« L’hôpital affirme que mon bébé est mort alors qu’il a été adopté par un couple »
Les histoires d’adoption peuvent parfois cacher de nombreux mystères. Aux Etats-Unis, une femme serait convaincue que son bébé annoncé mort à la naissance aurait en réalité été adopté. Elle aurait remué ciel et terre pour le récupérer.
Ces confessions d’une mère relayées par le Daily Dot inspirent une souffrance intense. Bien que les informations manquent pour attester la véracité de ce témoignage, elles démontrent la dure réalité de certains parents victimes d’adoptions illégales.
Elle pensait que sa fille était décédée
Si le parcours de cette maman noire est particulièrement touchant, c’est parce qu’on lui aurait annoncé la pire nouvelle qu’un parent puisse entendre, celle de la mort de son enfant. Après son accouchement, Damea Morris aurait découvert que son bébé qu’elle croyait décédé a été adopté par des parents blancs. Dans un statut Facebook qui est désormais supprimé, elle réclame la vérité sur le sort de sa petite fille. Ce témoignage serait devenu viral et aurait ému la toile.
L’hôpital n’aurait pas donné de certificat de décès
Sur le statut que Damea aurait publié, elle raconte son histoire pleine de rebondissements. Le 6 septembre, la femme aurait donné naissance à sa petite fille Raela à son domicile. Le père aurait alors amené une femme qui l’a aidée avant l’arrivée des ambulanciers. Cette dernière aurait dit que le bébé ne respirait pas. Seulement, à l’arrivée des secours, le bébé pleurait au moment où le cordon ombilical a été coupé.
La petite Raela aurait alors été emmenée à l’hôpital où les médecins ont supposément annoncé aux parents qu’elle était décédée. Pourtant, aucun document ne certifierait la mort du nouveau-né. La maman aurait également demandé de l’aide juridique pour avoir la preuve que sa fille était vraiment morte. C’est à ce moment-là qu’elle aurait appris que son enfant était chez Joanne Lentner.
Les parents adoptifs auraient documenté leur histoire
De nombreuses similitudes auraient conduit la maman de Raela à tomber sur cette piste. L’adoption des parents aurait eu lieu le 6 septembre, soit le même jour où serait né le bébé que l’on aurait annoncé décédé. La famille d’adoption aurait tenu un journal sur Internet où le couple parlait de son histoire. La page s’appelait « J&J Adoption Journey » [ndlr : le parcours d’adoption de J&J] où les deux parents adoptifs témoignaient de leur joie d’avoir accueilli un enfant il y’a 15 semaines. Ces derniers auraient commencé à envisager d’adopter en 2015. Selon eux, ils auraient été contacté par le même hôpital où est née Raela qui disait aux adoptants que leur maternité fermait et qu’ils avaient une dernière patiente.
Cette histoire aurait été virale sur Twitter
Le parcours de Damea n’aurait pas laissé la toile indifférente. Un internaute sous le nom de @mami_manii_a a partagé plusieurs captures d’écrans de la publication de la mère. Les nombreux commentaires auraient témoigné des fortes similitudes entre Raela et ce qui aurait pu être sa grande sœur mais qui serait adoptée par une famille blanche. Sur le commentaire du Twittos, nous pouvons lire : « Ce sont des sœurs à 1000% ». Les profils de Joanna Lentners et Jack auraient été depuis supprimés. Quelques archives de leur blog ont réussi à être récupérées. Nos confrères du Daily Dot n’ont pas réussi à contacter cette famille d’adoption.
La maman biologique a lancé une collecte de fonds
Pour couvrir les frais onéreux qu’elle aurait dépensé, la maman biologique aurait également ouvert un GoFundMe, une plateforme de collecte de fonds. En deux jours, elle aurait réussi à obtenir 3050 dollars (2524,23 euros). Son objectif aurait été de 10 000 dollars (8276,15 euros). Sur ce document, la mère désespérée aurait écrit qu’elle ne méritait pas que l’on lui enlève son enfant et appelait à l’humanité des internautes. Une histoire que nombre d’entre eux ont jugé émouvante mais dont la véracité reste à prouver au vu du manque de sources et de preuves à ce sujet.
Les conséquences psychologiques de l’adoption peuvent être lourdes
Si, dans le cas de cette histoire, il ne s’agirait pas d’adoption mais plutôt de vol, être accueilli par une autre famille peut être un fardeau douloureux pour l’enfant. Interrogé par nos confrères de Psychologies, Michel Soulé, psychanalyste, témoigne de la souffrance que l’on peut ressentir dans cette configuration familiale. « L’enfant ressent son abandon comme le signe de sa « mauvaise qualité ». Il ne mérite pas l’amour parce qu’il n’est juste pas aimable » analyse le spécialiste. Il ajoute que cette dévalorisation ne peut être réparée que par l’amour que lui porteront ses parents, la première cellule dans laquelle évolue l’enfant. Bernard Prieur, aussi psychanalyste, explique qu’un parent doit être particulièrement prudent avec un enfant adopté car le dénigrer confirme cette sensation de rejet par ses parents biologiques. Dans ce sens, l’honnêteté, la bienveillance, l’amour et la communication sont des valeurs clés pour renforcer le lien et favoriser son épanouissement dans une famille aimante.