A 23 ans, elle a 11 enfants et rêve d’en avoir 100 pour être la plus grande famille du monde

Publié le 18 octobre 2024
MAJ le 12 novembre 2024
A 23 ans, elle a 11 enfants et rêve d’en avoir 100 pour être la plus grande famille du monde

À 23 ans seulement, Christina Ozturk, d'origine russe, est déjà mère de 11 enfants et n'entend pas s'arrêter là. Avec son mari, l'homme d'affaires turc Galip Ozturk, ce couple atypique nourrit un objectif aussi singulier qu'ambitieux : donner naissance à la plus grande famille du monde. Ils rêvent de 100 enfants, voire plus, et investissent des sommes colossales pour concrétiser ce projet titanesque.

La mécanique d’une famille hors norme

Christina

Leur première fille, Vika, est la seule née du corps de Christina. Pour les dix autres, le couple a eu recours à des mères porteuses. Basée à Batoumi, une ville de Géorgie où la gestation pour autrui (GPA) est légale, la famille Ozturk utilise un système parfaitement orchestré pour mener à bien cette croissance familiale fulgurante. Chaque leur naissance coûte environ 9 200 euros, un investissement que Galip, fortuné homme d’affaires, ne semble pas rechigner à débourser pour réaliser leur rêve.

Une logistique impressionnante

L’organisation mise en place pour cette famille en expansion est pour le moins singulière. La clinique de Batoumi, qui supervise l’ensemble du processus de GPA, se charge de la sélection et du suivi des mères porteuses. Pour éviter des complications après les naissances, le couple n’a aucun contact direct avec elles. Christina préfère néanmoins superviser à distance l’alimentation de ces femmes et leur imposer des plans de nutrition adaptés. « Nous voulons que chaque grossesse se déroule dans les meilleures conditions », explique-t-elle avec conviction.

Cette implication dans la vie prénatale de ses enfants à venir révèle une véritable détermination de la part de Christina, qui voit dans la maternité de substitution une manière de multiplier les naissances tout en conservant un contrôle sur chaque détail du processus.

Une fascination pour la famille XXL

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Pour Christina, la maternité est plus qu’une aventure personnelle, c’est un projet de vie où le nombre est roi. « Avoir des enfants est une expérience merveilleuse, et avec mon mari, nous sommes prêts à en accueillir encore plus », confie-t-elle. Et les Ozturk ne cachent pas leur ambition : ils veulent devenir la plus grande famille du monde.

Le couple voit grand, très grand. Ce projet titanesque, qui aurait de quoi effrayer le plus aguerri des parents, semble chez eux motivé par un désir profond d’établir une lignée remarquable. Pour eux, chaque enfant est un trésor et un ajout précieux à leur univers en constante expansion.

Mais jusqu’où iront-ils ?

Derrière cette volonté de fonder une « super famille » se pose une question de fond : jusqu’où le couple Ozturk est-il prêt à aller pour atteindre ce mais ? D’un point de vue éthique, les pratiques d’utérus louées ne sont pas sans soulever des débats. Les détracteurs de la GPA dénoncent souvent les dérives de cette pratique, qui transforment les corps des mères porteuses en vecteurs de procréation pour des tiers fortunés. Bien que légale en Géorgie, la maternité de substitution demeure controversée dans de nombreux pays, et le projet de ce couple riche soulève les interrogations de certains observateurs.

Ajoutons à cela les enjeux financiers : à mesure que la famille s’agrandit, les coûts de gestion deviennent colossaux. Élever et assurer le bien-être d’une centaine d’enfants, même avec des moyens financiers conséquents, pose des défis logistiques et éducatifs immenses.

Une famille au cœur des débats

Les Ozturk défient les normes et, qu’on les soutienne ou non, ils suscitent un débat passionné autour des questions de parentalité moderne, de GPA et de familles XXL. S’ils réussiront à réaliser leur rêve de 100 enfants, ils deviendront non seulement un cas unique dans l’histoire de la famille, mais ils soulèveront aussi des questions sur les limites du désir de procréation et la place des moyens financiers dans la réalisation de ce dernier.

À l’ère de la parentalité assistée, où la science et la technologie permettent d’élargir les possibilités de reproduction, jusqu’où peut-on – ou doit-on – aller pour accomplir un rêve ? Le projet des Ozturk met en lumière une réalité contemporaine : quand l’argent, le désir et la science s’entremêlent, la définition de la famille peut atteindre des dimensions insoupçonnées.