Un homme acquitté pour viol sur une adolescente car elle est « coupable » de porter un string
Le consentement sexuel désigne l’accord explicite de participer à une activité sexuelle. Avant d’avoir des rapports sexuels avec quelqu'un, vous devez savoir s’il le veut également. Dans le cas contraire, il s’agit d’un viol, quel que soit l’âge ou situation de la personne. C’est ce qu’a vécu cette adolescente, violé par un homme. Pourtant, ce dernier a été innocenté à cause de la petite tenue qu’elle portait, rapporte nos confrères de l’Independent.
Le consentement sexuel
Le consentement sexuel est essentiel pour toute activité sexuelle. Il est également important d’être honnête avec votre partenaire sexuel sur ce que vous voulez et ce que vous ne voulez pas.
Consentir et demander le consentement, cela revient à fixer vos limites personnelles, à respecter celles de votre partenaire et à vérifier si les choses ne sont pas claires. Les deux personnes doivent accepter les rapports sexuels pour qu’ils soient consensuels.
Sans consentement, l’activité sexuelle, y compris le sexe oral, les attouchements génitaux et la pénétration vaginale ou anale, constitue une agression sexuelle ou un viol.
Voici les bases du consentement. Le consentement est :
Librement donné : Consentir est un choix que vous faites sans pression, manipulation ou sous l’influence de drogues ou d’alcool.
Réversible : N’importe qui peut changer d’avis à propos de ce qu’il a envie de faire, à tout moment. Même si vous l’avez déjà fait auparavant et même si vous êtes tous deux nus au lit.
Informé : Vous ne pouvez consentir à quelque chose que si vous avez l’histoire complète. Par exemple, si quelqu’un dit qu’il va utiliser un préservatif et qu’il ne le fait pas, son consentement n’est pas complet.
Enthousiaste : En matière de sexualité, vous ne devez faire que ce que vous voulez faire, pas ce que vous pensez devoir faire.
Malheureusement, le consentement n’est pas toujours bien clair et porte à débat, comme le montre l’histoire de cette adolescente.
Les sous-vêtements comme signe de consentement
Lors du procès d’un homme ayant violé une adolescente, l’avocate de l’accusé a suscité l’indignation parce qu’elle avait suggéré aux jurés de prendre en considération le type de sous-vêtement que portait la victime lors du viol présumé.
Relayée par de nombreux médias, dont The Independent, DailyMail et The New York Times, cette affaire a, pour des raisons évidentes, suscité beaucoup de colère parmi les activistes et les militants contre les agressions sexuelles.
Elizabeth O’Connell, qui représente l’homme de 27 ans accusé d’avoir violé une fille de 17 ans à Cork, en Irlande, a déclaré lors de la plaidoirie que cette dernière portait un string en dentelle au moment de la rencontre.
Elle affirme que cette preuve montre que la fille était attirée par l’accusé et qu’elle était ouverte à le rencontrer car elle portait un string en dentelle.
L’homme a finalement été déclaré non coupable des accusations de viol et il a pleuré dans la salle d’audience en entendant le verdict. Le jury était composé de huit hommes et quatre femmes et a délibéré pendant une heure et demie avant de prononcer le verdict devant le tribunal pénal central.
Des stéréotypes de viol plus fréquemment utilisés
La directrice du Dublin Rape Crisis Centre, Noeline Blackwell, a déclaré auprès de nos confrères de The Independent qu’il n’était pas surprenant que l’avocate se soit concentrée sur les sous-vêtements de la victime, amenant ainsi le jury à conclure que la jeune fille était habillée comme cela car elle voulait avoir des rapports sexuels. La directrice du centre a également ajouté que ces stéréotypes de viol sont souvent utilisés pour discréditer les victimes et faire entendre la cause de l’accusé.
La décision de libérer l’accusé a suscité une vive fureur en ligne et de nombreux internautes se sont exprimés sur le sujet sur Twitter, dont cette internaute qui a écrit : « Il est effrayant de penser que le choix des sous-vêtements par les femmes indique un désir sexuel. Pourquoi ces culottes ? Peut-être qu’elle les a aimées, elles étaient en soldes, sa mère les lui a achetées. Au lieu de demander pourquoi elle porte des culottes en dentelle, nous devrions nous demander pourquoi l’homme n’a pas obtenu le consentement de la victime. »
L’affaire a fait que de nombreuses personnes parlent de la question sans fin du consentement, vu que la victime aurait déclaré à son agresseur : « Vous venez de me violer », ce à quoi il a répondu : « Non, nous venons d’avoir des relations sexuelles. »
Que pensez-vous de cette affaire et des propos de l’avocate ? Les sous-vêtements peuvent maintenant être une preuve de consentement ? N’hésitez pas à partager votre avis !