« Maman, s’il te plaît, je ne veux plus aller à l’école » Le dernier message d’un petit garçon avant de se suicider
Comme plusieurs cas de harcèlement, celui du milieu scolaire fait aussi l’objet de mutisme de la part de la victime. Certains enfants n’échappent pas à l’humiliation et toutes autres formes de violences et pourtant, ils n’en parlent pas pour autant. Cela peut avoir des conséquences désastreuses, voire funestes, comme l’en témoigne la lettre laissée par Diego avant de se donner la mort.
Victime d’intimidation, Diego Gonzalez n’a pas pu supporter la douleur et a fini par se donner la mort. Mais avant le drame, l’écolier de 11 ans a écrit une lettre destinée à ses parents. Un récit qui ressemble à quelques détails près, à celui de Daniel Fitzpatrick.
Diego Gonzalez a sauté du cinquième étage
Ne pouvant plus être en mesure d’aller à l’école à cause du harcèlement qu’il subissait, le garçon a sauté par une fenêtre du 5ème étage. The Independent a rapporté que le suicide a eu lieu dans sa maison familiale en Espagne.
Qualifié d’introverti mais également « très mature », le suicide du garçon aurait été poussé par les violences qu’il subissait.
Rendre public la lettre avait pour but de convaincre des responsables d’enquêter plus en profondeur sur les événements ayant mené à son suicide. Les parents ont alors décidé de répondre à cet appel en publiant ladite lettre en guise de mobilisation contre le harcèlement scolaire.
Diego Gonzalez a écrit une lettre déchirante
Voici ce que disait la lettre que l’enfant avait posé à côté de son ours en peluche favori : « Papa, maman…J’espère qu’un jour, vous pourrez être capable de me détester un peu moins. Je ne supporte pas d’aller à l’école et il n’y a pas d’autres moyens d’éviter cela. Papa, tu m’as appris à être une bonne personne et à tenir mes promesses…Maman, tu as très bien pris soin de moi et m’a fait découvrir plusieurs endroits. », puis en s’adressant à sa sœur, il écrit : « J’espère que tu trouveras bientôt du travail ». La lettre s’est terminée par des mots encore plus poignants de louange envers ses parents : « Ensemble, vous êtes les meilleurs parents du monde. ».
Diego était victime d’intimidation à l’école
Selon la presse locale, la police a tout de même exclu que Diego ait été victime d’intimidation. Par ailleurs, le juge d’instruction qui a examiné l’affaire se préparait en même temps, à la clore.
Pourtant, un autre cas de suicide a été signalé deux semaines avant le drame. Il s’agissait d’une fille, une autre élève de la même école que Diego. D’après la déclaration de la fille, les professeurs ont laissé d’autres filles la frapper. La raison ? Selon eux, cela la rendrait plus forte.
Diego avait une haine farouche de l’école
D’après les dires de Carmen Gonzalez, la mère de Diego, ce dernier haïssait l’école à cause de la « pression ». Quand il se plaignait de l’école en confiant à sa mère ne pas vouloir s’y rendre, elle lui répondait qu’il était pourtant « un très bon élève ». Ce à quoi, il se montrait particulièrement catégorique dans son refus.
Elle ajoute : « Le dernier jour où je suis venue le chercher à l’école, il a dit :« Maman, cours, cours, cours ! et je lui ai demandé ce qui s’était passé, mais il ne voulait pas me le dire ».
Autre détail et non des moindre, le garçon avait perdu sa voix pendant quelques mois de l’année précédant le drame. Selon les spécialistes, cela a dû être causé par un « impact » qu’il avait subi.
Repérer et réagir face au harcèlement
La souffrance dont pâtit l’élève harcelé et intimidé est de grande envergure, assurément. Le plus alarmant, est que le changement de son comportement n’est pas toujours visible, et pourtant, la répercussion psychologique estbelle et bien là.
On peut constater une baisse de résultat à l’école ou même la perte de l’appétit, entre autres signes qui diffèrent selon les cas. L’effort des éducateurs et des enseignants pour repérer ces signes est d’autant plus sollicité. Les conséquences du harcèlement sont souvent graves sur la santé des enfants victimes.
Plusieurs enfants choisissent le mutisme et de ce fait, il devient difficile d’identifier le trouble. L’enfant, quant à lui, ne dit rien car il a peur des représailles. L’identification du trouble peut aussi être difficile à effectuer quand on sait que parfois, l’enfant peut souffrir de harcèlement à cause d’un détail physique insignifiant.