Voici comment interpréter la pression artérielle chez vous

Publié le 22 février 2021
MAJ le 15 novembre 2024

Ceux qui souffrent d’hypotension ou d’hypertension doivent pratiquer l’automesure afin de vérifier la pression artérielle. Voici comment l’évaluer afin de pouvoir prendre soin de sa santé.

L’autotensiomètre est une machine utilisable à domicile pour mesurer sa pression artérielle. Grâce à cet équipement, vous pouvez interpréter cette dernière et connaître les mesures exactes. Il est possible de les évaluer afin de mieux réagir.

Identifier les fluctuations de sa pression artérielle

L’automesure tensionnelle consiste à mesurer soi-même sa pression artérielle. Réalisée grâce à des appareils portables que l’on peut utiliser à domicile, cette évaluation est précise car elle est prise plusieurs fois dans la journée. Cela permet de connaître les fluctuations de sa pression artérielle et de faire un suivi. Ces mesures peuvent par ailleurs s’avérer plus pertinentes qu’une seule évaluation chez le médecin car elles permettent d’établir une moyenne fiable sur laquelle se baser. 

Mesurer sa pression artérielle – Source : NM Medical

Combien de fois faut-il prendre sa tension ? 

Selon le Dr Nicolas Postel-Vinay, médecin à l’unité d’hypertension artérielle à l’Hôpital Pompidou, la mesure de la pression artérielle se fait trois fois le matin et trois fois le soir jusqu’à sept jours avant de consulter le médecin. La Haute autorité de santé (HAS) établit cette règle à trois mesures le matin et trois le soir pendant une durée de trois jours, ce qu’elle appelle la « règle des 3 ». L’automesure est indispensable dans le soin d’une personne souffrant d’hypertension. Cette dernière se manifeste par ces symptômes.

À quoi sert l’automesure ?

Si cet appareil est important dans le cadre d’une personne atteinte d’hypertension, c’est parce qu’il permet de donner des informations précises sur la pression artérielle. Cela peut également infirmer une supposée hypertension que l’on appelle « hypertension de consultation », un chamboulement de la pression artérielle, également connu sous le nom d’HTA blouse blanche. Selon nos confrères de Pourquoi Docteur, celle-ci peut être générée par la présence du personnel médical et se traduire par des chiffres transitoires anormalement élevés. Ce procédé permet également de déceler l’hypertension masquée non visible chez un médecin ou d’ajuster le traitement en fonction des fluctuations, en concertation avec un professionnel de santé. 

Comment mesurer la pression artérielle  ? – Source : Technicien de santé

Comment mesurer la pression artérielle ?

Selon une publication de la Fédération Française des Diabétiques, il existe deux types de tensiomètres : le brassard huméral, qui est l’option privilégiée par les professionnels de santé car il serait plus précis, ainsi que le tensiomètre à placer au niveau du poignet ou du doigt. Pour mesurer soi-même ou à un proche la pression artérielle, il est indispensable d’attendre 5 minutes au repos et 30 minutes sans tabac ou café. Il faut également éviter de prendre cette mesure suite à une émotion importante.

Pour l’utiliser, le dos doit être maintenu et le bras sur la table, la paume ouverte vers le ciel. La personne qui se fait prendre la tension doit poser les pieds au sol et se relaxer. Le brassard doit être accroché sur le bras à la hauteur du cœur avant de prendre 3 mesures à une ou deux minutes d’écart. ll ne faut pas serrer le poing pendant que l’appareil gonfle et dégonfle. Restez détendu, évitez tout mouvement et ne parlez pas.

Si vous optez pour le second type de tensiomètre, ce dernier peut être placé sur votre poignet droit si vous êtes gaucher et inversement, pour faciliter ce processus. 

Si certains appareils possèdent une fonction mémoire, il est possible de noter les mesures sur papier. Vous pourrez ainsi les communiquer à votre médecin qui analysera vos résultats. 

À quoi correspond une pression artérielle normale ?

L’automesure est très pertinente pour mesurer sa pression artérielle. Lorsque celle-ci est normale, elle correspond à 120/80*, comme l’explique la Fédération Française de cardiologie sur son site. Le premier chiffre indique la pression systolique, qui correspond au moment où le cœur se contracte pour se vider. Le second représente la pression diastolique quand le cœur se relâche pour se remplir de sang. Lors d’une automesure, la valeur limite est de 135/85. La pression artérielle idéale est inférieure à 120/80. Au-delà de 135/85, un traitement antihypertenseur est généralement proposé avec une prise en compte de facteurs de risque cardiovasculaire tels que l’obésité ou encore le tabagisme.

Quels sont les causes de l’hypertension artérielle ?

Plusieurs habitudes peuvent entraîner une hypertension artérielle, notamment une consommation accrue de sel. Le surpoids en fait aussi partie et augmente la progression des facteurs de risque cardiovasculaire, explique le Pr Xavier Girerd, président de la Fondation de recherche sur l’hypertension artérielle. Il cite également la cigarette, une habitude nocive pour ce système car le tabagisme use le cœur et fragilise les parois des artères. Le stress est un catalyseur de ce trouble et représente un facteur ponctuel car il endommage le système cardiovasculaire. La consommation de gras et d’alcool est aussi en lien avec l’hypertension artérielle. D’ailleurs, cette dernière peut être favorisée par certains aliments.

Reconnaître l’hypertension – Source : Druzhinina/Istock

Quels sont les symptômes de l’hypertension artérielle ?

Si l’hypertension artérielle peut passer inaperçue, certains signes peuvent se manifester et vous pousser à consulter un avis médical. Selon la Fédération Française des Diabétiques, ces derniers impliquent :

  • Une douleur au niveau de la poitrine
  • Des bourdonnements dans l’oreille
  • Des céphalées, surtout au réveil
  • Des saignements au niveau du nez
  • Des troubles de concentration
  • Des problèmes visuels
  • Un essoufflement
  • Des palpitations

En cas de doute sur votre état de santé, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant qui vous indiquera la marche à suivre selon votre diagnostic.