Retraite : combien peut percevoir une personne qui n’a jamais travaillé de sa vie ?
De nombreuses personnes sont surprises et parfois choquées de découvrir que des individus n'ayant jamais cotisé ou ayant peu travaillé peuvent percevoir des revenus similaires, voire supérieurs, à leur propre pension de retraite. Voici les explications détaillées.
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L’Aspa : une aide sociale, pas une retraite
L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), anciennement appelée minimum vieillesse, n’est pas une retraite au sens propre. Elle vise à garantir un niveau minimal de ressources aux personnes âgées en difficulté financière, qu’elles aient travaillé ou non.
Montants en 2024 :
- Personne seule : jusqu’à 1012,02 € / mois.
- Couple : jusqu’à 1571,16 € / mois.
Conditions pour en bénéficier :
- Être âgé de 65 ans ou plus.
- Résider en France au moins 6 mois par an.
- Avoir des ressources inférieures aux plafonds annuels :
- 12 144,27 € pour une personne seule.
- 18 854,02 € pour un couple.
Important :
L’Aspa est récupérable sur la succession si le patrimoine dépasse 100 000 €. Les héritiers peuvent donc être amenés à rembourser cette aide.
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Les autres dispositifs possibles pour ceux qui n’ont pas travaillé
Affiliation à l’Assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF)
Les personnes ayant élevé des enfants ou pris soin d’un adulte handicapé peuvent être affiliées à ce régime sans avoir exercé d’activité professionnelle.
- Fonctionnement : Les allocations familiales ou aides sociales versées par l’État alimentent leurs droits à la retraite.
- Résultat : Une pension calculée sur la base des montants de référence fixés par ces dispositifs.
Le minimum contributif
Les personnes ayant cotisé mais percevant une faible pension peuvent bénéficier d’un complément pour atteindre un minimum garanti.
- Montants en 2024 :
- 876,13 € / mois pour la retraite de base.
- Jusqu’à 1367 € / mois avec la complémentaire.
- Conditions : Avoir cotisé tous les trimestres requis pour le taux plein.
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Pourquoi ces situations semblent-elles injustes ?
Une logique de solidarité contre. Contributions
- L’Aspa est une aide sociale basée sur les ressources, non sur les cotisations. Elle vise à assurer un minimum vital aux seniors en difficulté.
- Les retraites contributives, dépendent directement du temps travaillé et des cotisations versées.
Un niveau de vie parfois plus élevé pour les bénéficiaires de l’Aspa
Une femme, après 14 ans de travail et l’éducation de 3 enfants, peut percevoir une retraite modeste si elle n’a pas cumulé suffisamment de trimestres ou cotisé à un niveau élevé. Si ses revenus dépassent légèrement le plafond de l’Aspa, elle ne peut pas en bénéficier, ce qui peut sembler désavantageux par rapport à ceux qui n’ont jamais travaillé.
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Pourquoi l’Aspa est-elle peu demandée ?
Malgré ses avantages, l’Aspa reste l’une des aides sociales les moins sollicitées :
- Non-attribution automatique : Contrairement à une retraite contributive, il faut en faire la demande.
- Récupération sur succession : Les bénéficiaires ou leurs familles hésitent à demander l’Aspa pour éviter de réduire le patrimoine transmis aux héritiers.
Conclusion : un système perfectible
L’opposition entre solidarité (Aspa) et mérite contributif (retraite liée au travail) crée un sentiment d’injustice pour de nombreux retraités modestes. Si l’Aspa garantit une dignité financière minimale, elle ne tient pas compte des efforts de ceux qui ont cotisé.
Pour ceux qui, trouvent leur pension insuffisante, des dispositifs comme le minimum contributif ou des revalorisations spécifiques peuvent offrir une aide supplémentaire. Mais l’écart perçu reste un enjeu à adresser pour maintenir la confiance dans le système.