculaire, l’empêchant d’être habile dans ses mouvements, selon l’INSERM.
En outre, en France comme dans la plupart des pays européens, il est possible pour une mère de demander le dépistage de cette anomalie génétique avant la naissance, laquelle anomalie risque d’augmenter avec l’âge de la mère. Ainsi, ce dépistage prénatal lui permet de connaitre les risques pour le nourrisson d’être porteur de trisomie 21 et de prendre la décision qui convient à savoir faire un avortement dans certains des cas.
Cela aurait pu être le cas de Edyta Mordel, une jeune maman de 33 ans si elle avait été informée avant son accouchement qu’elle attendait un enfant porteur de trisomie 21. Sous prétexte que l’hôpital n’a pas effectué tous les tests, elle poursuivit devant les tribunaux, le NHS (National Health Service).
Une mère dont l’enfant est atteint de trisomie 21 réclame justice :
Selon plusieurs statistiques, l’âge de la mère est l’un des signes qui accroissent le risque des nourrissons d’être atteints de cette anomalie chromosomique. A cet effet, la jeune maman a affirmé au Daily Mail avoir été abasourdie par l’état de santé de son enfant à la naissance, car elle avait demandé un dépistage prénatal.
Bien qu’elle prenne aujourd’hui soin de son enfant Aleksander âgé de 4 ans, Edyta Mordel n’a pas caché devant la Haute cour de Londres qu’elle aurait procédé à un avortement si elle savait qu’il serait atteint du syndrome de Down. Selon la loi, ce cas est qualifié de « naissance injustifiée » et donc passible d’amende.
Elle réclame une indemnisation :
En raison des coûts financiers élevés que l’état de santé de son enfant lui inflige, la jeune maman, réclame une indemnisation, affirmant que cette situation l’a empêché de travailler. En effet, Edyta est tombée enceinte en 2014 et aurait de ce fait exprimé au premier rendez-vous avec la sagefemme, le désir de passer le test de trisomie 21.
A l’issue de son examen de la 12ème semaine, elle aurait reçu la confirmation d’un accouchement sans risque, croyant que le dépistage de la trisomie 21 avait été effectué dans de bonnes conditions. Cependant, ce ne fut pas le cas, car sur les notes de son dossier médical, il y avait mentionné que « le dépistage de la trisomie 21 a été refusé ».
En revanche pour les avocats du NHS, l’interprétation de cette note serait tout autre, affirmant que les tests ont été proposés à la jeune femme de 33 ans, et qu’en refusant, celle-ci aurait regretté atrocement son refus, après la naissance d’Aleksander. Pour ces derniers, la plupart des femmes enceintes, informées des risques de fausses couches liées aux tests de dépistage, les refusent catégoriquement.
« J’ai toujours été sûre de la décision » :
S’adressant à la Haute cour de Londres, Edyta a affirmé avoir été sûre de sa décision et l’avoir toujours voulue. « M’étant beaucoup informée à ce sujet avec des vidéos et des livres, j’ai demandé à la sage femme un dépistage de trisomie 21. Je savais ce que je faisais en demandant ce dépistage, je ne pouvais donc pas le refuser ».