VOTRE CORPS SAIT QUAND LA MORT EST PROCHE ET TOUT COMMENCE DANS LE NEZ D’APRÈS UNE ÉTUDE

Publié le 1 novembre 2024
MAJ le 12 novembre 2024
VOTRE CORPS SAIT QUAND LA MORT EST PROCHE ET TOUT COMMENCE DANS LE NEZ D’APRÈS UNE ÉTUDE

Et si votre sens de l'odorat pouvait vous en apprendre plus sur votre espérance de vie ? Une étude menée en 2014 par des chercheurs, dont le Dr Jayant Pinto de l'Université de Chicago, a démontré un lien intrigant entre la perte de l'odorat et la mortalité. Ce « dysfonctionnement olfactif » serait même un indicateur plus puissant de décès à venir que certaines maladies graves, comme les troubles cardiaques ou pulmonaires. Voici comment les chercheurs en sont arrivés à cette conclusion étonnante.

L’odorat, un signal précoce de problèmes de santé

Dans cette étude, les chercheurs ont évalué les capacités olfactives de 3 005 adultes âgés en les testant sur cinq odeurs simples : menthe poivrée, poisson, orange, rose et cuir. Les résultats ont été significatifs : 78 % des participants avaient un odorat normal, 20 % souffraient d’une perte olfactive modérée et 3,5 % présentaient une perte sévère. Après cinq ans de suivi, l’étude a révélé que 39 % des participants décédés avaient présenté une perte importante de l’odorat.

Selon le Dr Pinto, cette perte d’odorat pourrait jouer le rôle d’un « canari dans une mine de charbon », indiquant des problèmes de santé sous-jacents. Bien que ce dysfonctionnement ne cause pas directement la mort, il pourrait signaler un ralentissement de la régénération cellulaire, un facteur clé de la santé globale.

Pourquoi la perte de l’odorat pourrait être liée à la mortalité ?

Les chercheurs émettent l’hypothèse que le système olfactif, étant directement relié au cerveau, pourrait être particulièrement sensible aux signes de vieillissement ou de dégradation cellulaire. Cette perte d’odorat serait un indicateur que le corps perd sa capacité à se réparer efficacement. Les expositions environnementales, l’accumulation de toxines et la réduction de la régénération cellulaire seraient ainsi plus visibles dans le système olfactif, un des premiers touchés par ces effets cumulatifs.

Implications pour la santé et le suivi médical

Cette étude invite les professionnels de la santé à surveiller la capacité olfactive chez les personnes âgées, ce symptôme pouvant être un marqueur précoce de problèmes de santé. Si vous constatez une diminution significative de votre odorat, consulter un médecin pourrait permettre de détecter d’autres facteurs de risque.

En conclusion

La perte de l’odorat pourrait bien être un indicateur sous-estimé de la santé globale et de l’espérance de vie. Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, cette étude met en lumière l’importance d’une vigilance accrue pour les changements olfactifs, qui pourraient en dire long sur l’état général de notre corps et son vieillissement.