Un vrai père n’est pas celui qui paie les factures, mais celui qui comprend que la famille passe avant tout

Publié le 11 janvier 2021
MAJ le 19 novembre 2024

Alors que la mère joue un rôle primordial dans le développement émotionnel de l’enfant, le père tente également de trouver sa place de père et de faire les bons choix afin d’être tout le temps présent pour son enfant et lui apporter un équilibre.

Durant 9 mois, une maman porte son enfant et sent son évolution à l’intérieur de son ventre. Le papa quant à lui, même si la naissance du nouveau bébé représente un chamboulement dans sa vie, demeure spectateur et l’acheminement vers son nouveau rôle de père se fait le plus souvent mentalement. Le père tente de trouver sa place malgré l’excitation, l’angoisse, la charge de la nouvelle responsabilité mais aussi le bonheur face à la grossesse.

On octroie souvent au père l’image de pourvoyeur invisible, endossant dans la plupart des cas le rôle de chef de famille et de détenteur d’autorité. Un père qui transmet à l’enfant les règles pour acquérir force de caractère et autonomie, en lui permettant de construire son identité sexuelle. Mais ce rôle classique du père est dépassé puisque le couple a évolué et celui de la femme n’est plus réduit à la maternité.

Mais qu’est-ce qu’un vrai père ?

En apprenant la nouvelle d’une naissance future, un père se donne dans la majorité des cas toutes les chances pour être un bon père. De nos jours, la place du père a évolué et ne se résume plus à s’occuper des charges et des frais relatifs à l’éducation de l’enfant. Le père est présent dans tous les aspects de l’éducation. Biberons, couches, devoirs, activités diverses…il n’est plus cantonné aux tâches traditionnelles du père.

Michael Lamb, psychologue à l’Université de Cambridge, étudie les pères depuis 1970. Pour le spécialiste, le plus important est la disponibilité émotionnelle, la reconnaissance, la réponse aux besoins de l’enfant en matière de réconfort et de soutien que le père pourrait fournir à son enfant.

De son côté, Ruth Feldman, psychologue de l’Université de Bar-Ilan en Israël, explique que les pères ressentent à l’instar des mères, un regain d’hormones en s’occupant de leur bébé, ce qui facilite leur interaction. Lorsqu’ils s’occupent de soigner leurs enfants, leur cerveau s’adapte à la tâche. Cette implication émotionnelle engendre un développement mental optimal chez les enfants qui seront moins enclins à souffrir de problèmes de comportement plus tard. Ils auront ainsi de meilleures interactions sociales avec les enfants de leur âge mais aussi de leurs aînés.

Aussi, un vrai père est celui qui est toujours présent pour sa famille en investissant du temps pour elle, même en cas d’extrême fatigue ou de stress ; sa famille passant avant tout. Il donne l’exemple à ses enfants, en matière de respect, de gentillesse, de générosité, de dévouement et de dignité. Il enseigne à ses enfants l’importance d’un comportement décent en toute circonstance et à devenir la meilleure version d’eux-mêmes. Un père dont les enfants seront fiers et qui clameront haut et fort « C’est mon papa ». 

Jean Le Camus, chercheur et spécialiste de l’enfance, explique dans son ouvrage Le vrai rôle du père, que les théories psychologiques ont réduit le rôle concret du père. Et pour cause, sa présence dès les premiers mois du tout petit, jouerait un rôle primordial dans son ouverture au monde, son éveil des sens et compétences ainsi que dans le développement de ses émotions.

Dans leurs échanges avec leur père, les enfants apprennent à interagir socialement et à assimiler les valeurs de communication. Dans son ouvrage, l’auteur manifeste son désir de voir le rôle du père accaparer une place plus large dans l’éducation, à partir de la naissance de l’enfant, à égalité avec la mère, tout en sauvegardant sa spécificité de parent masculin.