Didier Raoult : « Il faut arrêter de terroriser les gens ! »
Dans une interview accordée le 15 février dernier à la chaîne française CNews, le professeur Didier Raoult exprime en toute franchise son opinion au sujet de l’épidémie, comme à son accoutumée. Le professeur controversé revient sur la scène médiatique pour dresser son constat sur la situation sanitaire actuelle. Nouveau virus, confinement, vaccin, sont les sujets que le virologue a abordés, toujours avec son franc parler légendaire.
Face à Laurence Ferrari, dans La Matinale de CNews, le directeur général de l’IUH Méditerranée Infection, le professeur Didier Raoult, a décortiqué la problématique du coronavirus. Pour l’expert, il est inconcevable de continuer à terroriser la population avec des annonces de guerre.
Réinfection ou virus différents ?
Au cours de cette interview, le professeur Raoult a tout d’abord abordé le sujet sur les variants avec les cas de « réinfection ». Pour l’infectiologue, une réinfection a été définie au départ puis il a été constaté que le virus était différent. A ce sujet, il explique qu’il ne s’agit pas d’un rebond mais bien d’une autre épidémie, en ajoutant que les nouveaux cas détectés sont dus à des virus différents à ceux constatés au mois de mars et avril. Pour le professeur, il ne s’agit pas de rechutes mais d’une immunité jugée non suffisante pour protéger contre des virus qui sont un peu différents.
« Il faut arrêter les communiqués de guerre »
A ce propos, le scientifique pointe du doigt les annonces terrifiantes au sujet du virus. Il insiste sur la nécessité d’arrêter de terroriser les gens et d’arrêter les communiqués de guerre. « On ne peut pas terrifier les gens pendant un an entier pour une mortalité de cette nature », martèle-t-il. Il faut se calmer et utiliser les moyens propices à aider et à soigner en développant les outils de surveillance à distance. Pour le scientifique, même si la maladie n’a pas disparu, il faut arrêter les communiqués de guerre en disant qu’on va tous mourir, en estimant que ce n’est pas sain et qu’il y a aura une surmortalité par des pathologies psychiatriques ou psychosomatiques.
Son avis au sujet du vaccin
A ce sujet, le professeur Raoult déclare que pour chaque vaccin il faut analyser le risque et le bénéfice. En ajoutant que pour les personnes à haut risque dûment âgés de plus de 75 ans, le bénéfice serait d’autant plus grand que le risque. Dans ce contexte, le professeur avoue avoir une préférence pour le vaccin chinois comparé à ceux basés sur l’ARN messager. A ce propos, le scientifique avance que le vaccin chinois est plus raisonnable et permet de faire face aux variants d’une manière plus logique.
Et le reconfinement ?
A ce sujet, le virologue précise que « la vraie question » était « de trouver comment on détecte les gens positifs » et comment « on leur dit de ne pas aller retrouver les gens négatifs ». Comme publié dans un article de LA DEPECHE, il y a mention de la vive critique du professeur quant à un nouveau confinement. Il estime que l’on va « rendre tout le monde fou ». Il ajoute en revanche que les facteurs de l’âge et du surpoids seraient à l’origine de la détérioration de la situation sanitaire en France. Et ce désaccord au sujet d’un reconfinement pour mettre fin à l’épidémie, le professeur l’a clamé haut et fort. Selon lui, il serait inconcevable de proposer à la population de vivre entièrement cloisonnée tout le reste de l’histoire de l’humanité. Les conséquences psychologiques seraient désastreuses.
Confinement en France : Est-il possible de l’éviter ?
Lors de la conférence de presse du 18 février dernier, Olivier Véran, ministre de la santé a annoncé que « l’heure n’est pas au relâchement ». La situation sanitaire étant encore critique et le ministre a tenu à alerter les Français. Néanmoins, Vittoria Colizza, directrice de recherche à l’Inserm, a souligné que le niveau de contamination a baissé comparé à celui enregistré à la fin du deuxième confinement.
Au sujet d’un éventuel reconfinement, Olivier Véran déclare que le gouvernement déploie tous les efforts nécessaires afin de l’éviter. Il exhorte en revanche la population à rester vigilante en respectant les gestes barrière et à encourager massivement le télétravail.
