Une adolescente qui a vaincu le cancer 3 fois, meurt du Covid dans les bras de ses parents : les symptômes qu’elle a eu
Avec plus de 2,2 millions de morts recensés dans le monde, le virus Sars-CoV-2 continue de faire de nombreuses victimes. Parmi elles, Aspen Deke, une jeune fille de 17 ans. Sa famille pensait qu’elle avait échappé au pire après avoir vaincu son cancer à trois reprises. Mais tragiquement, elle finira par mourir de complications liées au Covid-19.
Relayé par Fox 5, le triste sort de cette adolescente rappelle que la vie est faite de nombreux événements imprévisibles qui peuvent bouleverser une famille. À 17 ans seulement, Aspen avait réussi à battre son cancer : une leucémie aiguë lymphoblastique (LAL). Mais après avoir été contaminée par le Covid-19, la jeune fille a été emportée par la maladie.
Diagnostiquée d’un cancer à 4 ans
C’est lorsqu’elle était encore très jeune qu’Aspen a été diagnostiquée de la maladie qui a transformé son quotidien. Mais malgré les nombreux traitements qu’elle a dû prendre au cours de sa vie, elle a toujours gardé le sourire et a su faire preuve de résilience face à cette épreuve. “Elle était simplement heureuse d’être en vie” raconte son père. Avec son épouse, ils expliquent que le cancer de leur fille avait affaibli son système immunitaire et que les médecins estimaient qu’elle serait dans l’incapacité d’avoir des enfants à cause de sa chimiothérapie et de sa radiothérapie. Pour autant, elle avait hâte d’être maman et espérait un jour pouvoir adopter.
Une pneumonie qui affectait ses deux poumons
C’est après avoir vaincu son cancer à trois reprises qu’Aspen a contracté le coronavirus, après que sa mère et son frère soient testés positifs. Amanda, la maman, raconte qu’elle ignore ce qui a pu entraîner leur contamination. Les deux mois qui ont suivi, l’adolescente a dû être admise à l’hôpital en raison d’une forte fièvre. D’après des informations relayées par le Dailymail, son état se serait amélioré au bout d’un mois, ce qui aurait permis son retour à la maison. Mais quelques jours plus tard, ses symptômes auraient empiré en raison d’une pneumonie diagnostiquée par les médecins.
Ces derniers ont également décelé une inflammation interne liée à un syndrome inflammatoire multisystémique associé au Covid-19. Elle a dû être placée sous respirateur à deux reprises avant de mourir, confie Amanda.
Une fille bienveillante envers ses proches
“C’était la jeune fille la plus attentionnée, bienveillante, gentille et indulgente que vous pouviez rencontrer », témoigne sa mère, puis de poursuivre : “Elle voulait donner de la joie à tous ceux qui l’entourent tout le temps”. Ses parents racontent également qu’elle avait de l’énergie à revendre et qu’elle était constamment en train de planifier de nouvelles activités, allant d’un feu de camp à des soirées cinéma avec ses amis. “Même lorsque vous ne vouliez pas un gâteau d’anniversaire, vous aviez droit à un gâteau d’anniversaire”, confie son père pour illustrer la bonté de sa fille. “Les mots ne suffisent pas pour montrer à quel point elle prenait soin des autres”, ajoute-t-il, déplorant la mort d’Aspen dans des circonstances aussi tragiques.
Les parents appellent à faire preuve de prudence
Si la famille Deke est consciente des réticences de certains à l’égard de la communauté médicale ou des informations au sujet du Covid-19, ils tiennent à rappeler que le maître-mot est la compassion et qu’il est nécessaire d’agir pour combattre la propagation du virus. “Lorsque vous êtes en public, portez votre masque, protégez les gens, lavez vos mains…Pensez aux autres”, recommandent-ils. Ils ont également créé une page sur une plateforme de financement participatif pour pouvoir payer les frais d’hospitalisation de leur fille.
Comment surmonter le décès d’un enfant ?
“Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis”, écrivait Victor Hugo suite au décès de sa fille et à juste titre, car survivre à la mort de son enfant peut créer un traumatisme. Cette mort qui semble aller à l’encontre de l’ordre normal de la vie peut entraîner un sentiment d’injustice profond. Ambre Pelletier, thérapeute familial et coach maternelle explique que le processus de deuil peut durer toute une vie et requiert un travail intérieur persistant pour réussir à surmonter ses différentes étapes.
Ainsi, les parents peuvent commencer par être confrontés au déni, en rejetant la situation qui échappe à leur contrôle. S’en suit alors la colère et le sentiment d’injustice, le marchandage pour réussir à reprendre les rênes, et enfin la dépression et les idées noires qui amorcent doucement le début d’une phase d’acceptation. Il faudra alors apprendre à vivre avec le manque lié à ce décès pour se reconstruire et aller de l’avant. Ce travail reste propre à chaque individu car in fine, le deuil reste un processus très personnel. L’accompagnement thérapeutique peut s’avérer salutaire pour surmonter cette épreuve. Une écoute attentive, sans jugements et qui favorise l’empathie pourra également leur permettre de s’exprimer pour sortir peu à peu de ce tourbillon d’émotions.