Ils découvrent la mort de leur fils de 3 ans en bonne santé pendant son sommeil

Publié le 27 février 2021

Perdre son enfant est à bien des égards l’une des fatalités les plus ardues à surmonter. A juste titre, et comme le disait Sartre, « être parent c’est se sentir justifié d’exister ». Cet enfant qu’un couple imagine rire aux éclats avant même sa venue dans le monde, ne peut que faire l’objet d’un désarroi tragique quand soudainement, et sans crier gare, il rend l’âme. Les parents se sentent alors atrophiés d’une partie d’eux même. C’est le cas de Sarah, 36 ans et de son mari, James, 38 ans, un couple désarmé par le départ soudain de leur fils de 3 ans, Frankie. Un témoignage relayé par The Sun et Daily Mail.

Frankie était heureux et en bonne santé pourtant. Mais c’est avec horreur que le couple découvre son décès pendant son sommeil et ce sans aucun facteur énonciateur.

Une perte soudaine 

Comme tous les soirs, Sarah et James ont mis le petit Frankie dans son lit.  Le lendemain matin, c’est avec horreur que les deux parents découvrent en voulant réveiller leur enfant que celui-ci semblait bleu et inerte.

Après des tentatives de réanimation cardiopulmonaire effectuées par Sarah, Frankie est emmené par les ambulanciers paramédicaux à l’hôpital de Wythenshawe. L’annonce était désormais officielle, le petit est décédé dans son sommeil. Victime du syndrome de la mort subite du nourrisson.  

Première cause de mortalité chez les bébés de moins d’un an et deuxième cause de décès chez les enfants de 1 à 14 ans, la mort inattendue du nourrisson survient brutalement sans que les victimes ne présentent d’antécédents pouvant laisser prévoir un tel évènement. Pour mieux comprendre les facteurs de risque de ce drame, le couple meurtri et endolori, a pu amasser près de 23 000 euro dans le but de financer des recherches. La maman en deuil témoigne : « Frankie était un garçon heureux et en bonne santé. Je l’ai mis au lit comme d’habitude et il semblait aller bien. Il s’est réveillé vers quatre heures du matin pour demander de l’eau, ce qui est normal. »

Une mort incompréhensible

Ce qui est d’autant plus incompréhensible est que le petit Frankie ne présentait aucun signe avant-coureur et que rien ne présageait le drame qui allait se produire, précise Sarah : « James était supposé courir le Great Manchester Run [Une course à pied de 10 km dans la ville de Manchester, NDLR] le lendemain et j’ai donc dis à Frankie que nous devions retourner au lit car papa allait courir, et nous étions tous excités ». S’ensuit alors l’état de choc devant l’inimaginable. La journée à l’hôpital leur a été insupportable. 

Cela dit, et d’après l’autopsie, ce type de cas est souvent arrivé chez des enfants pourtant en bonne santé. En effet, plus de 40 enfants en Angleterre et au Pays de Galles décèdent chaque année suite à ce syndrome.

L’incompréhension et la tristesse de la mère étaient d’autant plus marquées que le petit garçon débordait constamment d’énergie et jouissait d’une parfaite santé. « Il était parfait, il savait enfin marcher puis parler et il était tellement souriant. », raconte la maman nostalgique. L’entourage des parents louaient également ces aspects. Sarah ajoute « il était vraiment excité car il venait de commencer la crèche et se faisait beaucoup d’amis qu’il aimait »

En mémoire du petit Frankie 

Après 5 mois, le deuil de Sarah et de James s’est traduit par une décision salutaire, celle de créer une campagne appelée « Friends of Frankie » servant à collecter des fonds pour l’organisation caritative Sudden Death in Childhood UK qui mène des recherches à ce sujet.

A cet effet, le couple a jusqu’à présent collecté près de 23 000 euro en organisant des tombolas, un bal et des enchères dans le but de d’amasser une nouvelle fois cette même somme afin qu’ils puissent organiser la course de 10Km de Manchester. Autant de démarches aidant les parents à faire face à la douleur.

Dans un élan positif, Sarah déclare humblement vouloir que l’héritage de Frankie sauve la vie d’autres enfants. Elle ajoute enfin qu’elle aimerait que les gens continuent à parler de lui même s’il n’est plus et que le monde devrait être aussi heureux que lui. Elle confie enfin que penser à son grand sourire est ce qui l’aide à avancer dans sa vie. 

Le deuil, une épreuve douloureuse 

Le deuil est une grande épreuve. Son ampleur prend des proportions considérables pour celui qui en pâtit. Le cas présent nous rappelle toutefois, que le deuil, aussi douloureux soit-il, peut être surmonté. 

Pour cela, il est possible de concentrer tout un amas d’émotions dans des actions salvatrices pour l’esprit. Ce peut être un projet ambitieux, une consécration ou une nouvelle perception de la vie qui élargie les champs du possible. 

L’individu n’est alors plus en proie à la mélancolie. Il avance désormais avec elle tout en se permettant de continuer vivre et d’honorer la mémoire de l’être perdu.